De Paraty à Rio de Janeiro. La Costa Verde

Paraty. On prépare le retour vers Rio et l’ambiance est électrique chez les Glücks. Pas la partie la plus facile du voyage mais ça en fait inévitablement partie  quand toute la famille est ensemble 24h/24 . La fatigue s’est peu à peu accumulée après ces longs mois et on a un peu moins de patience. Il  faut urgemment rétablir la sérénité et le dialogue.

A 9h30 on quitte notre logement.  Et on marche une centaine de mètres avec nos fidèles sacs à dos jusqu’à la gare routière.

On a reservé le bus il y 2 jours et on a la surprise d’avoir une salle d’attente privée, réservée aux voyageurs qui utilisent cette compagnie de bus. C’est bien mieux que d’attendre dehors avec les enfants au milieu des traînards.

Oui, mais …dans la salle d’attente, les enfants mettent vraiment le bazar ; heureusement les autres passagers sont compréhensifs et souriants . Pas faciles en ce moments nos 3 zozos.

10h30 , c’est l’heure de partir

Au début le bus est vide, puis se remplit notamment après l’arrêt de Angra dos Reis. On y est super bien installés : rien à voir avec le trajet en bus entre Rio et ilha grande. Cette fois, on a 5 sièges pour toute la famille. Bonheur. On ne devra pas voyager avec les enfants sur les genoux pendant ces 5 heures de trajet !

Des îles et des îlots à perte de vue

De rares habitations le long de la route. La montagne est recouverte d’une végétation tropicale dense

Les porte containers et autres cargos sont aussi partout car nous sommes sur une voie maritime commerciale stratégique

Cette petite  route qui relie Rio de Janeiro à Sao Polo est très surveillée par la police. Mais ici nous sommes encore loin des favelas

Des radars partout et la moindre infraction peut coûter très cher. Ici les conducteurs ont tout intérêt à respecter les limitations de vitesse. C’est même comique de voir toutes ces voitures accélérer et ralentir tous les 2 km. A l’aller ça nous avait surpris que notre chauffeur fasse mine de s’arrêter à chaque ligne droite, avant qu’on en comprenne la raison 😉

La raison “officielle “des contrôles radars

Sur cette partie du trajet, les villages semblent paisibles

Soudain au milieu de ce décor paradisiaque, comme un cheveu sur la soupe,  on découvre la centrale nucléaire d’Angra. On l’avait entraperçue il y 3 jours avec notre super chauffeur . Et il nous en avait touché quelques mots… désabusé…

On est tout proches de plages de rêve

où est logé le personnel de cette centrale nucléaire. VIP

Le site est administré par la société Eletronuclear et il emploie environ 3000 personnes dans l’État de Rio de Janeiro.

Le projet a démarré en 1971 ,mise en service en 1982. Le projet du réacteur 3 a été stoppé en 1986 en raison de problèmes environnementaux et d’un manque de ressources financières.

Il s’agit de l’unique centrale nucléaire du Brésil

Cette centrale a connu régulièrement des dysfonctionnements, des arrêts et des incidents, dont le plus récent s’est produit en 2001, alors que des centaines de litres d’eau radioactive ont été déversés dans l’océan après rupture d’un réservoir. Les mauvais résultats de la centrale d’Angra ont provoqué la mise en attente de tous les autres projets de centrales nucléaires au Brésil.

On arrive ensuite aux favelas d’Angra dos Reis. : l’insécurité y est galopante. Il ne s’agit pas de s’arrêter au bord de la route  car ces quartiers sont “protégés” et des adolescents armés gardent l’entrée des rues.

Si vous voulez rentrer là il faut connaître “le grand frère” qui gère la zone et surtout ne pas faire partie d’un gang adverse. En fait …. il vaut mieux éviter d’y entrer ….

Depuis que certaines favelas de Rio ont été “nettoyées” juste  avant les Jeux Olympiques, les gangs repoussés un peu plus loin ont pris possession de ces petites villes de l’Etat de Rio.

Mais ce n’est pas la misère pour tout le monde. Le Brésil reste le 8e pays le plus riche au monde en 2018 en terme de PIB . Sauf que la très grande majorité de la population n’en bénéficie pas….. Le Brésil est classé 84e en PIB par habitant !!!

L’église est très présente partout où on passe

Et le smartphone a rendu inutiles les vieilles cabines téléphoniques

des petits ports de plaisance dans les quartiers bourgeois

Nous arrivons au centre d’Angra dos Reis

ses favelas avec leurs photogéniques maisons colorées… souvent victimes de glissements de terrains car construites de façon anarchique 🙁

On quitte la ville pour à nouveau longer la côte sauvage

On passe à côté de puits de pétrole au milieu de ce décor de rêve. Le Brésil est en passe de devenir l’un des premiers producteurs mondiaux de pétrole.

Petrobras, une entreprise d’État brésilienne dispose d’une technique de pointe pour le forage en eaux ultra profondes, avec des records mondiaux de profondeur (2 km). En 2015, une gigantesque affaire de corruption impliquant une partie de l’élite politique de premier plan du pays a coûté plus de 2 milliards de dollars de pertes au groupe, un effondrement du cours de l’action Petrobras, et une explosion du système politique. Le pays est en crise plus que jamais.

Nous arriverons bientôt dans la banlieue de Rio de Janeiro

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