Rapa Nui (Île de Pâques) : Hanga Roa, la (seule) ville

Pour découvrir Hanga Roa, la seule ville de Rapa Nui, nous partons à pied de chez Humberto et Maeva.

L’ambiance est plutôt décontractée mais attention pauvres piétons que nous sommes, sur les routes ça roule vite et les voitures ne sont pas forcément assurées ici ! Et les motards n’ont pas de casque

Et rapidement nous faisons notre première rencontre avec un Moaï, fameuse statue monolithique, c’est Hanga Piko. Il est à côté du petit port de pêche. Comme toujours, Victor s’endort au mauvais moment… on se repose donc sur l’estrade

Mais ce n’est pas une estrade pour se reposer, c’est un « ahu » (des plates-formes de pierre sur laquelle repose le moäi). Dès qu’on se rend compte de notre erreur on va se reposer plus loin car on risquerait d’abîmer le site.

Le temps a passé depuis sa construction, il est dans l’axe de la piste de l’aéroport

Les bateaux de pêche sont de taille modeste mais joliment colorés. Ici, pas de port pour les gros bateaux. Il n’y a que 3 cargos par mois pour ravitailler toute l’île et ils sont obligés de rester au large. Des dockers font des aller-retour pour décharger les cargaisons à terre. 

Une fête se prépare mais on nous fait vite comprendre que nous ne sommes pas invités… 

Nos explorateurs font du tourisme

Nous continuons notre chemin vers la ville

Et nous tombons nez à nez avec une manifestation. Il existe visiblement un dfférend entre certains habitants et un (des seuls) hôtel de luxe

mais aussi avec l’Etat Chilien

ça n’a pas l’air de perturber les touristes qui vivent dans l’hôtel

Nous apprendrons plus tard les réelles raisons de ces tensions, liées aux droits de propriété très particuliers sur l’île. L’origine sociétale est tribale avec une transmission de la terre par oral. On ne peut construire qu’à Hanga Roa et le reste du territoire (80%) est une réserve archéologique. Ne peuvent être propriétaires terriens que les Rapa Nui c’est à dire voir au moins 2 grands parents Rapa Nui. 

Nous poursuivons notre chemin… nous ne reverrons plus un seul hôtel… ni aucun autre signe de tension dans la ville

Nous avons fait du chemin depuis Sydney !

Nous rencontrons notre deuxième Moaï juste avant d’arriver au centre

Puis le 3e en plein centre ville juste devant le stade et l’autre petit port.

Et le 4e qui lui tourne le dos

Pause dans un restau en bord de mer

avec la cerveza locale

On mange nos premiers ceviches (poisson cru en marinade)

Ici aussi les spots de surf sont réputés… et les planches décorées

On s’est régalés mais l’addition pique et on ne pourra pas se permettre d’autre restau ici !

Par hasard on rencontre Humberto en ville et il nous ramène avec sa voiture

Le lendemain, autre balade : on découvre le parlement de Rapa Nui. Ici pas de gaspillage de l’argent public pour faire des bâtiments démesurés ! En même temps c’est une petite ville de moins de 10 000 habitants ,constitués de seulement 27 familles rapa-nui.

Beaucoup de boutiques font du marketing autour des Moaï

Et ça peut être un peu kitsch

On n’a pas entièrement compris le sens de cette affiche mais visiblement, elle insiste sur l’identité de l’île et ses différences avec le continent

Nous trouvons la billetterie qui nous permettra de visiter les sites archéologiques… et c’est pas donné… et on sent que les habitants ont l’habitude de gérer le tourisme tout en préservant leurs sites. On apprendra que c’est l’état chilien qui a la main-mise sur une partie des revenus de sites d’où quelques tensions

Tous les tags de la ville ont pour motif un moaï

Et comme dans toutes les villes quelques marginaux

et des enfants qui jouent tranquilement

mais ici, en plus, il y a des chevaux… même en plein centre ville

des bomberos !!!

2 petites plages en pleine houle… et des spots de surfs

une aire de jeu qui ravit nos garnements

Victor : “Attention je suis l’araignée rouge avec des étoiles”

Nous allons régulièrement à l’épicerie la plus folklorique du coin

 

 

tenue par Luis, un papy chilien qui ne fait que des comptes ronds

Ici pas de prix affiché

et une ardoise qui fluctue d’un jour à l’autre et d’un client à l’autre. On a de la chance car Luis adore les enfants et est francophile. Il est indulgent avec notre espagnol approximatif et il nous fait des petits “cadeaux” : sucettes pour les marmailles, une plaque de chocolat en plus,…

On apprendra plus tard qu’il est surnommé “la mano” et fait une fois par an son méa culpa en aidant la population et en organisant un grand repas pour tout le monde. Un personnage haut en couleur. Et nous on aime !

Sa serveuse aux produit frais est toujours adorable avec notre famille

Rapa Nui a aussi son drapeau. Et ses habitants en sont fiers

Ils se sentent proche de la culture tahitienne car ils sont polynésiens avant tout !

Ici la religion est primordiale et la crèche est prête au pied du grand “sapin” du centre ville

Rapa Nui (Île de Pâques) chez Maeva et Humberto

Nuit blanche. Décolage à 2h55 de Tahiti. On vole pendant 5h30 et on décale nos montres de +5. 

On atterrit vers 13h30 heure locale sur cette île du bout du monde

Nous voici à l’Île de Pâques (Isla de Pascua) ou plutôt à Rapa Nui, son nom local. 

L’île habitée la plus proche (Pitcairn) est à 2078 km. En pratique, on est à 4000km de Tahiti et à presque 4000km des côtes chiliennes. Cet éloignement vaut à l’île de Pâques d’être le lieu habité le plus isolé du monde

L’aéroport est minuscule mais c’est un peu la cohue à la sortie de l’avion. Avec une file pour les gens en transit pour Santiago et une file pour les gens qui séjournent. Mais personne ne comprend… ni les touristes ni les pascuans ni les chiliens…

Des panneaux nous avertissent qu’ici c’est une zone préservée du choléra et que tout est mis en place pour que ça le reste.

Le virus du Zika est passé par la Polynésie Française jusqu’en Amérique du Sud. Un vrai problème sanitaire.

Lolo :
– est tombé dans les pommes ?
– a été piqué par la mouche tsé-tsé ?
– rêve de combattre le zika ?
Non. Il est juste épuisé du vol

Le passage à la douane est un peu laborieux

Nous sommes tout de suite accueillis par Ariiatua (originaire de Huahine) et son filleul. Et nous voici avec les colliers de fleurs traditionnels de Polynésie

Au volant du 4×4 chevrolet de son ami nous le suivons jusqu’à notre logement las  “Cabañas Hatutini”

Nous sommes immédiatement accueillis par nos hôtes Maeva et Humberto, un couple super. Lui est chilien, elle râpa nui

Glück n’a pas parlé espagnol depuis 20 ans et les mots ne sortent plus !

Nous vivons dans un des 2 bungalows sur leur grand terrain. En fait plus qu’un cabañas notre bungalow est immense et luxueux dans un écrin de verdure au pied du volcan Rano Kau. Les seuls voisins sont de la famille de Maeva

Un petit coin de paradis pour les petits et les grands

Avec le trampoline, nos mini-Glücks vont mettre l’ambiance en compagnie des enfants et des neveux de Maeva et Humberto

Les soirées sont longues car le soleil se couche tard : 21h30 ! Nous profitons tous les soirs pour diner sur  la terrasse devant les couchers de soleil.

Les journées sont rythmées comme en Espagne avec la sieste et les repas du soir très tard. Soirées apéro sympa à la maison avec Humberto et Maeva qui nous aident à organiser notre périple au Chili. Maeva est très maternelle et elle apprend à Cécile et Alex des rudiments d’espagnol. C’est rude de ne pas pouvoir communiquer quand on fait de si belles rencontres. On se sent  si bien chez eux! On apprend aussi quelques mots de Rapa Nui, c’est une langue proche du Tahitien :  maururu (merci),  manouilla ( tchin), iorana (bonjour),…

Nous découvrons la bière mexicaine “corona”…

mais aussi la bière locale… la Mahina… et nous allons bientôt encore mieux la connaître par la suite …

Pendant ce temps les enfants  se défoulent… ça se bouscule… ça fait des saltos… ça se projette…et ça se bagarre (un peu trop parfois)

L’océan est juste en face de la maison

Nous sommes en pleine nature

Le beau-frêre de Maeva est français et s’appelle aussi Jérôme. il tient une pension juste à côté

La chienne des lieux et ses amis chiens adorent les enfants (qui le leur rendent bien ) et aussi les tongs 😉  ….

Le sentier de randonnée du volcan démarre juste en face de la maison

On ira tenter d’acheter les billets du parc National à la conaf en bas de chez nous mais ça n existe plus. On y rencontre Andrea, une rapa nui qui parle très bien français et pour cause : elle a vécu quelques années en France et son mari Erwan est breton. On discute un peu et on sympathise rapidement.

Ils ont des enfants à peu près de l âge des nôtres . On parle des événements et des activités de la ville pour les fêtes de Noël. Et là, incroyable ! Elle nous propose de passer Noël  chez eux !!! Que ça fera plaisir à son mari de passer du temps avec des français !  mais on ne  veut surtout pas s’imposer … A suivre !

Nous sommes en zone de vulnérabilité des tsunamis et tout est aménagé en cas d’alerte

Le site archéologique de Ahu Vinapu est tout proche

avec ses formes géométriques parfaites

Les chevaux sont partout dans l’île

Nous apprécions énormément de passer du temps avec Humberto et Maeva

Ils nous montrent la statue de bois de leur neuveu qui habite la maison juste à côté. En fait cette oeuvre sculptée,  c’est un engin de course. Et ce neuveu est une star ici. Il est un des champions de descente en montagne à bord de cet engin. Lors des Tapati Rapa Nui, une des plus grandes manifestations culturelles du Pacifique qui a lieu tous les ans en février, les habitants de Rapa Nui se retrouvent pour des compétitions sportives, spectacles folkloriques, ventes d’objets artisanaux… sans oublier l’élection de la reine de beauté de l’année ! Descente de montagne sur ces troncs sculptés. Les habitants de l’Île de Pâques sont très fiers de leurs traditions, et de leur forte identité culturelle. La culture d’un îlot d’irréductibles Rapa Nui (Pascuans).

Sebastian et Guillermo, les enfants de Maeva et Humberto , s’y interessent également de près 🙂