Lundi 7 mai 2018 : Page. Arizona. USA.
On traine à l’hôtel ce matin . L’idée faire la rando vers Horseshoe Bend nous stresse un peu suite à la chute mortelle qui s’y est produite hier. On n’est pas très très motivés.
Il est presque midi. Pour commencer, on décide d’aller voir le barrage Glen Canyon Dam.
En moins de 2 minutes de voiture on est sortis de la ville. C’est déjà le désert.
On aperçoit un pont suspendu et plein de pylônes électriques. Pas de doute on se dirige bien vers le barrage hydraulique.
Même dans le désert, il y a des traces de passage humain comme ces cairns au milieu des fleurs de cactus.
En aval du barrage : le profond canyon du Colorado
On passe en voiture sur cet énorme pont suspendu (Glen Canyon Bridge) qui enjambe le Colorado, 213 mètres plus bas.
On arrive au Carl Hayden Visitor Center sorte d’office du tourisme local situé sur le barrage Glen Canyon Dam
En 1959 Glen Canyon Bridge était le pont suspendu en acier le plus haut du Monde.
Le barrage est grandiose et on peut longer le pont en sécurité pour bien profiter de la vue.
Une gouttière permet de rejeter à la rivière l’eau qui suinte du barrage (phénomène normal) . De même, l’eau qui coule le long des parois du canyon résulte de ce suintement normal à travers la roche environnante, appelée grès de Navajo.
4 millions de m3 de béton. Hauteur : 216 m. Longueur : 475 m. Épaisseur en crête : 7,6 m. Épaisseur à la base 106 m. En bas, le toit de la centrale est recouvert de gazon, permettant de diminuer la température à l’intérieur du bâtiment des turbines.
Avant la construction du barrage et du pont (au début des années 60), un détour de plus de 320 km était nécessaire pour passer d’un côté à l’autre du canyon.
Glück discute avec un employé, notamment pour connaitre les possibilités de rando accessibles pour les enfants. Il est bien gentil le gars mais il n’a pas l’air de connaitre son coin !
Le centre est bien sympa avec plein d’explications sur le Colorado. Les enfants sont fascinés par la maquette de ce fleuve. On apprend qu’il est en train de s’assécher inexorablement. Son niveau baisse d’année en année.
2 photos aériennes du site :
On décide de marcher plus en amont du barrage pour voir le paysage
On y découvre un lac de retenue sur le Colorado, magnifique ( Lake Powel)
Il est temps de se remettre en route : demi-tour direction le Horseshoe Bend, 6 km plus en aval. On vient d’apprendre qu’il est à nouveau accessible au public après le drame d’hier.
Comme on le découvrira ici aux USA, il y a toujours un panneau à l’entrée des sites qui avertit des dangers potentiels. Si vous continuez malgré tout,c’est à vos risques et périls.
Ici il est écrit :” d’abord il vous faudra parcourir 1210 mètres à pied. Une fois arrivés au point de vue il n’y aura pas de balustrades ni d’aménagements (la plateforme est un projet en cours). Sur le site il n’y pas de point d’ombre, vous devez donc faire le nécessaire pour vous protéger du soleil. Le terrain est rugueux : d’abord sablonneux puis rocailleux et inégal vers le bord de la falaise. Attention a la marche !!! Le temps peut vite devenir menaçant. En cas de nuage noir en vue il faut se tailler vite fait : gare à la tempête !
Enfin si t’as envie de pisser (voir plus) il faut y aller maintenant dans ces WC publics du parking car pas possible sur le site !
On s’attendait à une rando mais c’est plutôt une balade de 1 km au milieu de la foule ! On découvre qu’on est loin d’être tout seuls…..
On se met à l’écart des autres touristes pour s’amuser un peu avec les enfants.
Visiblement on approche du clou du spectacle
On finit par s’avancer à tour de rôle jusqu’au bord du précipice (en laissant les 2 petits à distance du point de vue).
Dame Glück domine le Colorado du haut de 300 mètres. Pas de doute c’est beau !!!
Horseshoe Bend « la courbe du fer à cheval » est le nom de ce méandre du fleuve Colorado
C’est quand même très dangereux surtoutà cause de la foule qui fait vraiment n’importe quoi autour. Les accidents et chutes au Horseshoe Bend sont rares. Néanmoins, hier (le , un homme est tombé du bord de la falaise et fait une chute mortelle de 240 mètres. Pas étonnant car les gens feraient n’importe quoi pour se montrer en photo ici sur les réseaux sociaux, quite a se mettre en danger pour avoir la photo la plus spectaculaire , ou à bousculer les autres . Quand on regarde bien : le bord du précipice (là où sont les gens sur la photo) est en dévers et sablonneux donc glissant. Un vrai tobogan !
Ce site peu médiatisé avant 2013, a vu sa popularité exploser à travers les réseaux sociaux (Facebook, Instagram,…) passant de quelques milliers de visiteurs par an à près de 2 millions en 2018.
Tout le monde veut son selfie… !!! c’est magnifique c’est sûr mais l’ambiance qui y règne c’est vraiment pas notre truc. La beauté fascinante et sauvage de la Nature est souvent gâchée par la présence de l’espèce humaine avec son tourisme de masse.
On reste sur notre faim… ça pourrait être si fascinant sans ce brouhaha.
On fait demi-tour jusqu’au parking.
Comme l’après-midi ne fait que commencer on reprend la route.
Les 3 cheminées de la centrale thermique de Navajo en plein désert.
Elle consomme 15 tonnes de charbon à la minute et rejette du CO2, de l’oxyde d’azote, du mercure, du plomb…
C’est quand même bizarre la présence de cette centrale polluante alors qu’il y a un un énorme barrage hydro-électrique juste à côté.
Car cette énergie sert à pomper une partie de l’eau de la rivière Colorado et à l’expédier 540km plus loin, et 1000m plus haut. C’est cette eau qui a permis aux villes de Phoenix et de Tucson de se développer dans un désert.
Des panneaux qui se veulent rassurants….Toutefois cette Centrale thermique (polluante++) et barrage (non polluant une fois construit) produisent la même électricité ! Vos télé, ordi, frigo et ampoules en raffolent. En plus la centrale a tout le nécessaire sur place : l’eau du lac Powel (crée par le barrage sur le Colorado)et le charbon dans le sol .
Et si on se projetait dans le futur ? Vers novembre 2019 ? Si on devenait raisonnables voire responsables ? Cliquez sur le triangle sur l’image ci-dessous…
On décide de faire un tour en voiture : en suivant le Fleuve Colorado direction le pont Navajo.
A vol d’oiseau Navajo Bridge c’est tout prêt de Horseshoe Bend(13 km)
sauf que la route fait un grand détour pour contourner un canyon dans le désert : 50 km de plus (aller puis retour !)
On s’enfonce dans le désert de l’Arizona.
Au loin on aperçoit le Lake Powel
On fait le tour de cette faille.
Sur les aires de repos les Indiens Navajo vendent tous types de babioles
On arrive au pont Navajo après une cinquantaine de kilomètres.
On est bien en réserve Navajo
Avant la construction de ce pont en 1928 aucune route directe n’existait entre l’Utah et l’Arizona. Les gens devaient soit parcourir 800 miles (1287 km) autour du canyon pour atteindre l’autre côté de la rivière, soit utiliser le ferry pour traverser le fleuve Colorado (il n’était pas considéré comme un passage sûr et fiable en raison des intempéries et des inondations).
À l’époque, il s’agissait du plus haut pont en arc en acier du monde (143 m de hauteur).
Avec l’essor des “grosses américaines” et ce pont qui ne mesure que 15,5 m de large, il a été décidé dans les années 90 la construction d’un nouveau pont en aval du pont existant. Le pont historique est devenu pont piétonnier.
On va faire un tour au Navajo Bridge Interpretive Center
Les Indiens Navajo y vendent des produits locaux
et nous rappellent un sombre passé
Et on décide de poursuivre par la route qui longe le Colorado pour essayer d’accéder à ses rives. Ici c’est pas possible !
On arrive à Lees Ferry
C’est le seul endroit où on peut accéder au Colorado par la route
Après quelques pas on peut accéder à une jolie petite plage au bord du Colorado (Paria Beach)
On pensait pouvoir se baigner mais :
1- ça caille trop
2- il y a beaucoup trop de courant
Maintenant U-Turn ! Retour à l’hôtel en contournant toujours le même canyon
Watch for Rocks !
L’école en voyage en toutes circonstance !
En arrivant au motel on va directos à la piscine pour un plongeon bien mérité !
On est affamés. On voudrait se faire un bon steak house mais arrivés devant, ça ne nous inspire pas. Sur la route, on croise un cinglé qui hurle par nos fenêtres ouvertes, pas rassurant.
On finit au burger king où on se régale (c’est dire si on avait faim !) et où les enfants peuvent jouer un peu.
En video :