Quitter Cuba pour les USA ? Pas sûr que ce soit possible avec le Blocus US. Suspense à la police des Frontière US de Charlotte…

Samedi 28 avril 2018 : Aéroport de La Havane. Cuba

On attendait tant de Cuba et pourtant notre rêve s’est effondré. C’est notre première mauvaise expérience depuis 9 mois de voyage. Le mythe est tombé, faisant place à la triste réalité : une misère terrible et une population désespérée. Ce n’est pas la première fois que nous sommes confrontés à cela mais à Cuba c’est impossible de voyager en autonomie avec des enfants. Trop de contraintes d’Etat et plus aucun plaisir.

Ici, personne ne nous a aidé quand on est tombés en panne de voiture au milieu de la rue avec nos enfants qui pleuraient, où il y avait des émeutes la nuit, où on nous bousculait pour nous réclamer de l’argent en CUC la monnaie convertible (pas celle du peuple), où en dormant chez l’habitant il ne fallait jamais ouvrir la porte à 5 verrous si quelqu’un frappait, où on nous disait que les rues étaient sûres mais les gens se battaient sous nos yeux et ramassaient les blessés, où personne ne souriait à nos enfants,… en dehors d’ un taximan qui  nous a pris sous son aile et nous a aidés pendant 2 jours. Juste comme ça. Voyager nous instruit et peut détruire nos illusions. Le Monde n’est pas toujours celui qu’on croyait; il est plein de surprise, cruel et beau à la fois.

On a donc décidé de quitter Cuba bien plus tôt que prévu, en espérant pouvoir aller aux USA malgré le blocus contre Cuba.

Notre destination provisoire “étape obligatoire” pour rentrer aux Etats-Unis sera  : le centre de la police des frontières à Charlotte en Caroline du Nord

On est fatigués, épuisés, stressés…

mais heureux !

Pas sûr du tout qu’on puisse rester aux USA car en théorie depuis un an avec le bloqueo contre Cuba, il est interdit de rentrer aux USA après avoir séjourné à Cuba sans une des 10 raisons valables autorisées par les USA. Mais on a une raison valable…

On touche le but, notre avion est là

Une demi heure après : yesss on est dans l’avion qui nous emmène à Charlotte!

Adios Cuba !

On survole le Golfe du Mexique avec ses ilots paradisiaques et ses atolls

On atterrira dans un peu plus de 2 heures, sachant que tout va se jouer à ce moment là…

On passe au dessus de la Floride, de la Georgie, et de la caroline du Sud

Plein de lacs et de golfs. D’ailleurs je crois que ça s’appelle Lakeland, on est proche d’Orlando

Des lacs de toutes les couleurs

On approche de Charlotte

Curieux cet îlot de grattes-ciel perdu au milieu de la verdure

On atterrit au bout de 2heures, sachant que tout va se jouer maintenant

La tension monte. On se dirige vers la Police des Frontières. Pourra-t-on rester aux USA ?

On sent l’aéroport ultra rodé malgré l’afflux massif de passagers en provenance des 4 coins du monde.  On est rapidement aguillés, dispatchés. Zéro attente. Efficacité maximale

Les employés de l’aéroport  anticipent nos questions quant au connexion flight et bagage drop. On a juste à récupérer les sacs sur un tapis et à les déposer dans un bac à la porte suivante, facile…

On approche de la Police des Frontières

On n’en mène pas large. On fait profil bas et on dit aux enfants d être
calmes. Hum ce serait bien la première fois depuis qu’on voyage.
On est dirigés vers une femme sévère qui nous demande sèchement jusqu’où on va, pour quoi faire et nos emplois respectifs. Sur nos passeports il y a les tampons de plusieurs  pays pas vraiment friendly pour les américains : Russie, Chine, Cuba,…

Elle se déride un peu en voyant les enfants et finit par nous souhaiter un
nice trip tout en tamponnant nos passeports, on en pleurerait de soulagement ! A nous les USA !!!!

Nous voilà en salle de transit

Notre destination : Las Vegas.
On est déjà tout près de notre porte d’embarquement

Bon, c’est pas tout ça mais on n’a rien mange de la journée et comme on a 3 heures d’attente devant nous, on va se poser à une table ou on commande de bons gros burgers. Ben oui, pour rappel on a eu plutôt faim à Cuba !

On est heureux et on sait qu’on a pris la bonne décision. On va se plaire ici aux USA malgré les clichés  qu’on a pu entendre .

Les enfants ont besoin de se défouler.

 

En video :

Cerise sur le gâteau, dans la zone où on mange on a le wifi gratuit !
On se connecte sur booking et oh surprise, le l’Hôtel Casino Circus Circus est dispo pour les 3 nuits après celle de notre arrivée.
On hésite à réserver car rentrer la CB sur un restau wifi public, c est franchement bof… Mais on tente une dernière chose, aller dans notre réservation initiale  et  juste modifier  les dates .et …. ça marche !!! La chance est de nouveau avec nous . On a 3 jours pleins de répit pour organiser notre séjour américain, et  en plus à un super prix ! On se détend un peu

On va prendre notre dernier avion de la journée, celui qui va nous emmener à Las Vegas, ou Sin City 😉 !

Au revoir la Caroline du Nord et sa verdure !

Loïc est un peu pénible  pendant le vol, les gens autour de nous ralent et lui crient dessus, ça nous fait bouillir. Un peu moins de 5 heures de vol.

Bonjour le désert ! Avec ici une énorme réserve d’eau : Le Colorado et son lac en amont du barrage Hoover

Le soleil se couche et Sin City est déjà illuminée de 1000 feux

On arrive dans l’aéroport

On ne passe pas inaperçus avec nos sacs à dos poussiéreux, nos fringues usées, nos cheveux en bataille. Une dame étonnée de nous voir avec nos 3 sacs à dos et nos 3 enfants sans valises s’étonne et nous demande si on compte rester dans les casinos de la ville ou si on va camper dans le désert 😉

Ben on va commencer par les casinos 😉
D’ailleurs dans l’aéroport il y a plein de machines à sous ! Mais nous on ne fait qu’observer

On est à des années lumières de l’ambiance de La Havane quand la ville a subi des émeutes toute la nuit sous nos fenêtres. On est loin de l’insécurité de ces élections cubaines.

On prend vite fait un taxi de nuit après avoir récupéré nos bagages
Le chauffeur est un gros con qui ne conduit pas prudemment. Après 20 minutes de course folle, il nous abandonne au beau milieu d’un lotissement résidentiel sans s’assurer qu’on est en sécurité ni savoir si on va pouvoir y rentrer ou non vu qu’on a pas réussi à contacter la propriétaire…

On sonne à la porte. Pas de réponse et porte close.  Nos téléphones portables ne fonctionnent pas ici car on n’a pas de carte SIM américaines. On toque à la porte de l’étage du dessus. Heureusement une dame nous ouvre. La voisine (une mamie cubaine !) est hyper sympa et connait notre logeuse. Elle l’appelle. Ouf elle nous donne le code de la porte et on peut rentrer.
Mais une fois à l intérieur, pas de notice donc pas de wifi  🙁

on retourne chez la mamie mais la proprio a coupé son téléphone cette tarte, sans même s’être assurée qu’on était bien rentrés dans l’appart. On est très loin de l esprit Airbnb qu’on rencontre dans les autres pays .

Côté cuisine, pas de casserole et c’est pas nickel.

On se débrouille pour faire un peu de riz à la poêle

Puis on se détend un peu quand… la porte s’ouvre…
et un inconnu (un gus) rentre !

Ah oui, c’est un logement partagé mais ça surprend quand même !
Le guy est un peu bizarre… il a l’air drogué…
Par contre , la bonne nouvelle c est qu’il a le code du wifi.

Bon on va pas s’éterniser. Au dodo dans une chambre sans porte qui ferme

Vidéo :

Cuba nous voilà… ???

Vendredi 27 avril 2018 : La Havane. Cuba

Lever tôt après une mauvaise nuit. Glück se demande si on a fait le bon choix. Il a des remords. Est-ce vraiment raisonnable de quitter La Havane en voiture pour découvrir Cuba pendant 15 jours alors qu’on n’arrive à rien réserver en touriste indépendant ?
On petit déjeune avec le doute en nous.

On a préparé nos sacs de voyage. Le proprio arrive. Il est toujours aussi mielleux, tactile et faux-cul. Il tient à tout vérifier tasse par tasse, assiette par assiette pour notre check out. Un vrai maniaque.

Pendant ce temps Glück quitte l’appartement 

Et marche jusqu’à l’Hôtel Iberostar Parque Central

pour se rende  à l’agence de location de voiture

Au lieu de la Volkswagen qu’on avait reservée, Glück se fait fourguer une voiture chinoise: une Geely GC6

Basique mais pas si mal en fait

ça va elle roule bien ! Il récupère le reste de la famille Glück en bas de notre immeuble

Puis Glück file dans la galerie commerçante de la epoca pour acheter un sac qu’il a repéré la veille pour remplacer le sac rouge ,qui au bout de 9 mois de voyage a rendu l’âme. Mais apparemment c’est compliqué, celui la n’a pas de code barre et la vendeuse doit retourner tout le magasin pour trouver le prix en CUC. Allez c’est réglé maintenant on peut filer.

Vamos pour l’Aventura en auto !

Sauf que…  moins de 5 minutes après, la voiture cale au milieu de la rue. Impossible de redémarrer.
Plus de jus.
Les gens autour s’en foutent.
Derrière ça klaxonne.

Un camion est coincé par notre voiture et les mecs dedans finissent par venir pousser notre caisse en panne, non pas  pour nous aider mais parce qu’ils comprennent que c’est le seul moyen pour eux de passer.

Un bon coup de chocage et le moteur repart. Ouf

c’est quand même incroyable : personne ne nous a aidés quand on est tombé en panne de voiture au milieu de la rue, avec nos enfants qui pleuraient !! on se sent tellement loin de ce qu’on a connu jusqu’alors en Amérique latine ….

On fait directement demi-tour , direction  l’agence de location. Pourvu que la voiture tienne le coup! ça y est on arrive chez le loueur.
Maintenant on va essayer de faire annuler la location et se casser d’ici, car là c’est la goutte d’eau de trop  !

Le gars à la réception doit appeler sa chef . Elle mettra une heure à arriver.

Pendant ce temps là on s’installe au bar de l’hôtel où on achète une connexion internet.
Dame Glück fait illico  nos demandes d’entrée au Canada , au cas où
on se ferait refouler aux États Unis! Heureusement ça marche immédiatement car ça a consommé tout le temps de connexion.

La chef arrive. Et s’ensuit une rude discussion avec Glück autour du problème. Le tout en espagnol. Heureusement que Glück maitrise bien la langue car il y aura des entourloupes et des finesses de langage.
1- Elle a d’abord dit qu’on devait se débrouiller avec la voiture car la panne n’est pas avérée et elle n’a pas d’autre voiture à nous proposer.
2- Puis elle propose une autre voiture, sortie de nulle part comme  par enchantement de son  chapeau de magicien.
3- Échaudés,  on refuse car circuler sur des routes délabrées avec une vieille caisse sans téléphone ni internet parmi des gens plutôt peu aidants ne nous intéresse plus.
4- Puis elle lâche prise et accepte. Elle fait ses calculs et tente de ne nous rembourser que quelques CUC. En fait elle essaie de nous faire payer toute la location des 15 jours soit disant pour payer l’assurance avec un prix majoré.
5- Alex et Glück lui montrent toutes ses erreurs de calculs. Son associé sourit en voyant notre démonstration.
6- Elle finit par rendre les armes. On a gagné ! Elle nous a quand même compté une journée de location complète mais on a  limité la casse.

On offre un gâteau aux enfants qui n’ont pas une journée très marrante.

Pour la première fois en 10 mois de voyage, on ne se sent pas à notre place. Ici on est malheureux. Inutile d’insister.
Maintenant notre but c’est de trouver des billets d’avion pour quitter Cuba le plus vite possible.
On cherche un taxi pour nous emmener à American Airlines.
Allez, on va faire plaisir à Glück : et si on y allait en… vieille américaine comme dans ses rêves, on va se la péter !!!!

Les gars sont super chaleureux. 

En route !

Le chauffeur est bien sympa – enfin un cubain avec qui on peut discuter !

On arrive sur le Malecon

Il nous raconte même sa vie à Cuba. Cuba connaît depuis 2010 une relative libéralisation de son économie, avec l’autorisation de se mettre “à son compte” (Cuentapropista) et il vit de sa propre entreprise.
L’Etat accepte désormais le principe de “propriété privée”. La voiture appartient à lui et son frère.
Il nous explique comment il fait pour l’entretenir et la réparer. Elle est superbe. Pas simple à Cuba de trouver des pièces détachées. Il a sa petite affaire familiale. Il n’existe que 3 voitures comme la sienne à Cuba . Tout est d’origine ,sauf la climatisation qui est…. chinoise.

Il nous explique que chaque année au 1er mai tous les salariés d’Etat ont l’obligation d’être présent à la Place de la Révolution. Mais lui en est exempté car c’est un cuentapropista (comme seulement 13% des travailleurs).

 

On arrive au Miramar Business Center devant l’agence American Airlines.

Notre Conductor nous propose de nous attendre pendant nos démarches.

Dans l’agence :
– 1ère mauvaise nouvelle : il n’y a pas de vol aujourd’hui
– 2ème mauvaise nouvelle : pénalités de 200 us dollars par personne pour changer le billet, sans compter le réajustement tarifaire. Mais on en a trop marre , on fait une croix sur nos vols prévus dans 20 jours et on réserve pour un nouveau vol qui décollera demain
– 3ème mauvaise nouvelle : faut payer en effectivo (cash) 990 CUC et on n’en a que 650 ! Qu’importe pas question de lâcher le morceau, et Dame Glück file au distributeur de CUC le plus proche

et là …. sur les 2 distributeurs de billets, un seul fonctionne
Une file de 23 personnes devant … le gars derrière qui  dit : je parie pour une heure d attente

Cécile discute avec le gars et les 2 dames devant, elles ont l air de penser aussi que ce sera long…
Je dis : “pourquoi pensez vous ça ?”
Il me répond en souriant : “c est cuba !”
Oui, mais la machine elle va à la même vitesse dans tous les pays, non ? Ben oui…sauf à cuba 😀

…pauvre Glück qui  pendant ce temps est dans l agence avec les 3 petits monstres ….

Dame Glück finit par obtenir les CUC et se rue à l’American Airlines pour rejoindre les 4 gars, ouf, c est bon , on a les billets !
Les employés sont plutôt sympas, on discute un moment . Ils ont été très cool et attendris par nos enfants turbulents.

Notre taximan a été super patient et nous a attendu plus de 2 heures !
C’est un gars en or.
On lui demande s’il peut nous ramener au loueur auto car oups…  Glück a oublié de rendre les clés de la voiture de loc…

Le loueur est dehors, et super soulagé de nous voir revenir avec les clés !

Puis on dit au taxi – il nous aura vraiment bien sauvé  la mise celui la !- qu’on n’a pas de  chambre pour le soir et qu on cherche ou dormir. Mais pas à l’hôtel, on a juste besoin d’une petite casa particulares pour la nuit dans un quartier qui ne craint pas trop.

Il nous amène chez une mamie bien sympa dans un quartier tranquille près d’ici.

En l attendant, on voit des gars amener des sacs de ciment dans la maison d’à côté qu’on pensait être un squat. En fait ils sont en train de la retaper et quand Glück demande s’il y a des aides de l’état ou de la ville, et bien non, il n’y en a pas.

On rentre dans un immeuble avec notre taximan et on monte jusqu’au 2e étage.

Une vieille dame vient nous accueillir chaleureusement et s’arrange pour bien nous installer . Bon, c est seguro mais elle nous répète quand même bien et avec insistance de n’ouvrir en aucun cas et à personne. Oups…

Ici toutes les habitations ont 3 ou 4 verrous voire une grille devant la porte.
Mais chez elle on se sent tout de suite bien et en plus elle n’essaiera pas d’abuser de notre désarroi pour nous arnaquer.

 

Tout d’un coup du bruit dans la rue… des cris

Les gens s’agglutinent à leurs fenêtres et aux paliers de leurs portes pour voir ce qu’il se passe

Des gens courent dans tous les sens dans la rue.
2 groupes s’affrontent.
Un gars reste par terre à moitié inconscient. Il est ensuite porté par 2 autres gars, évacué, volatilisé, disparu.
A La Havane on nous dit que les rues sont sûres mais les gens se battent sous nos yeux et ramassent les blessés.
Et la rue reprend son rythme comme si de rien n’était.
Visiblement il y a eu un combat, même si le chauffeur nous dit qu’il est “tombé”.
Apparemment ici, mieux vaut éviter certains sujets.

Notre super taximan repart après s’être assuré qu’on est bien installés. On se donne rendez vous pour le lendemain, pour nous conduire à l’aéroport.

Notre hôtesse part en ville pour travailler et faire des courses. Elle nous répète de bien fermer à double tour les portes.

Bon maintenant on peut enfin souffler un peu après cette journée épuisante. On s’installe tranquillement et il n y a plus qu’à patienter jusqu’au départ pour l’aéroport demain matin.

Alex fait ses devoirs dans le salon.

Pendant que Loïc et Victor jouent ensemble.

A la télé, un programme vantant les atouts de Cuba, la “république unitaire des ouvriers et paysans”,  passe en boucle   

On prépare les sacs à dos.

Et maintenant repos.

Il y a une cuisine mais on ne peut pas l’utiliser, elle est réservée à Gretel notre propriétaire.

Bon, on réalise que pour prendre l’avion pour les USA il y aura une tonne de formalités pour passer au service d’immigration.
On risque de nous demander une adresse d’hébergement à Las Vegas. Et notre réservation initiale est prévue dans 3 semaines et pas pour demain
Donc ça peut coincer si on n’en a pas.

On retourne donc à l’hôtel pour essayer de modifier par internet notre réservation sur booking.

On reprend un coupon internet.

Oui mais… à cette date (demain on sera en plein week-end) c’est difficile de trouver un hôtel à Las Vegas. C’est bondé.
Et surtout, on voit s’afficher sur l’écran de  l’annonce booking : ” Vous ne pouvez pas réserver sur ce site depuis le pays où vous vous trouvez !! “.
Bizarrement, on n’est pas étonnés… c’est la tuile!
Heureusement le site airbnbn est accessible. Au total seulement 2 propositions pour demain. A Las Vegas,  les casinos-hotels sont rois et il n’y a  presque pas d’autre choix.  On finit par réserver à l’arrache un appartement Airbnb en partage (en gros avec des colocataires) excentré et cher. C’est bof mais on n’a pas d’autre choix.
Durant tout ce temps bien évidemment les enfants ont été très “toniques”. Ils ont en marre d’être trainés en pleine ville depuis deux jours. Ils subissent nos galères et nos mauvais choix. S’obstiner à vouloir découvrir Cuba de manière autonome n’était pas une bonne idée.

Mais on espère rebondir de plus belle. On va profiter de notre dernière soirée ici. On se balade sur le très chic et touristique Paseo Marti bordé par ses belles demeures.

Nos amis les Bomberos

L’Alliance Française

Notre quartier, plus populaire est à  2 pas d’ici.

On décide de manger 

On s’arrête en chemin au restau pour les locaux que notre taxi nous a conseillé (dans notre rue) “Donde Adrian”. L’accueil est étrange selon Madame Glück ou sympa selon Sieur Glück. C’est la première fois qu’on mange véritablement avec les gens du quartier. Les plats sont moyens selon Madame Glück ou plutôt excellents selon Sieur Glück car il a la dalle (il se sent affamé depuis qu’on est à Cuba). Ici au moins, depuis la première fois qu’on est à la Havane,  il y a la quantité et en plus c’est nettement moins cher que les resto à touristes. Sieur Glück est conquis et les enfants aussi.

On rentre à pied sous la pluie

Au retour, on réalise que notre logement est partagé. En fait on vit avec la Dame chez elle et on va devoir cohabiter avec elle…  Nous avons juste une chambre privative chez elle pour nous 5 avec un grand lit et un petit lit.
Les parties communes comme la cuisine et le salon sont pour elle.
Elle a étendu sur le balcon les sous-vêtements qu’on avait fait sécher sur le fauteuil dans son salon.

Mais bon, elle est plutôt sympa cette Gretel ! Gentille avec les enfants et elle nous fait même un café . Elle tient absolument à nous parler en anglais, no problemo (même si on est plus à l’aise avec la langue espagnole) !
Elle nous raconte que sa fille vit depuis 7 ans aux Pays-Bas. On s’aperçoit qu’une bonne partie des cubains cherchent à s’expatrier dès qu’ils le peuvent.

On va finalement se coucher.

On passera une nuit pourrie. Il y a une sorte d’émeute en bas de chez nous, on n’est vraiment pas rassurés. Des cris des bruits de sirènes et de sifflets à 4 heures du matin. On est à des années lumières de l’idée d’ambiance paisible qu’on se faisait de La Havane. La ville a subi des émeutes toute la nuit sous nos fenêtres. En ce moment ce sont  les élections cubaines…
On ne se sent vraiment pas en sécurité ici , c’est un peu comme au Brésil, voire pire. Hâte d’être demain !

Le lendemain, on est réveillés avant le réveil, debout bien à l’heure. On a hâte de quitter Cuba. La casquette du Che restera ici. Pas question de l’embarquer. Nos illusions se sont envolées…

Adios Cuba !

Il est un peu avant 8 heures. Les collégiens vont à l’école

Notre Taximan arrive en avance.  On est prêts à sauter dans sa superbe voiture rouge.

Adios El Capitolo !

Vite ! Direction l’aéroport

On fait nos adieux à notre taximan. Heureusement qu’il était là lui ! Une rencontre incroyable, sincère et chaleureuse. Depuis 24 heures c’est grâce à lui qu’on est sortis de cette galère. Adios !

Notre vol n’est pas encore indiqué, on va prendre un ” petit déjeuner ” à la cafétéria à l étage. Un bar de chaque côté de l escalier, mais à celui où on se présente, on nous grogne que c’est fermé et qu’il faut aller à l autre. Même plus envie de mon café mais on y va car les enfants voudraient du jus et des
biscuits.

La queue est énorme et tout à coup un être humain ? Homme, femme …? A la voix et au caractères indéterminés, obèse, voix rauque, habillé en treillis mais quelques éléments finissent par me faire penser que c est une femme vient me prévenir qu’elle me passera devant car c est sa place dans
la file, mais qu elle s etait  assise parce que pas envie d attendre debout . Ben voyons …. elle est rejointe par un homme habillé en homme mais couvert de bracelets et bagouses, un vrai arbre de Noël . On a sans doute du oublier de leur dire que carnaval c est fini…

On va ensuite au Check in qui n est pas annoncé mais qui a pourtant démarré… à nouveau une attente interminable…
Victor, épuisé, s’endort et il faut le porter.

Le mec qui nous enregistre est un corniaud de première qui ne comprend rien à rien et qui finit par aller chercher sa chef, désespéré qu’il est parce qu’ on lui a demandé de ne pas séparer notre famille dans l’avion; il est au bord des  larmes le pauvre. Il appelle sa chef ,qui n’est pas hyper percutante non plus , mais bienveillante , c est déjà ça!

Les bagages enregistrés on va tenter de changer nos derniers CUC avant de passer la sécurité.
La fille du guichet me demande contre quelle monnaie je veux les changer, je lui réponds dès USD et là, elle feuillette rapidement une liasse de devises étrangères et elle me dit : ça va pas être possible, je n’en ai plus
Malheureusement pour elle je connais parfaitement le billet vert et même si elle à fait ça à toute vitesse,Je les ai repères!

Je lui demande donc de bien vouloir vérifier car il me semble en avoir vu … ben oui, finalement  il lui en reste un peu, ça tombe bien !

On passe la sécurité sans souci particulier puis on se retrouve à nouveau dans une queue énorme à la Douane . La tuile , il s agirait pas qu on loupe l avion ! Alors je tente le tout pour le tout . Pendant que Glück se place
dans la file, je pars avec les enfants tout devant, je repère une employée qui n a pas l air trop désagréable et, avec un beau sourire, je lui demande si il n y a pas possibilité de faire passer plus rapidement une famille nombreuse avec 3pauvres enfants fatigués dont 2 pequenitos . Elle se laisse amadouer, et  on passe immédiatement !

On touche le but. Notre avion est là pour nous emmener à Charlotte!

On est fatigués, épuisés, stressés mais heureux !

Pas sûr du tout qu’on puisse rester aux USA car en théorie, depuis un an avec le bloqueo contre Cuba, il est interdit de rentrer aux USA après avoir séjourné à Cuba sans une des 10 raisons valables autorisées par les USA. Mais on a une raison valable…

La quête du Graal à Cuba

26 avril 2018 : Neptuno. La Havane. Cuba.

Après un petit déjeuner dans l’appart avec ce qu’on a trouvé difficilement dans le quartier, on écrit un peu le blog (hors ligne car ici pas d’internet) et on aide les enfants à faire leurs devoirs. C’est notre dernière journée à La Havane. 

Il est temps de sortir : notre objectif, c’est de trouver une voiture de location pour visiter le pays en toute autonomie dès demain (et à Cuba ça n’est pas simple) et trouver des casas particulares sur notre parcours.

On marche jusqu’au centre touristique.

On arrive au fameux nœud central du tourisme de La Havane : El Parque Central qu’on connait désormais par cœur.

Les Belles Américaines sont bien là

On passe devant une librairie à l’effigie du Che

Petite anecdote rigolote : lors d’une réunion officielle, Fidel Castro demanda un jour  : “Y a t-il un économiste dans la salle ?”. A la stupéfaction de tous Che Guevara leva la main. Une fois nommé directeur de la Banque Nationale de Cuba, le Che avouera qu’il avait entendu :  “Y a t-il un communiste dans la salle ?”

L’ironie du sort c’est que le Che condamne l’argent et rêve de son abolition. Il n’a aucune formation économique et politique. Et le pire c’est qu’il y a même eu création d’un billet à son effigie : El 3 pesos

Objectif n°1 du jour : Se connecter à Internet. Il faut retourner à l’agence de communication. Comme hier, on se fait jeter comme des parasites. Pas de coupon internet disponible et peut-être pas demain non plus. Surprenant ? Ben non, on s’y attendait.

Objectif  n°2 du jour : Comer ! On retourne manger le midi dans la même pizzeria qu’avant hier dans la rue Obispo.

On croise un groupe de françaises.  Elles sont ici depuis 15 jours en autonomie (c’est à dire comme nous sans passer par un Tour Operator). Et elles ont vraiment galéré. Pas possible de sortir des sentiers battus. Tout doit être encadré par une  agence car voyager sac à dos en indépendant est laborieux. Pas facile de communiquer avec les gens d’ici qui considèrent parfois les occidentaux comme des touristes voyeurs qui viennent profiter de  la misère locale. Le circuit en CUC ne facilite pas les choses pour les touristes et empêche de voir le vrai Cuba, qui pourtant recèle des trésors de culture et d’humanité.
Elles nous filent un reliquat de carte internet mais on s’apercevra vite que ça ne marche pas.

Pendant le repas, un orage énorme, des trombes de pluie

La rue de la soif est inondée

ça ressemble à une rivière

Objectif du jour n°3 : Trouver une voiture de location pour demain. A la première accalmie on essaie de trouver une agence. A priori le seul moyen c’est de passer par un hotel de luxe du centre.

En vidéo :

Les jeunes cubains profitent du sol marbré des hôtels de luxe transformé en patinoire. 

On décide de tenter notre chance à l’Hôtel Iberostar

Changement d’ambiance : ici on est dans un ancien hôtel colonial devenu hôtel moderne pour les tours operators. On est à deux pas de notre quartier mais ici tout est briqué et impeccable.
Très chic avec clientèle occidentale à des années lumière du reste de la ville. Tout est propre. Surveillé par des gardiens videurs en costard cravate.

L’argent coule à flot. Mais pourquoi un tel décalage avec les habitants des quartiers tout proches qui vivent de façon miséreuse dans de vieux batiments coloniaux en ruine ?

On achète un coupon hors de prix 5 cuc mais on peut enfin avoir une connexion internet.

On ne sait pas quoi faire :

Option 1 : Avancer notre vol vers les USA ? C’est l’avis de Madame Glück

Option 2 : Tenter le coup en louant une voiture à l’agence de l’hôtel pour visiter Cuba  ? C’est l’avis de Monsieur Glück

Finalement. Madame cède. Et on réserve une voiture à l’agence de location de l’hôtel pour 14 jours après de longues hésitations et discussions. C’est cher, très cher.
Manifestement Glück n’a pas entendu le malaise de Dame Glück d’être ici…

On rentre à pied sous la pluie vers notre appartement

On se fait des pâtes en rentrant et on prépare les sacs. Car demain on quitte la Havane pour explorer l’île de Cuba

En vidéo :

Le Coup de Canon de la Fortaleza de San Carlos de la Cabaña de la Habana

Mercredi 25 avril 2018 : Le port de La Havane. Cuba.

Il est presque 19h00

Après avoir vadrouillé à pied dans la vieille ville, on va à l’embarcadère prendre le ferry : notre objectif est d’atteindre l’autre berge pour monter ensuite à pied jusqu’à la forteresse.

Les employés se bousculent les uns les autres. On est obligé d’insister pour qu’ils répondent à nos questions car on cherche à aller à la Cabaña juste de l’autre côté de la rade. On arrive finalement tant bien que mal  à avoir des billets pour monter dans un barco.

En 10 minutes, on s’approche de la berge

Au loin on aperçoit la Statue du Christ

Magnifico

Les remparts de la Forteresse

En video :

Une fois de l autre côté, 

on fait une petite balade en grimpant au milieu des détritus

On surplombe le port, la baie de la Havane, et la ville

On arrive au pied du Christ…, très réussi même si moins impressionnant que celui de Rio

Après l’attaque du palais présidentiel, l’épouse de Batista, craignant pour la vie de son mari s’engage à faire construire une sculpture du Christ qui pourrait être vue de l’ensemble des habitants de La Havane si son époux n’est pas tué par les opposants au régime. Fabriqué en Italie : 20 mètres de haut et en marbre de Carrare. Elle est bénie par le Pape Pie XII, puis arrive à Cuba en bateau en 1958.  Quelques jours après, les révolutionnaires de Fidel Castro prennent La Havane. La statue est alors laissée à l’abandon par l’idéologie communiste hostile à la religion. Le Christ de La Havane est ensuite  touché par la foudre plusieurs fois mais reste debout.  C’est après la chute de l’URSS que le régime castriste permet la visite de la statue, alors située une zone militaire inaccessible.

La ville au crépuscule

C’est ici que Ernesto Che Guevara installe son quartier général lorsqu’il était procureur d’un tribunal révolutionnaire, chef de l’industrie et de la réforme agraire, et directeur de la banque nationale.

Après la prise du pouvoir de la révolution cubaine en 1959, de nombreux procès et exécutions de complices du dictateur Batista eurent lieu ici, sous la supervision de Che Guevara. Des volontaires sont invités à participer au peloton d’exécution comme des membres des familles des victimes par exemple. Certains condamnés à mort doivent, devant leurs parents proches, justifier leur exécution. Che Guevara y recevra le surnom de « petit boucher (carnicerito) de la Cabaña » ceci nous a été confirmé par plusieurs habitants de La Havane qui ont perdu des proches dans ces circonstances troubles. A l’époque il ne fallait pas être dissident, ni catholique, ni homosexuel.

Ce n’est pas vraiment l’idée du héros révolutionnaire “El Che” que l’on se fait en Europe.

Malgré tout on le disait proche du peuple. Lorsqu’il était ministre, il n’hésitait pas à passer ses week-end et ses soirées en se remontant les manches pour travailler aux champs avec les paysans, dans les usines avec les ouvriers et dans les hôpitaux pour aider le soignants.

C’est tout le paradoxe de l’ “homme nouveau”

Puis on passe devant un avion de chasse

Des canons

C’est une expo de missiles et armes russes

La crise des missiles de Cuba (1962) a opposé les États-Unis et l’Union Soviétique au sujet des missiles nucléaires soviétiques pointés en direction du territoire des États-Unis depuis l’île de Cuba.

Cette crise a mené les deux blocs au bord de la guerre nucléaire.

Elle se solda par un retrait des missiles par l’URSS en échange d’un retrait de certains missiles nucléaires américains de Turquie et d’Italie, et par une promesse stipulant que les États-Unis n’envahissent plus jamais Cuba.

“Nous possédons des projectiles moraux de large portée qui ne peuvent pas être démantelés et ne seront jamais démantelés ! Et ceci est notre arme stratégique, défensive et offensive, la plus puissante !  ”
Fidel Castro Ruz, 1er novembre 1962

La carcasse d’un avion de l’US Air Force abattu par l’armée Cubaine

On se rapproche visiblement d’un haut lieu touristique car les américaines taxi sont là

Une bonne après-midi de marche…

Et on atteint la forteresse de San Carlos de la Cabaña.

Elle a été construite en 1763 par l’Espagne alors que Cuba était l’une de ses colonies. C’est l’une des plus grandes forteresses coloniales du continent américain.

Nous franchissons les douves et les murailles

Par terre, un fameux cigare Montecristo de la Havane

Nous rentrons dans l’imposante forteresse

Ici il y a plusieurs musées, une église désacralisée, et des étals de souvenirs pour touristes.

D’ici on domine toute la ville de La Havane

Les canons sont bien là

Les Forces Militaires Coloniales arrivent !

On a juste le temps de manger. On trouve un restau à l’intérieur du fort. Vu de loin ça a de la gueule. C’est dans un vieux bâtiment style caveau.

Avec le personnel stylé qui va avec

Les lieux sont vides. On est presque tout seuls.

Sauf que ça caille vraiment, il fait humide, et il n’y a pas grand chose à manger comme partout à Cuba (riz-poulet-porc trop cuit et c’est tout). Même ici le rationnement est de mise. Cuba est loin d’être une destination gastronomique. On sortira le ventre à moitié vide. Dommage !

Le spectacle du tir va commencer !!!! Voici la Ceremonia del Cañonazo de las Nueve

un peloton formé d’un éclaireur muni d’une torche et des soldats armés de vieux mousquets et vêtus en uniforme d’époque

Des artificiers

L’éclaireur harangue la foule

Quelques minutes avant 21 h, au son d’un tambour battant.

arrivent le porte drapeau et les artilleurs

Les officiers donnent leurs instructions

Mise à feu 

A neuf heures pile, pétante : boummmm !

ça dépote !!!! On a les oreilles qui sifflent

Ainsi tous les soirs, depuis 1674, un coup de canon se fait entendre à travers toute la ville de La Havane à neuf heures pile du soir, rappelant le couvre-feu et la fermeture des portes de la ville pour la protéger des éventuelles attaques pirates.

En video :

 

On rentre en taxi avec un taximan plutôt sympa qui essaie de se faire embaucher pour nous balader au long cours, mais ça n est vraiment pas dans nos tarifs, on ne le rappellera pas.

La cérémonie en vidéo :

 

La magnifique Habana Vieja

25 avril 2018 : La Havane. Cuba. L’appartement Calle Neptuno

En début d’après-midi on se met en route pour faire un tour à pied.
Dans notre quartier ça grouille de vie

Des vieilles bagnoles partout

Tout d’abord direction El Parque Central notre désormais familier “Hollywood Parc” avec les fameuses vieilles voitures, quasi toutes des reconversions en taxis, juste pour faire faire des photos aux touristes

Glück ne se lasse pas  : “Ben c’est quand même bien chouette ce côté Las Vegas”

On s’engouffre dans la rue de la soif, qui elle aussi nous est familière (Calle Obispo).

Au passage on se renseigne pour les locations de voiture.

Des voitures (encore) en panne : une prémonition sur notre future location ?

Et on essaie d avoir une carte internet mais les cerbères ne nous laissent même pas rentrer, motif officiel : “il n’y en a plus pour aujourd’hui (tout comme hier) ! Revenez demain il y en aura peut-être ?!”

On comprend vite qu’ici on ne pourra pas voyager comme on aime et qu’on ne pourra pas vivre librement dans le pays. Il y a la monnaie réservée aux touristes, les CUC, les hôtels et circuits réservés aux touristes, les magasins pour touristes et on ne peut pas sortir de là. Ailleurs- comme dans notre quartier hier – on nous fait bien comprendre que nous ne sommes pas à notre place

Si vous êtes étranger, c’est ici que vous devez acheter des choses et pas dans les autres quartiers.

La première panaderia (boulangerie) que l’on voit depuis qu’on est arrivé. Et bien sûr c’est avec des prix inaccessibles pour la population locale.

Nous approchons de la Habana Vieja (vieille ville)

Près de 150 édifices datant des XVI-XIIe siècles classés à l’UNESCO et rénovés. Tout devait être rasé par Batista pour faire des casinos dans les années 1950. Et paradoxalement c’est la révolution qui a sauvé ce quartier, désormais ultra clean.  Depuis le début des années 1990, le régime castriste, d’abord préoccupé par d’autres choses  s’est lancé dans un programme de rénovation de vieux palais transformés en hôtels, musées, ou écoles.

De magnifiques petits jardins publics

La Catedral de la Virgen María de la Concepción Inmaculada de La Habana (XVIIIe siècle)

Plaza de la Catedral

La vieille ville s’étend en quadrilatère entre 4 places

Plaza de Armas

Les enfants s’amusent comme des fous avec les pigeons. C’est la première fois qu’ils peuvent se défouler librement dans la ville depuis qu’on est arrivé. Que ça leur fait du bien !

 

 

El Palacio del Segundo Cabo (Palais du Deuxième Brigadier) et El Castillo de la Real Fuerza (Château de la force royale) du XVI siècle

Ce quartier est réellement magnifique et nous redonne un nouveau souffle .

Des bars chics animés pour les touristes étrangers

Statue ou Hombre ?

Hombre !

Le quartier est ultra surveillé par les policiers pour protéger les touristes

On arrive Plaza Vieja

La course aux pigeons reprend de plus belle

Il fait soif hein Lolo ?

On arrive Plaza de San Francisco

Statue ou Hombre ?… Statue !

On continue plus vers le Sud vers l’embarcadère et en quelques pas on sort de la partie entretenue de la vieille ville…

Partout, ça pue le cigare et les égouts, les gens se parlent en criant fort ou en s’aboyant dessus.

Personne ne nous sourit. On nous coupe la route. On nous bouscule. Des regards agressifs même sur nos enfants.

La vraie réalité de Cuba revient à nous. Des dizaines d’édifices anciens en ruine. Des gens ont investi certains vieux palais abandonnés pour y habiter. Il reste encore du travail pour rénover ce vieux Havane.

On va à l’embarcadère

Les employés se bousculent les uns les autres

Notre objectif : prendre le bac (barco) pour atteindre l’autre rive et monter jusqu’à la Fortaleza de San Carlos de la Cabaña pour voir le coup de canon du soir.

En video :

 

Notre Nid perché à La Havane

25 avril 2018 : La Havane. Cuba. L’appartement Calle Neptuno

On se lève tard, on traine, envie de rien.

Il n’y a pas internet. On est dans un petit nid isolé du Monde.
Heureusement les enfants sont cool. ça leur fait du bien de se poser un peu. Et cet appartement est super confortable et calme, ce qui est rare au centre de La Havane.

Loïc et Victor rivalisent d’ingéniosité pour construire des shurikens en Laq

mais aussi des disques

Attention au scorpion

Legoglück se gave de miel de Cuba au p’tit dej

Mais surtout il commence à siffler le bon rhum cubain

Un bonbon en Laq Papa ?

En tout on passera 4 nuits dans cet appartement. On peut dire qu’on y est bien installés. Pas de bruit. Alors que la Havane a la réputation d’être une ville bruyante à cause de la musique des cabarets jusque tard dans la nuit et le chant du coq à l’aube.
Ce matin on ne bouge pas, on y reste peinards.
Dame Glück nous prépare un bon petit repas ce midi .

Voyons de plus près le temps qu’il fait.

De notre appartement, la vue est impressionnante. Le ciel s’éclaircit de plus en plus

La mer des Caraïbes et le Golfe du Mexique

Plusieurs magnifiques immeubles délabrés sont abandonnés et d’autres occupés par des habitants tant bien que mal

en video :

Certains étages entiers sont envahis par la végétation

ça fait mal au cœur de voir une aussi jolie ville en ruine.

Un peu partout sur les toits, des citernes d’eau (azul) car la distribution de l’eau dans les foyers est aléatoire ici

L’équipement des Glücks se repose et sèche

 

En début d’après-midi on se met en route pour faire un tour à pied.

L’envers du décor, la dure vie des Cubains

Mardi 24 avril 2018 : La Havane. Cuba. Calle Neptuno

Du Parque Central on s’avance dans notre quartier. Notre immeuble n’est pas loin.

mais l’ambiance va changer…

dès qu’on quitte la vitrine de la ville… Des jeunes en casquette retournées et aux yeux rouges injectés fumant de l’herbe…

et à nouveau de beaux immeubles en ruine…

Ces vieux immeubles coloniaux ont un charme indéniable. Mais l’état n’a pas de moyen pour aider les habitants à les entretenir.

Les conditions de vie ici sont déplorables pour certains

Partout des copines sur le trottoir. 

Ici je crois que c’est un salon de coiffure…

On se croirait dans un pays en guerre . Sale et bâtiment en ruines. En plus les habitants sont agressifs, limite hostiles. Pas un sourire pour nous.

Dès qu’on quitte les rues rénovées, c’est la misère qui apparaît. Certains appartements sont juste séparés par des cartons, sols défoncés, réseau électrique en lambeau

La mission ;trouver de quoi se nourrir pour plusieurs jours.

voilà l’internet Cubain 😉

Pas moyen de trouver du pain. Alors on rejoint les gens qui font la queue.

En fait c’est une boutique réservée aux locaux. Les cubains utilisent pour leurs achats des Pesos Cubanos. Et nous, en arrivant à Cuba on n’a pu obtenir que des CUC, les pesos convertibles. Il faudrait qu’on trouve un moyen de les convertir en Pesos Cubanos mais là pas moyen. Pas d’autre choix pour les touristes que d’aller dans les boutiques qui leur sont réservées …..

On découvre vite que le bloqueo (embargo économique) récent des Etats-Unis sur Cuba a des effets catastrophiques pours les cubains. Ces gens attendent des heures pour obtenir juste quelques produits de première nécessité en rationnement.

Il y a d un côté la vitrine du Parque Centra, des Hotels, des Clubs de musique sorte d’ “appartement témoin” alléchante et photogénique, .celle des circuits à touristes… C ‘est toute la manipulation sur le tourisme à cuba.

Et puis ici il y a la réalité, l’envers du décor, dès qu’on fait 2 pas en dehors des clous : une ville en ruine avec une population vivant à 95 % dans la misère, la saleté, la violence, le délabrement, le rationnement  comme ici dans notre quartier..

On garde le moral même si ce n’est pas du tout l’image qu’on s’en faisait. On a soif de belles rencontres comme dans tous les pays latinos qu’on a découverts.

Personne ne veut nous renseigner ni nous aider. On  sent les gens  aigris, à la fois envieux et haineux des occidentaux. On peut les comprendre.

On va tenter notre chance dans ce grand centre commercial occidentalisé, La Epoca

C’est spécial comme centre commercial. En travaux depuis un moment on dirait… et pas grand monde dedans

On commence se rendre compte de la crise économique et financière que traverse Cuba

Rayons à moitié vides. Et produits bas de gamme. La misère
Même pas d’eau. On ne sait pas comment on va se débrouiller pour les repas ici.
Chouette au moins on a trouvé de la purée de patates… mais pas des patates et du lard n’est ce pas Rantanplan ?

Pas grand monde mais on va attendre des plombes à la caisse. Visiblement on n’est pas les bienvenus

On a quand même trouvé quelques bricoles pour tenir un jour ou deux

On rentre à l appart.

On a l’impression de rentrer dans un bunker

De chez nous, la vue est magnifique. Mais ça fait mal au cœur de voir une aussi jolie ville en ruine. On a l’impression que ca  a été bombardé la veille

Certaines structures entières gorgées d’eau par les fortes pluie non drainées menacent de s’écrouler.

On cuisine comme on peut avec le peu qu’on a.

Et on s’effondre de fatigue après cette journée bien remplie.

La Habana et sa Rue de la Soif. Un paradis factice pour les touristes ?

Mardi 24 avril 2018 : La Havane. Parque Central. Cuba

Il est déjà 15h30. Après notre balade en bus, nos ventres grondent car on n’a pas mangé ce midi. On se lance à l’assaut des rues piétonnes à la recherche d’un bon petit resto latino.

Une Mama veille sur le quartier, cigare cubain au bec.

On arrive dans La Calle Obispo… visiblement la rue la plus animée avec ses bars, ses clubs et ses resto.

Malgré  l’heure avancée,on n’a aucune difficulté à trouver une pizzeria ouverte pour contenter les ventrous affamés de Lolo, de ses frères

et de Legoglück

Un fois bien repus, on continue notre virée le long de cette ruelle animée

ça chante, ça joue, ça danse…

C’est l’heure de la sortie des écoles

Comme dans la plupart des pays qu’on visite depuis un an, l’uniforme est de mise.

C’est LA rue commerçante presque chic du pays (et d’ailleurs probablement la seule avec de belles boutiques comme on l’apprendra plus tard). Fidel voulait faire de cette rue une vitrine du pays. En réalité une extrême minorité des cubains a les moyens d’acheter des choses ici. La plupart des locaux viennent seulement faire du lèche vitrine. Vous verrez que dans quelques instants, en quittant cette rue restaurée,  la réalité du pays et la  misère.

Partout des musiciens

des Mamas qui dansent

 

En video :

On essaie de trouver un accès internet : impossible. A Cuba, pas de connexion facile avec le reste du Monde. ça va être compliqué d’organiser le reste de notre voyage. On trouve une agence locale pour nous renseigner. Mais non, rien à part quelques prospectus pour des sorties toutes organisées à la Havane. Rien d’autre . Or nous ce qu’on cherche c’est découvrir les habitants de Cuba chez eux dans les villes et les campagnes. ça s’annonce difficile.

On peut dire qu’on est dans un quartier folklorique.

A chaque coin de rue le culte du “Che”

Un vendeur à la sauvette a réussi à nous convaincre d’acheter des casquettes pour protéger nos niños du soleil

Mais progressivement pendant ce séjour cubain notre opinion sur “le sauveur” de la nation va vite se modifier…

On passe devant Jose Mari

Le pauvre se fait chier dessus en permanence

Ici les bus scolaires sont du même gabarit que les voitures

On retourne chez nous en passant par le Parque Central

et ses folles mascarades…

En s’éloignant du centre touristique, on va revenir dans la réalité cubaine… Fini la poudre aux yeux pour touristes naïfs !

En video :

Le Tour de la Havane Chic. La vitrine de Cuba

Mardi 24 avril 2018 : La Havane. Cuba. Parque Central

De notre appartement, on arrive à pied au Parque Central devant le sublime Gran Teatro de La Habana et le Capitol. Dame Glück a une idée.

Elle nous propose un tour  en bus panoramique, histoire d’avoir un aperçu de la ville.

C’est pas donné. Ils ont le sens du capitalisme ces communistes cubains ! Le chauffeur sympa nous fait gratuit pour nos 3 enfants alors qu’on aurait dû payer pour Alex.

On s’installe sur le balcon du bus à ciel ouvert. La météo est avec nous. C’est parti.

Les bagnoles américaines taxi “repimpées”  sont toutes concentrées au même endroit pour épater les touristes. C’est le “Hollywood Cubain”

Autour de la place les bâtiments sont superbes et bien entretenus

C’est assez récemment que le gouvernement cubain a entrepris de restaurer ces vieux palais pour en faire des hôtels de luxe, des musée ou des bâtiments administratifs. On peut dire que ça en jette. On se croirait dans un film

Comme souvent la façade arrière des hôtels fait un peu moins rêver

On arrive sur le front de mer au Castillo de San Salvador de la Punta

et en face au Castillo De Los Tres Reyes Del Morro

Un vrai cliché cette balade en bus. On est loin de l’ambiance miséreuse de notre quartier.

Mais tout ça confirme l’impression première de Dame Glück. Mais c’est un décor de carton pâte crée  pour les touristes ou la bourgeoisie locale. Au fond tout cela, c’est un peu factice…  Depuis hier on a déjà constaté que les vrais habitants de La Havane ne vivent pas dans ce luxe , et de loin !

Dès qu’on s’éloigne on aperçoit comme dans notre quartier beaucoup d’immeubles en ruine…

Certains immeubles délabrés sont encore habités par des gens qui probablement n’ont pas d’autre choix que d’y vivre dans des conditions peu enviables.

ici la seule partie restaurée de cet immeuble est una casa particulare pour y accueillir les touristes. Pour les voisins cubains c’est tout autre chose.

Heureusement le gouvernement met le paquet pour l’éducation (peut être avec un peu de propagande aussi) et les écoles sont bien entretenues.

Voici le mythique malecon (l’avenue de la ville en front de mer)

les édifices rongés par les embruns… 

Les conditions de vie ne doivent pas être faciles tous les jours..

Le bus se dirige à nouveau vers les beaux quartiers.
Les statues impérialistes sont là pour nous accueillir.

Avec les hôtels démesurés 

L’Hôtel Habana Riviera construit dans les années 1950 appartenait à l’origine au gangster Meyer Lansky qui en décida la construction après avoir vu l’hôtel Riviera sur le Las Vegas Strip de son ami Moe Dalitz.

Dès qu’on s’approche de ces hôtels de luxe, les belles voitures américaines restaurées sont à nouveau là aussi

Monumento a las víctimas del Maine del Vedado à la mémoire des marins morts dans l’explosion du cuirassé américain USS Maine au crépuscule en 1898

La Tribuna Antimperialista José Martí

En tout cas il n’y a pas à dire c’est très beau.
Ici El Monte de las Banderas (le Mur des Drapeaux) avec le ministère des affaires étrangères.

On se balade en bus en pleine carte postale

Bon OK Cuba n’a pas encore un stade de foot à la auteur du Brésil

Adidas a réussi à s’y implanter  tout de même !

Dans ce quartier, des taxis partout

Pas de doute on est dans les quartiers chics ,avec les petits palais qui étaient pour la plupart des maisons closes ou des casinos avant la révolution.

L’Hotel Presidente

Les petits palais à côté des grand immeubles

Ici pas de Mc Do. Et c’est tant mieux pour Pepe le vendeur de burger.
Qu’est qui ressemble le plus au M de Mc Do ? Ben c’est le Pꟼ de Los Pepes !

C’est quand même beau !

Monumento a José Miguel Gómez en marbre d’Italie

On arrive sur la Plaza de la Revolución. Au centre ce n’est pas une tour radiophonique mais le mémorial José Martí (109m) une sorte d’obélisque de béton à la soviétique

Che Guevara nous observe

ainsi que Camilo Cienfuegos un autre héros “barbudo” de la révolution cubaine castriste

En video :

Des centaines de militaires arrivés en bus défilent sur cette place immense. En fait elle a été construite dans les année 50 par la dictature de Batista et s’appelait Plaza Civica

Et à côté des treillis, voici des bonbons à la violettes, à la rose et à la framboise pour les touristes. On est au milieu d’une comédie.

Glück apprécie beaucoup la scène délirante. Mais ça laisse Madame glück indifférente.

Le tourisme à l’américaine

Le 1er mai et le le 26 juillet (jour de la révolution), la place est bondée car tous les employés de la ville sont dans l’obligation de venir s’y réunir. C’est une des plus grandes places au monde et elle peut contenir 1 million de personnes avec ses 72 000 m

C’est ici pendant des années que Fidel Castro faisait ses discours les plus mémorables : il tient le record du monde 7h15 sans interruption !

La Necropolis de Colon

Un magnifique cimetière de la bourgeoisie et l’aristocratie cubaine.

La tombe de la Milagrosa est toujours fleurie. Cette jeune femme décédée en couches a été enterrée avec son enfant à ses pieds, comme le voulait la coutume. Lorsqu’on a ouvert la tombe des années plus tard, le bébé se trouvait dans les bras de sa maman…

Ici a été enterré le général Arnaldo Ochoa Sanchez condamné pour l’exemple par Fidel Castro. Sa tombe est anonyme mais l’emplacement est connu par certains cubains qui le considèrent  comme un héros.

On s’éloigne ensuite du centre ville

en direction des les complexes hôtelier modernes en bord de mer du Miramar : Triton Neptuno, Panorama, Copacobana… on ne fera pas de photos c’est sans intérêt…

En réalité la majorité des cubains se déplacent dans ce type de véhicule

La population a l’air excédée par le défilé des bus comme le nôtre qui les observe comme si on était au zoo; c’est vrai que ca a un côté un peu voyeur assez dérangeant

On retourne dans les quartiers chics. Avec leurs mansions (petits palais néobaroques)

Et c’est là qu’on revoit à nouveau les jolies voitures

Dame Glück pense même rapidement, qu’à part ça, ici il n’y a rien à voir ici.

Régulièrement des bâtiments à l’effigie du Che

La propagande et le culte de la personnalité

Tout pour l’honneur et la patrie

Ah bah voilà encore une vieille caisse en panne.

La prise en charge des soins de santé est exceptionnelle. Ici tout est pris en charge par l’état et le niveau des médecins est impressionnant.

Partout des hôpitaux. Un sérieux atout pour Cuba

Le Che a fortement contribué à permette l’accès aux soins pour tous les cubains en aidant les plus démunis. A cuba la santé est gratuite sauf les médicaments. 

Combien de marches gravir pour étudier à l’Université de la Havane ?

A Cuba les Universités sont réputées pour la qualité de leur enseignement. Le Monde entier emploie des cubains qui sortent d’ici

On revient sur le Malecón : c’est une promenade de front de mer de 8 kilomètres de long prisée par les habitants. On pensait s’y promener à pied mais ça ressemble un peu trop à une autoroute enfumée par les vieux moteurs qu’autre chose. Pas si esthétique que ça en fait .

Plaza 13 de Marzo avec face à nous l’ancien Palais présidentiel transformé ensuite en musée de la révolution. Petite anecdote, la statue en premier plan du héros national José Marti, est une réplique de la statue érigée dans Central Park à New York.

On double un char d’assaut garé devant le musée de la révolution

puis un avion : il a été abattu lors de la crise des missiles en 1962

et un lance missile. On est au Memorial Granma. Le Granma est un yacht  acheté au Mexique  par les rebelles, dont Fidel Castro, son frère Raúl Castro, Camilo Cienfuegos et Ernesto « Che » Guevara. Les 82 guérilleros partis de Tuxpan ont débarqué le 2 décembre 1956 sur la plage de Las Coloradas

On se rapproche du Capitolio

Ola bomberos !

Ola plátanos !

Ola Ombres !

On se rapproche du vieux Havane, joliment restauré et reservé aux casas particulares

Edificio Bacardí

On retourne sur le front de mer en direction du port. De l’autre côté de la baie de la Havane le Christ nous regarde passer

Les remparts de la Cabaña

Le port de la Havane

Ici tout fonctionne au pétrole

Cet énorme paquebot accosté démontre que Cuba s’est ouvert récemment au tourisme de masse. Mais on découvrira vite que ces touristes se déplacent en troupeau et que c’est très compliqué de découvrir le pays quand on est voyageur indépendant comme nous.

La vieille ville

Iglesia de San Francisco de Paula (XVIIIe s)

Les vieux tchouk tchouks à vapeur bien restaurés

 

 

La vieille ville classée au patrimoine mondial est clairement bien restaurée, vivante et colorée

On revient au point de départ : le parc central

El Capitolio est une reproduction du Capitole de Washington

Ce tour de la ville nous remonte le moral après notre mauvaise expérience de l’ambiance de notre quartier et de nos propriétaires.

Clairement la Havane est une ville spectacle bien restaurée dans sa partie touristique mais on a déjà entraperçu l’envers du décor.

Bizarrement les photos sont sans doute très flatteuses. C ‘est toute la manipulation sur le tourisme à Cuba.

Que nous réservera Cuba ? Partons à la découverte de la Havane à pied. !!!!

La Habana les Belles Américaines du Parque Central

Mardi 24 avril 2018 : La Havane. Cuba. L’appartement Calle Neptuno

Au petit matin on entend du bruit dans le salon. Les enfants dorment encore…

On se lève sur nos gardes. On tombe nez à nez avec le mari de la propriétaire et sa femme de ménage. Ils sont rentrés en douce dans l’appartement et préparent le petit-déjeuner sans qu’on leur ait demandé quoique ce soit.

C’est plutôt sympa mais ça peut paraître aussi un peu intrusif. On n’aime pas trop l’idée mais bon on fait avec. On leur dit que ce n’est pas la peine car on acheté ce qu’il faut hier mais ils insistent parce que c’est inclus dans la prestation de l’appartement

C’est touchant quand même. C’est super bien présenté et ça a l’air assez bon en plus. On les remercie. Mais là mauvaise surprise, le mari nous dit que ça coute 25 cuc (en plus du prix de la nuit qui lui est nettement moins cher), gloups. Et il nous affirme qu’il faut le payer tout de suite.
Pourtant on s’était renseigné auprès d’eux et de airbnb : conformément à la similitude avec les chambres d’hôtes, le petit-déjeuner devait être inclus dans le prix, bien qu’il faille d’abord demander.

Il appelle sa femme parle avec elle puis passe le combiné à Glück. Au bout du fil elle continue à parler en pensant toujours avoir affaire à son mari. Tatyana dit : (alors que c était Glück qui avait le combiné) :   “El yuma con el trabajo que tiene esta lleno de dinero solo tiene que pagar” ce qui veut dire en gros “cet étranger avec le métier qu’il a, il est plein de fric, il n’a qu’à payer”
Glück lui répond en espagnol. Et croyant avoir affaire à son mari au téléphone, elle se décompose.
Ça commence fort mal notre contact avec les cubains.
On a le moral à zéro.

Contrairement à ce qu’il était signalé sur leur annonce il n’y a pas internet (en fait on va vite s’apercevoir qu’à Cuba Internet n’existe presque pas) :-(( c’est un peu galère,

Heureusement les enfants sont cool. ça leur fait du bien de se poser un. Et cet appartement est super confortable et calme. Ce qui est rare au centre de La Havane.

Loïc et Victor rivalisent d’ingéniosité pour construire des shurikens en Laq

Après ce petit déjeuner “imposé” par nos hôtes, on est un peu démoralisés.

On se met en route tard. Mais il est temps de se ressaisir et de découvrir si la Havane va tenir ses promesses.

On s’éloigne des immeubles en ruines

C’est le défilé des vieilles américaines

Plus on se rapproche du Parque Central, et plus l’ambiance redevient touristique.

Les byci-taxis sorte de cyclo-pousse à la cubaine

le dôme del Capitolo

On arrive au Parc Central. Au fond El Gran Hotel Manzana Kempinski La Habana

Et El Museo Nacional de Bellas Artes la habana. On est loin de l’ambiance miséreuse de notre quartier à 100 mètres d’ici.

Sieur Glück est amusé par ce musée de vieilles voitures à ciel ouvert. Mais Dame Glück trouve ça bruyant et malodorant 😉

Partout des belles américaines des années 1950 : Chevrolet, Pontiac, Cadillac, Oldsmobile, Plymouth, Dodge, Chrysler,… 

Suite à l’embargo imposé par les USA, les cubains ne pouvaient plus acheter de voitures neuves à part quelques Lada russes. Fidel Castro  a interdit que les belles américaines sortent du pays et les cubains ont été obligés de prolonger la vie de ces vieilles voitures (parfois avec des moteurs Lada ou Hyundai) faute d’autre moyen de transport.
C’est classe quand même.
Bon maintenant les jeunes chinoises arrivent en masse… mais pas sur cette place.

Départ chrono

De gauche à droite : Gran Teatro de La Habana “Alicia Alonso”, Hotel Inglaterra, Hotel Telegrafo. Là on ne plaisante plus c’est fastueux et  très très bien entretenu.

Les voitures des taxis sont très bien retapées et repeintes couleur bonbon. D’ailleurs on se renseigne dans les hôtels du coin pour trouver une voiture de location et explorer le reste de l’île de Cuba dans quelques jours.

Il y a aussi des cocos-taxis version motorisée des byci-taxi. Ce sont des tricycles motorisés en forme de noix de coco jaune.

Dame Glück a soudain une idée lumineuse…