Vila do Abraão le village principal d’Ilha Grande

Après avoir bien profité de la Praia Lopes Mendes et rencontré les petits singes de la forêt, on marche jusqu’à Praia do Pousso. Il est 15h30 et Marcel est au rendez vous.

Il nous emmène avec le bateau de Pedro (rien que pour nous).
On double le seul bateau taxi transportant les quelques touristes de l’île

On s’approche de notre prochaine étape: Vila do Abraão, le village principal d’Ilha Grande (3000 habitants), où nous pourrons passer la fin d’après-midi.

Ilha Grande fût longtemps un repaire de pirates puis une léproserie et enfin une colonie pénitencière… de nombreux opposants politiques n’en sont jamais revenus. Ce qui a tenu les promoteurs immobiliers à distance pendant un bon moment. Ici pas d’immeuble, pas de route.

 

Le pénitencier a fermé dans les années 1990. On sent quand même que le lieu est devenu touristique. Rien à voir avec Praia Fora ; Les pécheurs se sont reconvertis …. Ambiance peace and love avec plein de pousadas (des petits hôtels plus ou moins authentiques)

On se balade dans le village. ça reste quand même tranquille avec des rues poussiéreuses et une jolie église.

Les vieilles cabines téléphoniques rouillent, détrônées par les smartphones. Et le vélo est roi : ici pas de voiture (sauf pour les pompiers, la police et les éboueurs)

On s’y sent plutôt bien.

Les pousadas sont partout et plutôt adaptées aux routards…

On se mange un burger devant le port et la plage . Bière pour les parents Glücks et Guaracamp pour les mini-Glücks (le Guarana contient plus de caféine que le café) histoire d’énerver encore un peu plus nos énergumènes 😉

Le soir venant, le front de mer se peuple peu à peu de fêtards et autres artistes

On part en bateau avec Marcel juste avant le coucher du soleil pour retourner dans notre case tranquille  à Praia de Fora, lieu bien plus préservé que Vila do Abraão

Nous arrivons juste à temps à Praia de Fora car un énorme orage fond sur nous. L’installation électrique plus qu’artisanale de notre case tient miraculeusement le coup 😉 malgré la pluie qui tombe dans le couloir à travers le plafond

Le lendemain: après la pluie voilà le beau temps revenu sur Praia de Fora

Nos 3 sacs à dos (nos seuls bagages pour ce tour du monde) sont prêts pour continuer notre beau voyage. Ouf, ils pourront naviguer au sec sous le soleil car le bateau de Pedro n’a pas de vrai toit en cas de pluie

11h00. C’est Pedro (lui-même) qui nous conduit en bateau jusqu’au continent

En moins d’une heure nous arrivons à Conceição de Jacarei là même où on avait embarqué il y a 4 jours. La boucle est bouclée.

Pedro nous dépose sur le petit ponton après avoir négocié avec sa soeur le prix de la course. Et au passage tenté de nous tirer un peu plus que prévu … Bien essayé Satanas, c’est de bonne guerre… mais il peut difficilement contester le tarif que sa sœur nous avait promis sur l’un de ses innombrables messages whatsapp 

En arrivant, on décide d’éviter le bus trop cher et trop inconfortable pour nous 5. On essaie de réserver un uber dans une agence touristique où il y a le wifi. Mais ça ne marche pas. On trouve un gars dans l’agence qui nous propose le transfert. On négocie ferme, c’est OK

Il parle super bien anglais (il a vécu quelques années aux USA) et pendant les 2 heures de route, il nous parlera de lui (ses petits boulots en plus de son travail de dirigeant de PME pour vivre décemment), de son pays, de ses faces cachées, les favelas, pourquoi les habitants ne souhaitent pas que la police y fasse des descentes, la corruption, la protection officieuse des milices dans les quartiers tranquilles (en contre-parties de dessous de table), le problème de l’éducation (souvent financée par les “chefs”dans les quartiers où l’état a laissé les gens à l’abandon), le pouvoir de la religion sur les masses, l’énergie nucléaire et l’énergie “verte” du barrage d’Itaipu, la place des États-Unis dans la bonne volonté de développement du Brésil, la méthode des politiques pour garder les masses populaires contrôlées par le manque d’éducation (l’alcool bon marché et le sport dont les grands événements coïncident avec les échéances électorales). Une conversation vraiment très  intéressante. Il semble inquiet pour nous et nous met sérieusement en garde sur l’insécurité (il ne s’agit pas de s’arrêter au bord de la route pour pisser près de certains quartiers car les adolescents armés y protègent l’entrée des rues) et est très protecteur.

Grace à lui, ce trajet plutôt long sera finalement un bon moment !

Ilha Grande, Praia Lopes Mendes

Ilha Grande, Praia de Fora (Saco de Céu)

Aujourd’hui nous quittons notre hamac pour faire une virée en bateau

10h30. RDV avec capitaine Marcel

qui nous emmène avec le taxi boat de Pedro (rien que pour nous ;-))

Direction la praia  Lopes Mendes. Il paraît qu’elle fait partie des 10 plus belles plages du monde ! Sera-t-on déçus ?

Nous quittons Praia Fora lentement

puis on accélère à toute vitesse cheveux au vent

On croise des petits bateaux 

puis cet énorme paquebot venu de nulle part comme un cheveu sur la soupe

puis nous sommes à nouveau seuls sur l’eau en longeant les criques

Au bout d’une demi-heure (15 km) nous voici à Praia do Pousso

Nous accostons sur la plage à marée basse directement sur le sable

on marche ensuite sur un sentier traversant une bambouseraie

Puis on grimpe à travers la forêt

L’île est truffée de sentiers traversant la jungle et la montagne. ça grimpe dur….. Attention aux serpents venimeux !

Attention aussi aux cactus !

Au bout de 20 minutes de marche on découvre un endroit idyllique

Praia Lopes Mendes nous voilà !

Et on n’est pas déçus, c’est paradisiaque !

Sable qui crisse…

On trouve une place à l’ombre près des bomberos

Eau chaude avec des couleurs magnifiques, chouettes vagues. On se régale

La video en musique :

 

 

 

 

Une autre très belle surprise que nous réserve cette plage : On y fait la rencontre de Aïcha et de sa fille Nina, grâce à Victor qui leur fait du charme.

Le petit coquin sait y faire et elles partagent avec lui les chips sur lesquelles il lorgnait tant… du coup on en profite pour faire connaissance et on passera un bien agréable moment, un de ceux qui font la beauté et la richesse de ce voyage

Elles sont de Marseille, en vacances au Brésil. Aïcha repart dans quelques jours et Nina prolonge par une mission humanitaire au Costa Rica. 

On apprécie l’instant, sous le poste des bomberos

Vers 15h00 on se remet en chemin à travers la forêt, direction la Praia do Pousso : on entend des bruits et les feuillages bougent dans tous les sens… 

Ce sont de tous petits singes qui grimpent dans les arbres et nous encerclent . Bon OK pas facile à voir sur nos photos car on a juste le téléphone pas le reflex ;-(

Pendant ce temps on se fait bombarder par les moustiques. Et Alex qui n’a pas mis son tee-shirt prend cher !!! Pas rassurant car Ilha Grande est en pleine épidémie de fièvre jaune (febre amarela).  La semaine dernière sur les 5000 habitants de l’île il y a eu une dizaine de décès par absence de vaccination (pourtant pris en charge par l’état brésilien)

Le virus de la fièvre jaune est transmis à l’homme par la piqûre de moustiques. Il infecte également des singes en forêt où persiste un cycle moustique-singe-moustique auquel l’homme peut occasionnellement s’ajouter.

Heureusement que nous sommes vaccinés car Alex n’a pas été épargné  🙁

Sur la vidéo on voit un peu mieux les singes en mouvement :

 

 

 

 

 

On débarque à Ilha Grande, Praia de Fora

Après 3 heures de bus depuis Rio de Janeiro, on arrive enfin à Conceição de Jacareí.

On s’est aperçu qu’en fait dans ce bus, on est les seuls voyageurs indépendants . En effet, les autres passagers font partie d’un même groupe venu visiter Ilha Grande à la journée… du coup on nous dépose comme de vulgaires bouses au bord de la route au milieu des marchands ambulants et sans la moindre explication. Sauf que pour une fois, on est chargés comme des bœufs car notre logeuse d’Ilha Grande nous a dit que dans son village il n’y a pas de nourriture à vendre. On a donc des victuailles pour 4 jours en plus de nos sacs à dos.

Glück interpelle alors la guide partie loin devant sans se préoccuper de notre sort et encore moins de celui de nos enfants. La fameuse “guide” nous propose d’aller dans son agence pour qu’on puisse trouver un téléphone et appeler notre logeuse, car celle-ci n’a pas répondu à nos messages précédents et nous n’avons pas de point de rendez-vous pour prendre le bateau.

On finit par la joindre  et commence alors l’attente dans l’agence, assez longtemps… longtemps… très longtemps…. Or nos 3 loulous sont fatigués et à cran suite au trajet en bus…  et comme les 2 hôtesses de l’agence nous ignorent royalement, nos guignols finissent par chahuter un peu… un peu plus… et puis beaucoup plus fort. C’est une journée comme on les aime… ou pas. Bon de toute façon, nos charmantes hôtesses ne parlent ni anglais ni espagnol ni français, ni même allemand : un comble en bossant dans le tourisme !

et alors , et alors, et alors, et alors ? Euh Euh… Zorro est arrivé, sans se presser eh eh… ah non pas Zorro, mais plutôt Pedro (le frère de notre logeuse). Il vient nous chercher et nous aide à porter nos victuailles à pied et nos sacs jusqu’au quai des bateaux à environ 1 km

L’endroit est magnifique : un petit port de pêcheurs qui se reconvertit tout doucement dans le tourisme. Bon ça reste du tourisme confidentiel. Ici pas de paquebots ni de hordes de touristes

En fait aujourd’hui, on est les seuls touristes indépendants. Probablement encore l’effet de la crise au Brésil

Conceição de Jacareí est un petit  village de pécheurs de 3000 habitants , un des 2 points de départ en bateau pour Ilha Grande. On apprendra plus tard que c’est encore un des endroits les plus sûr du Brésil car ce lieu est géré par une “organisation” qui protège les habitants et les visiteurs d’Ilha Grande… en contre-partie d’une contribution  financière…

Pedro (Diabolo ?) nous a installé dans son petit bateau rapide et largue les amarres

Moteur satanas 🙂 !!!!  et sois poli stp 😉

Et c’est parti ! On peut dire que son bateau carbure à Diabolo

On file sur l’eau

 

Nous approchons du but au bout d’une grosse demi-heure

Un peu moins de 15 km de navigation

Et voici Ilha Grande avec sa végétation tropicale véritable paradis sur terre

Ici pas de route, pas de voiture, pas d’immeuble

Quelques hameaux de pécheurs en bord de plage

arrivée au “village” où on va séjourner : Praia de Fora près de Saco do Céu (ça veut dire cul de sac) en fait un petit regroupement de quelques maisons , au bout du monde et ou le peu de touristes qui viennent ne passent que quelques heures… mais nous avons justement choisi pour ça de nous y poser !

Voici le ponton sur lequel on va accoster. On va habiter dans ce hameau isolé (pas de route) parmi la dizaine d’habitants. Chouette un peu de calme et de repos !

Pedro nous aide à débarquer nos affaires jusqu’à la maison de sa sœur toute proche du rivage. Il nous donne les clefs avec un coupe-ongle comme porte-clef… on a donc un souvenir odorant des anciens locataires. Gloups !

La case est très bien située… bon c’est spartiate mais c’est parfait pour nous. On a la petite maison du bas. Et Pedro lui habite la maison du dessus avec sa femme et ses enfants. On apprendra plus tard qu’il y tient une petite épicerie (minuscule mais TRÈS utile)

Il y a un jardin où les enfants peuvent se défouler. Et comme on est au Brésil, le ballon de foot est fourni avec le terrain 😉

Les enfants se lancent ballon au pied

Ils peuvent enfin se défouler

Par contre on découvre au fur et à mesure que c’est un peu de bric et de broc,  pas vraiment très propre et surtout l’électricité est foireuse au possible… 🙁

Une petite douche avec l’électricité à 230V, isolée au chatterton à côté du pommeau où l’eau coule à flot, et le tout sans interdifférentiel ?

C’est pas un lieu pour Claude François… même s’il va à Rio. Bon OK c’est une blague douteuse —–> on sort

Notre voisin a trouvé une alternative au non-ramassage des déchets verts : un bon feu dans le jardin et le tour est joué !

On prend vite fait un sandwich et on fait une petite sieste.

Puis direction la plage du village.

près des habitations , on déchante un peu car c’est plutôt sale…

On pousse donc un peu plus loin en longeant le rivage et on finit par trouver un coin acceptable pour se baigner, c’est un bon moment, l’eau est bonne et les petits sont ravis. On se fait même un copain chien qui enterre ses trésors sous les yeux ébahis des mini-Glücks… on est les seuls touristes ici !!!!!

Le lendemain :

C’est grand soleil. On se fait une vraie journée relax.

Grosse session à la plage super agréable le matin et en fin d’après midi ,entre 2 matchs de foot dans le jardin et autres parties de Catane

Finalement, Praia Fora c’est plutôt chouette.

Aujourd’hui comme hier, on est les seuls touristes sur les lieux

Notre voisin a fini de brûler ses déchets verts et sa propriété nettoyée a de la gueule !

L’eau a une couleur jaune vert due à la couleur du sable ; d’où le nom de la côte dans cette région : la  Costa Verde

Pedro nous a expliqué que toute sa famille travaillait dans la pêche mais que progressivement les bateaux  sur Ilha Grande sont de plus en plus utilisés pour le transport des touristes. Activité plus lucrative… sauf en ce moment

En fait, c’est essentiellement le village principal de l’île qui draine les quelques touristes et ceux-ci poussent parfois jusqu’à faire un petit crochet au cours d’une excursion sur notre petite plage isolée 

Retour à la case

pour l’apéro du soir

Une bonne douche en rentrant et on va voir Pedro qui tiens aussi une petite épicerie (avec un billard!) dans sa maison voisine de la nôtre

pour négocier les excursions de demain (c’est bien plus clair et efficace que les incessants messages whatsapp de sa sœur)  puis lui achète une pizza pour le soir et des boissons fraîches. Quand tout est prêt il siffle (comme Zorro) et nous livre à domicile. Bonheur !

En video :

Dernière soirée à Copacabana : retrouvaille avec Hélène et Seb

Rio de Janeiro : après la visite du pain de sucre on rentre en uber à l’appartement de Copacabana

La vue de la fenêtre de l’appart sur les toits des immeubles voisins :

Petite halte avant de repartir pour la Praia (plage) de Copacabana où on a donné rendez vous à Hélène et Seb.

Les taxis attendent souvent en vain… car le tourisme ici est en berne

Aujourd’hui il n’y a pas grand monde sur la plage, qui est surtout fréquentée par les cariocas le dimanche

Les vendeurs d’eau attendent patiemment les clients… même à Copacabana c’est la crise. La baisse du tourisme, c’est souvent les plus pauvres qui en subissent les conséquences

La coupe du Monde de football organisée ici même il y a 4 ans et les Jeux Olympiques il y a 2 ans n’ont rien arrangé, bien au contraire. La manne d’argent dépensée par l’Etat pour organiser ces événements n’a fait qu’accentuer le fossé entre les businessmen et les défavorisés des favelas. Et la corruption galopante n’arrange rien

On fait une petite balade au fort de Copacabana. Il a été utilisé durant les Jeux olympiques d’été de 2016 de Rio de Janeiro pour les épreuves de cyclisme sur route, de natation en eau libre et de triathlon.

Nos 3 loulous rêvent de coups de canon

Direction les pâtés de sable sur la plage. Concours de pain de sucre devant le Pão de Açúcar.

Hélène et Seb nous rejoignent sur la plage et les enfants se défoulent pendant qu’on sirote une caïpirinha jusqu’au coucher du soleil

Nos amis ont fait pas mal de chemin depuis qu’on les a rencontrés en Argentine à Iguazu. Pour eux la traversée de la frontière brésilienne en bus n’a pas été une sinécure et ensuite le trajet jusque Paraty a été très très trèèèès long. Heureusement, ils ont pu se reposer à Ilha Grande avant de venir ici nous rejoindre à Rio de Janeiro

On rentre ensuite tous ensemble à l’appart en faisant un saut au supermarché pour quelques courses.

On décide tous les 4 de se lancer dans la fabrication d une caïpirinha maison. Nous n’avons pas de carafe ? Qu’importe : une casserole fera très bien l’affaire !

On connait les ingrédients mais pas le dosage ? Pas de souci : notre instinct (et nos papilles) nous guideront  pour obtenir un résultat plus qu’honorable pour des novices  !

qu’on dégustera avec plateau de fromage, chips, olives et charcuteries , en terminant par quelques fruits. 

On discutera en passant une excellente soirée jusque 2h00 du matin !! Le réveil va piquer car demain on prend le bus à 7h20 ! et il faut tout ranger dans l’appartement et faire les sacs avant de dormir pour pouvoir filer direct au lever ….

Le lendemain :

Lever tôt, on file vers le bus, on est les premiers. Et ce p… de bus traînera en ville pendant une heure… on devra se taper la tournée de tous les autres logements pour remplir le bus avant de se mettre finalement en route pour Conceição de Jacareí

C’est un  copain de la propriétaire de l’appartement qui gère la société de bus mais on s’est fait un peu rouler sur ce coup là  : c’etait censé être plus confortable que le bus public. En fait on eu a les 2 petits sur les genoux.
3 heures de  trajet pas confortable du tout 🙁

On traverse les banlieues de Rio 

La pauvreté des rues et les bâtiments clinquants

Les favelas, ces quartiers pauvres véritables bidonvilles insalubres situés sur des terrains occupés plus ou moins légalement  et contrôlés le plus souvent par des trafiquants, et dont les habitations sont construites avec des matériaux de récupération.

Rio de Janeiro possède environs mille quartiers favelas

Rio ville de contraste

Au bout de 2 heures de route on quitte les faubourgs de Rio en longeant la côte vers l’ouest

Petite pause toilettes 10 minutes. On nous prévient qu il n’y en aura pas d’autre, à bon entendeur… Il nous reste une grosse  heure de route jusque Conceição de Jacareí

On sent qu’on  s’approche à nouveau  des plages…..