26 avril 2018 : Neptuno. La Havane. Cuba.
Après un petit déjeuner dans l’appart avec ce qu’on a trouvé difficilement dans le quartier, on écrit un peu le blog (hors ligne car ici pas d’internet) et on aide les enfants à faire leurs devoirs. C’est notre dernière journée à La Havane.
Il est temps de sortir : notre objectif, c’est de trouver une voiture de location pour visiter le pays en toute autonomie dès demain (et à Cuba ça n’est pas simple) et trouver des casas particulares sur notre parcours.
On marche jusqu’au centre touristique.
On arrive au fameux nœud central du tourisme de La Havane : El Parque Central qu’on connait désormais par cœur.
Les Belles Américaines sont bien là
On passe devant une librairie à l’effigie du Che
Petite anecdote rigolote : lors d’une réunion officielle, Fidel Castro demanda un jour : “Y a t-il un économiste dans la salle ?”. A la stupéfaction de tous Che Guevara leva la main. Une fois nommé directeur de la Banque Nationale de Cuba, le Che avouera qu’il avait entendu : “Y a t-il un communiste dans la salle ?”
L’ironie du sort c’est que le Che condamne l’argent et rêve de son abolition. Il n’a aucune formation économique et politique. Et le pire c’est qu’il y a même eu création d’un billet à son effigie : El 3 pesos
Objectif n°1 du jour : Se connecter à Internet. Il faut retourner à l’agence de communication. Comme hier, on se fait jeter comme des parasites. Pas de coupon internet disponible et peut-être pas demain non plus. Surprenant ? Ben non, on s’y attendait.
Objectif n°2 du jour : Comer ! On retourne manger le midi dans la même pizzeria qu’avant hier dans la rue Obispo.
On croise un groupe de françaises. Elles sont ici depuis 15 jours en autonomie (c’est à dire comme nous sans passer par un Tour Operator). Et elles ont vraiment galéré. Pas possible de sortir des sentiers battus. Tout doit être encadré par une agence car voyager sac à dos en indépendant est laborieux. Pas facile de communiquer avec les gens d’ici qui considèrent parfois les occidentaux comme des touristes voyeurs qui viennent profiter de la misère locale. Le circuit en CUC ne facilite pas les choses pour les touristes et empêche de voir le vrai Cuba, qui pourtant recèle des trésors de culture et d’humanité.
Elles nous filent un reliquat de carte internet mais on s’apercevra vite que ça ne marche pas.
Pendant le repas, un orage énorme, des trombes de pluie
La rue de la soif est inondée
ça ressemble à une rivière
Objectif du jour n°3 : Trouver une voiture de location pour demain. A la première accalmie on essaie de trouver une agence. A priori le seul moyen c’est de passer par un hotel de luxe du centre.
En vidéo :
Les jeunes cubains profitent du sol marbré des hôtels de luxe transformé en patinoire.
On décide de tenter notre chance à l’Hôtel Iberostar
Changement d’ambiance : ici on est dans un ancien hôtel colonial devenu hôtel moderne pour les tours operators. On est à deux pas de notre quartier mais ici tout est briqué et impeccable.
Très chic avec clientèle occidentale à des années lumière du reste de la ville. Tout est propre. Surveillé par des gardiens videurs en costard cravate.
L’argent coule à flot. Mais pourquoi un tel décalage avec les habitants des quartiers tout proches qui vivent de façon miséreuse dans de vieux batiments coloniaux en ruine ?
On achète un coupon hors de prix 5 cuc mais on peut enfin avoir une connexion internet.
On ne sait pas quoi faire :
Option 1 : Avancer notre vol vers les USA ? C’est l’avis de Madame Glück
Option 2 : Tenter le coup en louant une voiture à l’agence de l’hôtel pour visiter Cuba ? C’est l’avis de Monsieur Glück
Finalement. Madame cède. Et on réserve une voiture à l’agence de location de l’hôtel pour 14 jours après de longues hésitations et discussions. C’est cher, très cher.
Manifestement Glück n’a pas entendu le malaise de Dame Glück d’être ici…
On rentre à pied sous la pluie vers notre appartement
On se fait des pâtes en rentrant et on prépare les sacs. Car demain on quitte la Havane pour explorer l’île de Cuba
En vidéo :