Quito TelefériQo sur le flanc du volcan Pichincha

Quito : Aujourd’hui, on veut réaliser un rêve de Glück et on décide de prendre encore plus de hauteur dans les Andes ; ça tombe bien ce matin le ciel est grand bleu, pas de nuage en vue !

Un uber nous dépose en 15 minutes à notre attraction de la matinée. On est en plein soleil et nos ombres sont minuscules (et oui, c’est l’ équateur 🙂 !)

El TelefériQo, est un téléphérique qui part de la partie haute de la ville de Quito (3117m) pour monter jusqu’à un belvédère à 4050m , départ d’une petite promenade qui monte encore un peu plus en altitude .

Top départ

On prend très vite de la hauteur. C’est assez incroyable de se retrouver en haute montagne aussi près d’une capitale

La ville de Quito en bas (enfin en bas enfin pas si bas que ça!)

Tout au loin le volcan Cotopaxi (5 897m !!!) domine la ville de Quito. Il est encore actif et en forme de cône parfait

Et nous voici sur la plateforme  à 4 050 m d’altitude, suffisamment haut pour potentiellement sentir le mal des montagnes 

Le volcan Cayambe (5 790 m celui qui est représenté le plus à gauche sur la plaque de bois)

On marche jusqu’au 2e point de vue

Ambiance flûte de pan

On décide de continuer un peu plus haut, au début du sentier du Pichincha

On passe à côté d’une chapelle (la Ermita de la Dolorosa). Le volcan Pichincha (4 794 m) est tout proche. A chaque explosion la capitale est recouverte de cendres.

Les lamas ici sont attachés… pour faire sensation auprès des touristes….  🙁 Nous, on trouve ça dommage…..

Une randonnée permet de monter à 4800 m.  Mais déjà le petit sentier qu’on fait est très impressionnant et on a le souffle court !!! On monte à peine de 50 mètres et on est tout essoufflés !

Même notre inépuisable Lolo donne des signes de fatigue !!!!

Oh hisse ! Oh hisse !

Allez c’est bien Alex !!!!

Si on veut continuer plus haut vers le volcan Pichincha on peut même louer une mule

mais nous on s’arrête là avec nos 3 zozos

On commence à avoir faim. Il est l’heure de redescendre

Sur le chemin du retour on rencontre un sympathique couple québecois qui propose de nous prendre en photo

La vuelta en teleferico

En video :

 

 

 

 

 

 

La Mitad del Mundo (le Milieu du Monde) : la Fin du Voyage ?

Quito : aujourd’hui on décide de passer la journée “au milieu du monde” : La Mitad del Mundo. Dame Glück en rêvait depuis longtemps, c’est un monument placé “pile” sur la ligne de l’Equateur !

On prend donc un uber en direction ce lieu réputé touristique. C’est à peine à 25 km au Nord de la ville et on mettra une bonne heure pour y arriver.

On arrive sur une grande esplanade.

Et oh surprise contrairement à ce qu’on craignait, il n’y a pas foule

Le temps est exceptionnel. Le site très bien aménagé, plein de chouettes musées. Il y a aussi l’UNASUR un bâtiment futuriste, le siège de l’Union des Nations Sud-Américaines 

Les enfants adorent jouer sur la grande esplanade couverte de dalles en îlot

Et voici le monument par où passe la ligne de l’Equateur (à quelques mètres près et en fonction des saisons)

On est pile dessus. Tout un symbole…

Le pied droit dans l’hémisphère Sud, le pied gauche dans l’hémisphère Nord, et les fesses sur l’Equateur

Et maintenant on inverse :

A gauche l’hémisphère Nord et à Droite l’hémisphère Sud

Legoglück est presque centré. Remarquez qu’il penche un peu plus au Nord

Mais cette journée fut très compliquée à gérer. Pour des raisons inexplicables, tout d’un coup tout devient difficile. Les enfants sont turbulents et incontrôlables.  Notre patience tombe à zéro.

Peut-être le poids de l’organisation du voyage et de devoir constamment composer avec l’autre. Pas évident de vivre 24 heurs sur 24 toujours ensemble avec 3 enfants pas toujours très faciles (comme aujourd’hui).

Cette journée aurait pu être la dernière de notre voyage… car là on est vraiment las et fatigués tous les deux. C’est la première fois depuis 8 mois de voyage que l’on craque tous les 2 en même temps.

Pourtant Quito est vraiment un endroit magnifique peuplé de gens incroyables.

La fin du Voyage ? Ce ne fut pas le cas grâce à l’intervention d’une dame qui tenait un stand de nourriture. Voyant notre famille en déroute, elle est venue offrir glaces et chips aux enfants pour les calmer et tenter de nous montrer où était l’essentiel. Elle n’avait visiblement pas beaucoup de moyens et ce cadeau était un énorme effort financier pour elle. On décidera donc de continuer mais il faudra du temps et beaucoup d’efforts de toutes parts pour passer au dessus de cet épisode. C’est peut-être ce qui a sauvé notre motivation et nous pousse encore à continuer.

Gracias  señora !!! vraiment merci beaucoup  !

Pour défouler nos diablotins nous allons ensuite à l’aire de jeu du parc de la Ciudad Mitad del Mundo

Puis on se pose longuement pour refaire le point

à gauche (MITAD DE) l’hémisphère Sud et à droite (L MUNDO) l’hémisphère Nord

On va ensuite visiter le musée situé dans le monument sous le globe de cuivre

Les ateliers sur l’électricité statique divertissent les enfants

l’ampoule s’allume dans les mains d’Alex

Quel est le poids d’Alex ?
– sur le Soleil : 942,4 newtons
– sur la Lune : 5,38 newtons
– sur la Terre au Pôle Nord : 33,96 newtons
– sur la Terre ici sur l’Equateur : 33,65 newtons

Notre grand fiston est donc plus léger à Quito qu’à Tromso !!!!

Ceci est dû au fait que la force centrifuge est plus forte à l’équateur qu’aux pôles. La différence est de 0,5%

Quel est le poids de Victor ?
– sur le Soleil : 380,1 newtons
– sur la Lune : 2,17 newtons
– sur la Terre au Pôle Nord : 13,69 newtons
– sur la Terre ici sur l’Equateur : 13,57 newtons

Il y a aussi une exposition ethnographique : cet hologramme intrigue Victor et Loïc

On monte ensuite sur le balcon pour voir la ligne de l’Equateur.

Côté Ouest : à gauche l’hémisphère Sud et à droite l’hémisphère Nord

Côté Est : à gauche l’hémisphère Nord et à droite l’hémisphère Sud

On redescend visiter les pavillons d’exposition dans le parc

Notamment le musée du cacao : ça tombe bien nous les Glücks , on est des chocolativores !

C’est le pied pour Legoglück !

L’économie exportatrice de l’Équateur repose principalement sur quatre éléments : la culture de la banane (1er exportateur mondial), le pétrole, le cacao et le tourisme.

Si la culture du cacao est en déclin dans d’autre pays, ce n’est pas le cas ici en Équateur, qui s’est maintenu 7e au palmarès des producteurs mondiaux entre 2011 et 2016 (loin derrière ses rivaux d’Afrique de l’Ouest et d’Indonésie, mais avec la plus forte progression).

Toutes les étapes sont expliquées en détail

Nos 3 gars vont mieux que ce matin et sont désormais bien plus faciles

ceci dit ils restent très TONIQUES

On visite ensuite le pavillon de la brasserie artisanale. Décidément ce pays est adapté pour nos goûts

Comme chez Erwan on retrouve les 4 ingrédients principaux de la bière

Le malt d’orge

Le houblon

La levure

Et l’eau bien sûr

On ressort en passant à côté (ou sur ?) d’un cadran solaire

Et nous disons au revoir à notre ange-gardienne qui offrira même (encore) des sucettes aux enfants… juste comme ça par altruisme… Merci Madame Mille Fois Merci pour ça !!!!

On se dit que comme il n’est pas trop tard on va aussi aller au cratère de Pululahua. Après avoir cherché en vain le bus pour y aller, on négocie avec un taxi la course

En 15 minutes on arrive au parking. De là on accède à l’entrée et après 5 minutes de marche nous sommes au belvédère.

Le cratère de Pululahua est un immense cratère dont le fond plat et fertile est cultivé et représente une  réserve géo-botanique.

On décide de commencer à marcher un peu sur le sentier qui démarre du bord du cratère et qui descend vers la caldeira. On a de la chance la visibilité est bonne. Car le lieu est réputé brumeux et humide avec un micro-climat océanique fertile.

On marchera une demi-heure avant de retourner au taxi

Il nous ramènera à Quito

Comme nous sommes en pleine heure de pointe et que Quito est une ville dans une vallée (à 2800 m), le taxi mettra presque 2 heures pour nous ramener à l’appartement (pour 30 km de trajet).  Heureusement qu’on avait négocié une course au  forfait ….

L’occasion pour nous d’admirer la partie moderne de la ville avec ses hautes collines et ses artistiques  tags de rue

On refait quelques courses mais on n’achètera pas ces fleurs. Dommage ça aurait été marrant de faire une soupe avec.

Séance cuisine avec Loïc, un très bon moment ! On fait de la soupe aux poireaux et du poulet basquaise, suivi de fraises à la crème

Après ça, Loïc dira que plus tard il veut être cuisinier !

Dame Glück a aussi trouvé un presse citron vert car comme à Raiatea ici les citrons verts sont mini mini. C’est l’heure du ti punch

Quito : on poursuit la visite de la vieille ville

Et c’est reparti pour notre balade dans les ruelles du Centre Historique

Un vieux musicien y met l’ambiance à lui tout seul

avec ses percussions et sa flûte de pan

La Iglesia de La Compañía de Jesús (XVI-XVIIe siécle)

On a faim : il est l’heure de trouver un restaurant. On décide de chercher ceux recommandés  par le  Lonely Planet mais finalement on va se laisser guider par notre flair.

On croise des marchandes ambulantes : qui veut des mangues joliment découpées ?

Qui veut des pommes ou des oranges ?

Cette dame porte en plus son enfant pendant son travail

Finalement on trouve un restaurant un peu plus bas près du petit musée Plaza Sucre. Sucre était un maréchal qui a mené une bataille décisive contre les espagnols. En les battant il a permis d’obtenir l’indépendance en 1822 

Vamos à comer !!!! A l’intérieur, il n’y que des gens du coin et pas un touriste ! On va manger de vrais produits locaux.

Le patron et la serveuse surpris de voir des étrangers avec 3 enfants nous bichonnent, d’autant plus qu’on commence à bien maîtriser la langue espagnole. On y est accueillis comme des rois.  Ils nous proposent  le menu du jour. Entrée : soupe maison

avec des bananes déshydratées et une sauce bien relevée séparée dans une coupelle (qui ressemble un peu au rougail tomate)

pas mal du tout !!!

Puis en plat principal on aura le choix entre poulet, bœuf ou poisson. Suivi d’un dessert maison ; les boissons (de vrais jus de fruits) sont inclues.

Le prix pour nous cinq : 6 euros TTC !!!! Incroyable. On vit dans un monde aberrant :  on a passé une heure à se faire servir avec attention et avec le sourire dans une ambiance agréable ; une super cuisine familiale  et on paie l’équivalent du prix de 2 bouteilles d’eau (de 50cc) de l’aéroport (2 fois moins cher que le prix d’une seule bière dans un bar pourri en Islande).

Requinqués, on repart à l’assaut de Quito

les vêtements traditionnels sont très présents

Comme dans toutes les grosses villes, les sans abris sont là, à la recherche d’un peu de pain pour se nourrir

Quito a une population globalement jeune et dynamique

On arrive sur la Plaza San Francisco

La Iglesia de San Francisco est la plus ancienne église du pays (débutée en 1534 et achevée en 70 ans). Elle fait partie d’un monastère

On suit le brave bougre jusqu’à la place… et au parvis de l’église

monastère pour le moins austère

A l intérieur de l’église Victor repère un Christ en hauteur  et dit impressionné : “Waouh, lui en haut, il a des super pouvoirs ! » : on est hilares !!!! ça va rester dans le “Best of Victor”

On reprend notre escapade

sous le regard de la Vierge Ailée

On passe devant la Capilla de Nuestra Señora de Los Ángeles

On continue notre exploration de Quito par la visite du Barrio de la Ronda. C’est le quartier des bars, cafés, et restaurants. 

De vieilles ruelles piétonnes étroites

On est en milieu d’après-midi et visiblement les soiffards font la sieste. Le lieu est bien plus vivant le soir, rempli par les noctambules.

Même le coiffeur dort et s’est fait remplacer par son clone en cire 

Du coup l’atmosphère de ce lieu de débauche est singulièrement calme à cet heure ci 😉

Les enfants repèrent tout de suite ce jeu du sapo

Et Victor ne veut pas repartir !

On fera un stop (inutile) dans une agence de tourisme local pour voir le prix des croisières aux Galapagos. C’est pas du tout dans notre budget! On y perdra notre temps et en plus pendant l’attente les enfants ne nous facilitent pas la tâche.

On commence un peu à être vannés. On arrive devant la Iglesia Catolica de Santo Domingo (XVIe siècle)

Il est temps pour nous de faire une pause. On revendra bientôt visiter la vieille ville. Mais au lieu de rentrer directement à l’appartement on a une-bonne- idée.

On décide de prendre un taxi pour monter à El Cerro Panecillo,  la colline avec la Virgen de Quito (la vierge ailée). On aurait bien aimé y monter à pied mais il commence à faire chaud,  et il y a 200 mètres d’ascension dans des quartiers peu recommandables d’après ce qui se dit ici.

En chemin, on croise une procession avec fanfare c’est la fête des quartiers de San Diego et San Sabastian, des quartiers populaires.

On croise aussi des enfants qui jouent sur la route et refusent de bouger. Quand on passe ils font semblant de taper sur le taxi. ça fait enrager notre chauffeur.

Et nous voici au pied le la statue de la fameuse vierge ailée

Elle domine la ville à 3016 m

 

A l’arrache on arrive à trouver un autre taxi pour rentrer à l’appartement. La ville nouvelle s’étend jusqu’aux flancs des montagnes

On longe le quartier Mariscal et ses tags

On arrive à l’appartement de Bernardo. Celui-ci nous appelle sur whatsapp et nous confirme que le sac d’Alex a été retrouvé. Peu de temps après on vient nous le  ramener ; et non, il ne s’était pas perdu à Bogotá!

Puis, comme on a une cuisine de compétition super-équipée, on décide de se faire un bon repas. On file à pied faire quelques courses au centre commercial tout près : le plus exceptionnel pour les fruits et légumes depuis qu’on est en Amérique Sud !    

De retour à la maison , atelier cuisine avec Loïc : soupe, poulet basquaise, pois, et carottes frais …. miam !!!!

Et pendant que ça mijote,

apéro avec la bière de la latitude zéro 0°0’0”

Pour Legoglück découverte du maïs grillé salé. Un régal ! et une super alternative aux cacahuètes

Quito te Quiero !!!!  en fait toute la famille t’aime !  0°0’0” en video :

 

 

 

Quito : Centre Historique au Cœur des Andes. Un lieu magique

Ce 2ème vol de la journée sera tranquille, sauf pour Dame Glück qui aura de fortes douleurs gastriques…

De Bogota atterrissage à 22h00  à Quito, capitale de l’Equateur

Les formalités d’immigration se font rapidement et sans souci. Les officiers de la douane sont particulièrement agréables et accueillants. On se rendra compte par la suite que c’est un trait commun à la grande majorité des habitants du pays.

Mais, mais, mais… on a une nouvelle surprise liée à ce trajet en avion : le sac à dos d’Alex n’est pas arrivé avec nous 🙁

Heureusement le personnel de l’aéroport nous renseigne rapidement. Et d’après ce qu’on nous dit, c’était un problème de charge de l’avion et ça arrivera par le vol du lendemain. Le sac d’Alex est resté à Bogotá 😉

On prend le taxi. Le gars est très sympa et conduit prudemment ; il nous donne son numéro whatsapp, sait-on jamais. Et oui, maintenant les taxis donnent de moins en moins leur carte,  remplacée par le whatsapp, qui est très très largement répandu en Amérique du Sud (pour nous, c est une grande découverte car à la Réunion on ne connait pas ou peu !)

Vers minuit on arrive en ville devant l’appartement de Bernardo. On est accueilli par… une danseuse québécoise (qui gère le ménage ici) plutôt originale quoique gentille, qui nous installe dans l’appartement.

Les enfants dorment déjà. Et ça faisait 22 heures qu’on était levés. On s’était levé à 4h00 Rio—> Bogota —> 0h00 Quito  avec un décalage horaire de 2 heures. Une journée interminable dans les transports. C’est le prix à payer pour voir du pays !

Le lendemain, réveil tranquille après une bonne grosse nuit récupératrice. L’appart est immense. Et mine de rien ça caille, on est presque à 3 000 mètres d’altitude. Petit mal de tête pour Dame Glück et on est tous un peu essoufflés 😉

On décide de découvrir le centre historique de Quito : “El Centro” appelé  “La Vieille Ville” par les visiteurs !? On y va en taxi

Étonnant de voir d’aussi vieux et beaux bâtiments aussi bien conservés 

Les gens sont bien couverts car nous sommes dans une des capitales mondiales parmi les plus hautes du monde. Ici vivent 3 millions de personnes à 2800 mètres d’altitude!

Un lieu curieux où les palmiers se sont adaptés à l’altitude. Et partout autour de nous les montagnes verdoyantes dominent la ville avec au loin des volcans culminant parfois à plus de 6000 mètres

Le taxi nous dépose à la Plaza Grande (ou Place de l’Indépendance)

On peut dire que c’est typique et animé !!!! Pas un seul bus de touriste…  presque pas de touristes occidentaux (ni asiatiques d’ailleurs).

Les gens d’ici  flânent et discutent entre eux. L’ambiance est décontractée. Qui a dit que Quito était une ville coupe gorge ????

C’est la première fois depuis qu’on est en Amérique qu’on voit des gens aussi différents de notre culture. Les habitants sont plutôt petits (Glück se repère de loin) de type amérindien et surtout ils sont très gentils et communicants.

L’architecture est un régal pour les yeux… et on va prendre notre temps pour explorer ce lieu chargé d’histoire et de légendes

L’hôtel Plaza Grande

On se perd volontairement, chaque recoin de ruelle nous dévoile des trésors architecturaux magnifiques, une culture bien présente.

Les cireurs de chaussures sont partout comme ici sous le Palacio Arzobispal

Aucune ruelle n’est plate . Et toujours ces montagnes qui  dominent autour de nous

On ne ressent pas d’insécurité, mais il existe une forte présence policière

en même temps c’est logique, nous sommes devant le Palais Présidentiel

Une plaque commémorative insolite trône sur la façade du palais. Gabriel García Moreno a renversé le gouvernement des libéraux en 1859 se proclamant président avec un pouvoir quasi absolu “impérialiste”. Il a réprimé les révoltes et réunifié le pays. Il fut assassiné en 1875 à coup de machette, et en mourant dans la cathédrale toute proche où il était allé se réfugier, il aurait prononcé ces mots : « Dios no muere! » (Dieu ne meurt pas !)

La façade de certains bâtiments est percée par de nombreuses boutiques en arcades .On peut y trouver les magnifiques tissus colorés très typiques de la région

Dans l’une d’elles, une boutique dédiée au chocolat. L’Equateur fait partie des grands pays producteurs de cacao

Dans une autre…

un gars attend le barbier

La cathédrale métropolitaine de Quito (construite entre 1545 et 1848). Y repose le Marechal Sucre, héros de la guerre d’indépendance

La Plaza Grande

La statue qui trône au centre de la place rend hommage au héros du 10 août 1809,  jour de libération de la ville de Quito de la domination espagnole et de la dépendance administrative de Lima.

On visite la Iglesia El Sagrario (XVIIe siècle) pendant l’office

pas facile de ne pas déranger car le plancher craque sous nos pieds et les petits enfants ça fait plein de pas “un peu lourds” 😉

Jamais on aurait pu imaginer une telle richesse coloniale au cœur des Andes

En sortant de l’église on aperçoit un autre édifice qui nous attire en face

C’est le centre culturel métropolitain de Quito. Mais qu’est ce donc donc ?

On rentre par curiosité… l’entrée semble libre… à  l’intérieur un magnifique escalier très lumineux

On arrive sur un balcon qui donne sur la rue piétonne et…

sur la façade de l’église El Sagrario qu’on vient de visiter

Nous surplombons le magnifique patio du centre culturel. Ces palmiers à plus de 2 800 m en plein centre ville c’est quand même unique

Ce lieu date du XVIIe siècle. Il aurait été construit sur un des palais d’Atahualpa puis transformé en école , en caserne et enfin en musée

De l’autre côté de la rue : le musée de la banque centrale de l’Equateur. Mais la monnaie nationale (le Sucre) est morte depuis l’an 2000,  et c’est le Dollar Americain(USD) qui l’a remplacée .

Et plus loin on aperçoit la statue géante de la vierge sur le mont Panecillo (plus de 3000 mètres d’altitude)

On se sent en osmose avec le lieu. Quito est une ville qui nous donne une émotion très particulière

Quito possède le centre historique le plus vaste, le moins altéré et le mieux conservé d’Amérique. Il  a été le premier centre historique  à être inscrit  au  patrimoine culturel de L’Unesco en 1978. De notre balcon on voit bien la Plaza Grande

On se perd dans les dédales de couloirs et d’escaliers. On croise des employés souriants et au regard bienveillant sur nos enfants… 

On débouche alors sur un musée dans cet édifice. Et c’est incroyable l’entrée est gratuite !

Le tout est très bien fait. Expositions permanentes et temporaires très intéressantes. L’histoire de la ville de Quito, qui a été construite sur les fondations d’une cité Inca, est très ancienne est mouvementée.

Rumiñahui , un général d’Atahulpa préféra raser la ville plutôt que de la laisser aux conquistadors quand ils arrivèrent à Quito en 1534. Avec les colons arrivèrent de nombreux ordres religieux qui construisirent des églises, des monastères, et des bâtiments publics s’appuyant sur la main d’oeuvre locale.

La culture amérindienne fut longtemps réprimée par les colons espagnols mais elle persista et avec le temps elle reprend peu à peu ses droits même si c’est un long chemin

Quito a une population d’une grande mixité, composée de nombreuses ethnies originaires des Andes (dont les descendants des Incas) et de descendants des premiers immigrants d’Europe au XVIe siècle avec de plus en plus de métissage. Ce mur de photos est là pour en témoigner

Dans ce bâtiment la bibliothèque Federico Gonzáles Suárez, également d’accès libre

Bogota Lost in Translation !!! entre le Brésil et l’Equateur

Rio de Janeiro : lever 4h00 du matin, rude. On prend un uber pour aller à l’aéroport : ça ne nous rassure pas vraiment mais on n’a pas le choix car il ne nous reste plus le moindre real en liquide. Aujourd’hui on a 2 vols à enchainer:

Brésil —> Colombie —> Equateur

En 20 minutes on est à l’aéroport international de Rio

Enregistrement censé débuter à 5h00… mais la réalité sera toute autre 

En pratique on passera 2 heures debout en file indienne sans avancer pendant que les 3 employés d’Avianca présents sur le site ne communiquent pas et gardent le nez dans leurs dossiers. On est bloqués.

Victor, épuisé, s’est endormi. Les 2 grands frères fatigués deviennent fatigants. Glück en a marre rester debout. Il décide donc de s’asseoir sur les tapis des valises à côté des comptoirs désespérément  vides

Après 3 heures d’attente, on peut  enfin enregistrer nos bagages, passer la douane puis la sécurité.

Les boutiques de l’aéroport de Rio ne connaissent pas une affluence énorme

C’est la première fois depuis qu’on voyage qu’on voit des salles d’embarquement totalement vides.

On a le temps de regarder une dernière fois la ville de Rio

On se rend à la porte d’embarquement mais là encore, aucune info et personne pour nous aiguiller. Du coup on prend un petit dej (hors de prix : comme dans beaucoup d’aéroports, une bouteille d’eau coûte aussi cher qu’un repas complet en ville…)

Il est 9h23… on aurait dû décoller à 8h00… personne ne nous a informé d’un quelconque retard. La dame présente  n’est pas la pour ça ! d’ailleurs, on se demande bien pourquoi elle est là …….

on dirait que notre avion est là

Finalement décollage avec 3 heures de retard. On n’est pas sûrs d’avoir notre correspondance à Bogota 🙁

Au revoir la baie de Rio et le Pain de Sucre !

On en peut pas dire qu’on soit au top de notre forme

Après plus de 6 heures de vol on survole la Colombie. Entre jungle et montagnes

On approche des zones de culture

Et nous voici à Bogota (17h30 heure de Rio et 15h30 heure de Bogota). Bon ben voilà : on a loupé notre correspondance pour Quito en Equateur. 

On nous “parque” sur une file d’attente pour avoir des infos sur la connexion puis sur une autre file . On finit par râler car on a quand même 3 petits gars qui sont debout depuis pas d’heure !

Une hôtesse “sympa” a finalement un peu d’empathie pour nous et émet des billets pour le vol suivant pour Quito (OUFFF !!!). les bagages devraient suivre ….Elle nous dirige ensuite vers le VIP lounge. Le décollage est prévu pour dans un peu moins de 3 heures.

les boutiques de luxes sont partout en zone de transit

la Colombie après une longue crise politique s’ouvre peu à peu au tourisme

Une grande découverte pour nous le VIP lounge :  espace internet, repas offert, en cas et boissons à volonté, douche avec petits savons et serviettes moelleuses , crème pour les mains , toilettes nickel, nettoyées quasi après chaque utilisateur. Le luxe quoi…. Au moins ce contre temps nous a fait découvrir une facette des aéroports que nous n’avions jamais pratiquée !!!!

L’attente nous paraît tout de suite  moins longue 😉

Coca ça rime avec Bogota. Bon OK la blague est nulle. On sort—->>>>

La bière locale

Quand même on a été raisonnables: c’est aussi pour les yeux

On aurait préféré que les vols s’enchaînent comme prévu initialement mais tant qu à poireauter dans l’aéroport, autant ici que dans la salle commune ! Malgré tout les 2 petits sont très difficiles ; on les comprend !

Allez cette fois on va décoller à l’heure. 20h20. Destination : Quito

Ce 2e vol de la journée sera tranquille, sauf pour Dame Glück qui aura de fortes douleurs gastriques…

Si tout va bien , atterrissage vers 22h00  en Equateur !

Retour à Rio de Janeiro. Lapa et Escalier Selaron

Après 4 heures de trajet, notre bus en provenance de Paraty traverse les banlieues Nord-Ouest de Rio de Janeiro.

Les ponts pour piétons sont fabriqués avec des échafaudages

On arrive dans les bouchons : entre palmiers, taxis  jaunes, bâtiments à l’abandon, tags,…

… ce palais détonne tout d’un coup 

à côté de cheminées d’usines

Sous les ponts customisés c’est la misère pour certains

On arrive vers 16 h à la gare routière, dans un quartier pas trop recommandable. A la sortie du bus, pas question de traîner  ici avec les enfants. On prend dare-dare le taxi.

Après une longue traversée de quartiers miséreux…

…on arrive à l’Ibis Budget  Nova America : changement d’ambiance…. un choix qui pour nous a été principalement lié au fait de sa proximité avec l’aéroport !

On découvre le double visage du Brésil.  Nous sommes ici dans une enclave fermée et gardée où on sent partout le luxe et l’argent.

Le check in a l’hôtel est particulièrement laborieux avec un employé limite qui n’y met aucune bonne volonté 🙁

Mais ça ne nous empêche pas de nous installer tranquillement : la vue de notre appartement est magnifique.

Les favelas ne sont jamais loin 

Les enfants bavent d’envie devant le parc d’attraction. Mais il n’ouvrira que ce soir les gars !

Que fait-on ? Il est plus tard que prévu. On a perdu pas mal de temps avec les bouchons. Le soleil est déjà bas et on a vraiment envie de découvrir le fameux escalier aux carreaux de faïence…

Allez !!! On essaie de prendre un uber et on file direction… le quartier Lapa

La surprenante Catedral Metropolitana de São Sebastião do Rio de Janeiro (datant des années 1970) en forme de pyramide précolombienne mais en béton hein…  😉 on appelle ça le style “brutaliste”…. Dommage il est trop tard pour la visiter. Elle est assez célèbre pour ses vitraux et pourrait contenir 20 000 personnes.

On longe l’Arcos da Lapa un aqueduc de la rivière Carioca. Il a été construit en 1770 pour alimenter la ville en eau.

Igreja Nossa Senhora do Carmo da Lapa do Desterro recouverte d’azulejos (carreaux de faïence bleue de tradition portugaise) 

Le taxi nous dépose au pied du célèbre escalier Selarón

Nos 3 mini-champions sont sur le podium

Cet escalier est l’oeuvre d’un artiste chilien (Jorge Selarón) qui, pendant 20 ans, a décoré minutieusement cet escalier de 215 marches devant lequel il habitait. Il a utilisé des milliers de carreaux de faïence et d’azulejos, dont certains très anciens, envoyés par des gens du monde entier.

Le petit prince est là !!!

Paris est aussi représentée

Certaines belles demeures du quartier sont protégées derrière les barbelés

Le soleil rasant donne une atmosphère particulière à ce lieu étrange

On fait ensuite un petit tour dans le quartier Lapa.  Ici vit une population assez pauvre. C’est un des plus authentique quartier de Rio.

les artistes plus ou moins marginaux sont partout

Ça ne craint pas tant qu il fait jour mais on n’y traînera pas à la nuit tombée : sans-abris, drogués, marginaux, etc … bref on est loin de l’ambiance d’Ipanema 

un quartier plutôt joyeux mais plein de misère aussi

au milieu de tout ça, les grands hôtels de luxe semblent déplacés, comme ici l’hôtel RIO 55 style colonial

Ayrton Senna ancien idole du Brésil

Les bâtiments coloniaux sont plus ou moins défraîchis et insalubres. La tendance est de conserver l’ancien.

tandis que de l’autre côté de la rue, en longeant l’ancien aqueduc, c’est le Centro avec ses immeubles modernes bien entretenus

Rio ville de tous les paradoxes

Des fenêtres murées recouvertes de trompe l’œil

On voudrait reprendre un uber pour rentrer  mais tous les commerces nous refusent l’utilisation de leur wifi  🙁

On finit par prendre l’apéro dans un bar de Lapa (Av. Mem de Sá) pour avoir un accès internet

Et ici c’est pas les bars qui manquent!  (ici c’est Arco Iris Da Lapa)

Dans celui-ci, le foot est roi. Et on supporte le Real de Madrid, l’équipe de la star portugaise Cristiano Ronaldo (qui vient de louper un but)

Le serveur nous a bien aidé pour trouver un uber

notre dernière caïpirinha

On appelle un Uber… plusieurs chauffeurs annulent la course au dernier moment ou donnent un rendez-vous trop éloigné

On finit par en trouver un, qui prend un “raccourci” pour nous ramener à l’hôtel à travers les quartiers glauques et les bouchons 

On traverse des quartiers inimaginables où les “copines, les sans-abris, et les drogués vivent au milieu des détritus et font des feux de poubelles sur les trottoirs au pied de vieux bâtiments délabrés.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 2019-01-13_235236.jpg.

Après 3/4 heure, retour au “Nova America”aseptisé, surveillé et verrouillé

Ici l’argent coule à flot dans les galeries marchandes luxueuses et les bar-restaurants branchés

On y mange notre unique repas de la journée. Notre dernier repas brésilien car demain matin à l’aube nous devons nous envoler pour l’Equateur via la Colombie

Notre fin de journée en vidéo et en musique Samba !!!!

De Paraty à Rio de Janeiro. La Costa Verde

Paraty. On prépare le retour vers Rio et l’ambiance est électrique chez les Glücks. Pas la partie la plus facile du voyage mais ça en fait inévitablement partie  quand toute la famille est ensemble 24h/24 . La fatigue s’est peu à peu accumulée après ces longs mois et on a un peu moins de patience. Il  faut urgemment rétablir la sérénité et le dialogue.

A 9h30 on quitte notre logement.  Et on marche une centaine de mètres avec nos fidèles sacs à dos jusqu’à la gare routière.

On a reservé le bus il y 2 jours et on a la surprise d’avoir une salle d’attente privée, réservée aux voyageurs qui utilisent cette compagnie de bus. C’est bien mieux que d’attendre dehors avec les enfants au milieu des traînards.

Oui, mais …dans la salle d’attente, les enfants mettent vraiment le bazar ; heureusement les autres passagers sont compréhensifs et souriants . Pas faciles en ce moments nos 3 zozos.

10h30 , c’est l’heure de partir

Au début le bus est vide, puis se remplit notamment après l’arrêt de Angra dos Reis. On y est super bien installés : rien à voir avec le trajet en bus entre Rio et ilha grande. Cette fois, on a 5 sièges pour toute la famille. Bonheur. On ne devra pas voyager avec les enfants sur les genoux pendant ces 5 heures de trajet !

Des îles et des îlots à perte de vue

De rares habitations le long de la route. La montagne est recouverte d’une végétation tropicale dense

Les porte containers et autres cargos sont aussi partout car nous sommes sur une voie maritime commerciale stratégique

Cette petite  route qui relie Rio de Janeiro à Sao Polo est très surveillée par la police. Mais ici nous sommes encore loin des favelas

Des radars partout et la moindre infraction peut coûter très cher. Ici les conducteurs ont tout intérêt à respecter les limitations de vitesse. C’est même comique de voir toutes ces voitures accélérer et ralentir tous les 2 km. A l’aller ça nous avait surpris que notre chauffeur fasse mine de s’arrêter à chaque ligne droite, avant qu’on en comprenne la raison 😉

La raison “officielle “des contrôles radars

Sur cette partie du trajet, les villages semblent paisibles

Soudain au milieu de ce décor paradisiaque, comme un cheveu sur la soupe,  on découvre la centrale nucléaire d’Angra. On l’avait entraperçue il y 3 jours avec notre super chauffeur . Et il nous en avait touché quelques mots… désabusé…

On est tout proches de plages de rêve

où est logé le personnel de cette centrale nucléaire. VIP

Le site est administré par la société Eletronuclear et il emploie environ 3000 personnes dans l’État de Rio de Janeiro.

Le projet a démarré en 1971 ,mise en service en 1982. Le projet du réacteur 3 a été stoppé en 1986 en raison de problèmes environnementaux et d’un manque de ressources financières.

Il s’agit de l’unique centrale nucléaire du Brésil

Cette centrale a connu régulièrement des dysfonctionnements, des arrêts et des incidents, dont le plus récent s’est produit en 2001, alors que des centaines de litres d’eau radioactive ont été déversés dans l’océan après rupture d’un réservoir. Les mauvais résultats de la centrale d’Angra ont provoqué la mise en attente de tous les autres projets de centrales nucléaires au Brésil.

On arrive ensuite aux favelas d’Angra dos Reis. : l’insécurité y est galopante. Il ne s’agit pas de s’arrêter au bord de la route  car ces quartiers sont “protégés” et des adolescents armés gardent l’entrée des rues.

Si vous voulez rentrer là il faut connaître “le grand frère” qui gère la zone et surtout ne pas faire partie d’un gang adverse. En fait …. il vaut mieux éviter d’y entrer ….

Depuis que certaines favelas de Rio ont été “nettoyées” juste  avant les Jeux Olympiques, les gangs repoussés un peu plus loin ont pris possession de ces petites villes de l’Etat de Rio.

Mais ce n’est pas la misère pour tout le monde. Le Brésil reste le 8e pays le plus riche au monde en 2018 en terme de PIB . Sauf que la très grande majorité de la population n’en bénéficie pas….. Le Brésil est classé 84e en PIB par habitant !!!

L’église est très présente partout où on passe

Et le smartphone a rendu inutiles les vieilles cabines téléphoniques

des petits ports de plaisance dans les quartiers bourgeois

Nous arrivons au centre d’Angra dos Reis

ses favelas avec leurs photogéniques maisons colorées… souvent victimes de glissements de terrains car construites de façon anarchique 🙁

On quitte la ville pour à nouveau longer la côte sauvage

On passe à côté de puits de pétrole au milieu de ce décor de rêve. Le Brésil est en passe de devenir l’un des premiers producteurs mondiaux de pétrole.

Petrobras, une entreprise d’État brésilienne dispose d’une technique de pointe pour le forage en eaux ultra profondes, avec des records mondiaux de profondeur (2 km). En 2015, une gigantesque affaire de corruption impliquant une partie de l’élite politique de premier plan du pays a coûté plus de 2 milliards de dollars de pertes au groupe, un effondrement du cours de l’action Petrobras, et une explosion du système politique. Le pays est en crise plus que jamais.

Nous arriverons bientôt dans la banlieue de Rio de Janeiro

Paraty la ville fantôme repeuplée

Après 45 minutes de bateau VIP (avec Pedro) depuis Ilha Grande et 2 heures de route avec notre chauffeur brésilien ange-gardien, on arrive à la ville de Paraty vers 14h00

On a du mal à trouver l’adresse de notre pousada. On s’interroge… Certaines rues portent plusieurs noms et leur numérotation semble faite au hasard. …On appelle notre logeuse. Finalement après avoir discuté avec les habitants notre chauffeur trouve la bonne direction et nous conduit jusqu’au restaurant familial “Acarajé e tapioca”

où nous rencontrons Isis notre logeuse, très sympathique, qui  vient nous ouvrir la maison et finit de nous la préparer. En fait il s’agit d’une jolie maison (rien que pour nous) attenante au restau familial…  Nous sommes chez l’habitant (comme à Ilha Grande) et c’est ça qui nous plait ! Et en plus on est aux portes du centre historique de cette vieille cité de 40 000 habitants

Loïc et Victor ont vite trouvé leurs marques, les coquins !

Puis, on va déguster les spécialités locales préparées par la maman d’Isis au restau, de la cuisine de Bahia dont elle est originaire

Moqueca de Bahia

Un vrai bon moment culinaire en famille

La bière brésilienne Bohemia sous le regard réveur des anges et d’Alex. Tu es encore un peu jeune pour y goûter mon grand…

Pour Lolo c’est cocktail de fruits

Puis on essaie de se reposer un peu mais les enfants sont très difficiles. On est tous à cran et c’est dans une ambiance électrique qu’on va faire quelques courses…

en passant devant une des innombrables église évangelique  comme l’église mondiale de la puissance de Dieu. Tout un programme micro à la main !

La ville fut connue au XIXe pour le commerce du café et de la cachaça, un spiritueux dérivé de la canne à sucre, plus connu aujourd’hui comme la base de la boisson la plus célèbre du Brésil, la caipirinha. Le nom “Paraty”  est devenu synonyme de cachaça. 

Le lendemain, journée tranquille.

On va chercher les billets de bus à la gare routière toute proche (pour notre retour à Rio du jour suivant ) et on fait un “supermarché”.

Dans le supermarché on trouve les spécialités locales. La promo du jour : la Feijoada  est un plat à base de porc salé et séché avec des haricots noirs

Brasil !!!!

Le logo d’artistes de rue au Brésil… curieux. ça fait plus austère qu’un gouzou

On rentre et on se fait le repas et une bonne sieste (enfin!!!)

Puis on part à la découverte de la petite ville de Paraty

La ruelle principale du quartier historique ne nous séduit pas plus que ça car toutes les maisons restaurées sont occupées de boutique franchisées de marques de luxe françaises et américaines. Pas vraiment ce qu’on attend…

Dans tout le quartier du centre historique les ruelles sont pavées et interdites aux véhicules motorisés. Le piéton et le cycliste y sont rois.

Mais dès qu’on s’éloigne un peu on découvre le côté authentique et charmant de cette ville. Intacte, elle s’est endormie dans l’histoire. L’architecture n’a pas changé depuis 250 ans. Et depuis quelques années un réel effort de restauration a été fait sous l’impulsion du tourisme.

Bon c’est vrai que c’est très beau, mais ça fait un peu ville fantôme avec la récente crise au Brésil

Pour la petite histoire : ces pavés viennent d’Europe !  En effet, ils viennent des ballast des navires portugais qui permettaient de les lester lorsqu’ils faisaient la route à vide vers le Nouveau Monde. Au retour c’est l’or en provenance du Minas Gerais qui prenait leur place au fond des cales 😉

On aime encore plus la partie vers le port, sans commerces et avec plein de bateaux tout colorés

Les loulous se sentent bien ici et jouent aux tigres

Igreja Matriz da Nossa Senhora dos Remédios (1646-1873) censée protéger les indiens qui vivaient dans la région à cette époque

La fameuse coccinelle est toujours vivante ici

En cette fin d’après-midi les pécheurs vérifient leurs filets pour être fin prêts pour la pêche de demain à l’aube

Si vous êtes intéressés,  ce bateau est à vendre 🙂

Capela de Nossa Senhora das Dores

Cette partie de la Costa Verde regorge d’île et îlots aux plages paradisiaques et les pécheurs se convertissent peu à peu en taxi-boat quand les touristes sont là

La conception de la vieille ville est spéciale : les rues sont étudiées pour êtres inondées par la marée haute afin d’être naturellement “nettoyées” de leur déchets.  Bon faut avouer que ça ne sent pas la rose 😉
Une ville” bien dans son jus” dixit si justement  Aïcha 🙂

Un petit air de Venise avec  une odeur pestilentielle 🙁

Les bars de la petite place du port ne sont pas vraiment remplis aujourd’hui

Le titanic se serait échoué ici sous les coups de canon ?

Paraty est une ville ancienne qui a dû  son expansion- à la fin du XVIIe siècle – à la découverte des mines d’or les plus riches du Monde dans cette région. Son port était relié à Diamantina par le “Caminho do Ouro”. La ville a décliné ensuite à cause des attaques des pirates, de l’épuisement des filons, et de l’abolition de l’esclavage. Et fut presque abandonnée pendant plus de 2 siècles jusqu’à ce que la route reliant Rio de Janeiro et Sao Polo soit construite vers 1960.

La marée est montée inondant progressivement les rues pavées

Les jeunes mariés sont au rendez-vous pour leur photo de noces

Capela de Santa Rita (1722)

 

Le soleil est rasant lorsqu’on retourne dans notre jolie maison à 2 pas du centre historique

On s’y sent bien

On a tout ce qui faut pour cuisiner comme on aime

Pas facile pour Legoglück d’étudier le lonelyplanet du Brésil écrit en portugais

On est en pleine saison des mangues, miam !

Demain on quittera Paraty en bus, pour retourner à Rio de Janeiro

Paraty en video :

Vila do Abraão le village principal d’Ilha Grande

Après avoir bien profité de la Praia Lopes Mendes et rencontré les petits singes de la forêt, on marche jusqu’à Praia do Pousso. Il est 15h30 et Marcel est au rendez vous.

Il nous emmène avec le bateau de Pedro (rien que pour nous).
On double le seul bateau taxi transportant les quelques touristes de l’île

On s’approche de notre prochaine étape: Vila do Abraão, le village principal d’Ilha Grande (3000 habitants), où nous pourrons passer la fin d’après-midi.

Ilha Grande fût longtemps un repaire de pirates puis une léproserie et enfin une colonie pénitencière… de nombreux opposants politiques n’en sont jamais revenus. Ce qui a tenu les promoteurs immobiliers à distance pendant un bon moment. Ici pas d’immeuble, pas de route.

 

Le pénitencier a fermé dans les années 1990. On sent quand même que le lieu est devenu touristique. Rien à voir avec Praia Fora ; Les pécheurs se sont reconvertis …. Ambiance peace and love avec plein de pousadas (des petits hôtels plus ou moins authentiques)

On se balade dans le village. ça reste quand même tranquille avec des rues poussiéreuses et une jolie église.

Les vieilles cabines téléphoniques rouillent, détrônées par les smartphones. Et le vélo est roi : ici pas de voiture (sauf pour les pompiers, la police et les éboueurs)

On s’y sent plutôt bien.

Les pousadas sont partout et plutôt adaptées aux routards…

On se mange un burger devant le port et la plage . Bière pour les parents Glücks et Guaracamp pour les mini-Glücks (le Guarana contient plus de caféine que le café) histoire d’énerver encore un peu plus nos énergumènes 😉

Le soir venant, le front de mer se peuple peu à peu de fêtards et autres artistes

On part en bateau avec Marcel juste avant le coucher du soleil pour retourner dans notre case tranquille  à Praia de Fora, lieu bien plus préservé que Vila do Abraão

Nous arrivons juste à temps à Praia de Fora car un énorme orage fond sur nous. L’installation électrique plus qu’artisanale de notre case tient miraculeusement le coup 😉 malgré la pluie qui tombe dans le couloir à travers le plafond

Le lendemain: après la pluie voilà le beau temps revenu sur Praia de Fora

Nos 3 sacs à dos (nos seuls bagages pour ce tour du monde) sont prêts pour continuer notre beau voyage. Ouf, ils pourront naviguer au sec sous le soleil car le bateau de Pedro n’a pas de vrai toit en cas de pluie

11h00. C’est Pedro (lui-même) qui nous conduit en bateau jusqu’au continent

En moins d’une heure nous arrivons à Conceição de Jacarei là même où on avait embarqué il y a 4 jours. La boucle est bouclée.

Pedro nous dépose sur le petit ponton après avoir négocié avec sa soeur le prix de la course. Et au passage tenté de nous tirer un peu plus que prévu … Bien essayé Satanas, c’est de bonne guerre… mais il peut difficilement contester le tarif que sa sœur nous avait promis sur l’un de ses innombrables messages whatsapp 

En arrivant, on décide d’éviter le bus trop cher et trop inconfortable pour nous 5. On essaie de réserver un uber dans une agence touristique où il y a le wifi. Mais ça ne marche pas. On trouve un gars dans l’agence qui nous propose le transfert. On négocie ferme, c’est OK

Il parle super bien anglais (il a vécu quelques années aux USA) et pendant les 2 heures de route, il nous parlera de lui (ses petits boulots en plus de son travail de dirigeant de PME pour vivre décemment), de son pays, de ses faces cachées, les favelas, pourquoi les habitants ne souhaitent pas que la police y fasse des descentes, la corruption, la protection officieuse des milices dans les quartiers tranquilles (en contre-parties de dessous de table), le problème de l’éducation (souvent financée par les “chefs”dans les quartiers où l’état a laissé les gens à l’abandon), le pouvoir de la religion sur les masses, l’énergie nucléaire et l’énergie “verte” du barrage d’Itaipu, la place des États-Unis dans la bonne volonté de développement du Brésil, la méthode des politiques pour garder les masses populaires contrôlées par le manque d’éducation (l’alcool bon marché et le sport dont les grands événements coïncident avec les échéances électorales). Une conversation vraiment très  intéressante. Il semble inquiet pour nous et nous met sérieusement en garde sur l’insécurité (il ne s’agit pas de s’arrêter au bord de la route pour pisser près de certains quartiers car les adolescents armés y protègent l’entrée des rues) et est très protecteur.

Grace à lui, ce trajet plutôt long sera finalement un bon moment !

Ilha Grande, Praia Lopes Mendes

Ilha Grande, Praia de Fora (Saco de Céu)

Aujourd’hui nous quittons notre hamac pour faire une virée en bateau

10h30. RDV avec capitaine Marcel

qui nous emmène avec le taxi boat de Pedro (rien que pour nous ;-))

Direction la praia  Lopes Mendes. Il paraît qu’elle fait partie des 10 plus belles plages du monde ! Sera-t-on déçus ?

Nous quittons Praia Fora lentement

puis on accélère à toute vitesse cheveux au vent

On croise des petits bateaux 

puis cet énorme paquebot venu de nulle part comme un cheveu sur la soupe

puis nous sommes à nouveau seuls sur l’eau en longeant les criques

Au bout d’une demi-heure (15 km) nous voici à Praia do Pousso

Nous accostons sur la plage à marée basse directement sur le sable

on marche ensuite sur un sentier traversant une bambouseraie

Puis on grimpe à travers la forêt

L’île est truffée de sentiers traversant la jungle et la montagne. ça grimpe dur….. Attention aux serpents venimeux !

Attention aussi aux cactus !

Au bout de 20 minutes de marche on découvre un endroit idyllique

Praia Lopes Mendes nous voilà !

Et on n’est pas déçus, c’est paradisiaque !

Sable qui crisse…

On trouve une place à l’ombre près des bomberos

Eau chaude avec des couleurs magnifiques, chouettes vagues. On se régale

La video en musique :

 

 

 

 

Une autre très belle surprise que nous réserve cette plage : On y fait la rencontre de Aïcha et de sa fille Nina, grâce à Victor qui leur fait du charme.

Le petit coquin sait y faire et elles partagent avec lui les chips sur lesquelles il lorgnait tant… du coup on en profite pour faire connaissance et on passera un bien agréable moment, un de ceux qui font la beauté et la richesse de ce voyage

Elles sont de Marseille, en vacances au Brésil. Aïcha repart dans quelques jours et Nina prolonge par une mission humanitaire au Costa Rica. 

On apprécie l’instant, sous le poste des bomberos

Vers 15h00 on se remet en chemin à travers la forêt, direction la Praia do Pousso : on entend des bruits et les feuillages bougent dans tous les sens… 

Ce sont de tous petits singes qui grimpent dans les arbres et nous encerclent . Bon OK pas facile à voir sur nos photos car on a juste le téléphone pas le reflex ;-(

Pendant ce temps on se fait bombarder par les moustiques. Et Alex qui n’a pas mis son tee-shirt prend cher !!! Pas rassurant car Ilha Grande est en pleine épidémie de fièvre jaune (febre amarela).  La semaine dernière sur les 5000 habitants de l’île il y a eu une dizaine de décès par absence de vaccination (pourtant pris en charge par l’état brésilien)

Le virus de la fièvre jaune est transmis à l’homme par la piqûre de moustiques. Il infecte également des singes en forêt où persiste un cycle moustique-singe-moustique auquel l’homme peut occasionnellement s’ajouter.

Heureusement que nous sommes vaccinés car Alex n’a pas été épargné  🙁

Sur la vidéo on voit un peu mieux les singes en mouvement :