Ce 2ème vol de la journée sera tranquille, sauf pour Dame Glück qui aura de fortes douleurs gastriques…
De Bogota atterrissage à 22h00 à Quito, capitale de l’Equateur
Les formalités d’immigration se font rapidement et sans souci. Les officiers de la douane sont particulièrement agréables et accueillants. On se rendra compte par la suite que c’est un trait commun à la grande majorité des habitants du pays.
Mais, mais, mais… on a une nouvelle surprise liée à ce trajet en avion : le sac à dos d’Alex n’est pas arrivé avec nous 🙁
Heureusement le personnel de l’aéroport nous renseigne rapidement. Et d’après ce qu’on nous dit, c’était un problème de charge de l’avion et ça arrivera par le vol du lendemain. Le sac d’Alex est resté à Bogotá 😉
On prend le taxi. Le gars est très sympa et conduit prudemment ; il nous donne son numéro whatsapp, sait-on jamais. Et oui, maintenant les taxis donnent de moins en moins leur carte, remplacée par le whatsapp, qui est très très largement répandu en Amérique du Sud (pour nous, c est une grande découverte car à la Réunion on ne connait pas ou peu !)
Vers minuit on arrive en ville devant l’appartement de Bernardo. On est accueilli par… une danseuse québécoise (qui gère le ménage ici) plutôt originale quoique gentille, qui nous installe dans l’appartement.
Les enfants dorment déjà. Et ça faisait 22 heures qu’on était levés. On s’était levé à 4h00 Rio—> Bogota —> 0h00 Quito avec un décalage horaire de 2 heures. Une journée interminable dans les transports. C’est le prix à payer pour voir du pays !
Le lendemain, réveil tranquille après une bonne grosse nuit récupératrice. L’appart est immense. Et mine de rien ça caille, on est presque à 3 000 mètres d’altitude. Petit mal de tête pour Dame Glück et on est tous un peu essoufflés 😉
On décide de découvrir le centre historique de Quito : “El Centro” appelé “La Vieille Ville” par les visiteurs !? On y va en taxi
Étonnant de voir d’aussi vieux et beaux bâtiments aussi bien conservés
Les gens sont bien couverts car nous sommes dans une des capitales mondiales parmi les plus hautes du monde. Ici vivent 3 millions de personnes à 2800 mètres d’altitude!
Un lieu curieux où les palmiers se sont adaptés à l’altitude. Et partout autour de nous les montagnes verdoyantes dominent la ville avec au loin des volcans culminant parfois à plus de 6000 mètres
Le taxi nous dépose à la Plaza Grande (ou Place de l’Indépendance)
On peut dire que c’est typique et animé !!!! Pas un seul bus de touriste… presque pas de touristes occidentaux (ni asiatiques d’ailleurs).
Les gens d’ici flânent et discutent entre eux. L’ambiance est décontractée. Qui a dit que Quito était une ville coupe gorge ????
C’est la première fois depuis qu’on est en Amérique qu’on voit des gens aussi différents de notre culture. Les habitants sont plutôt petits (Glück se repère de loin) de type amérindien et surtout ils sont très gentils et communicants.
L’architecture est un régal pour les yeux… et on va prendre notre temps pour explorer ce lieu chargé d’histoire et de légendes
L’hôtel Plaza Grande
On se perd volontairement, chaque recoin de ruelle nous dévoile des trésors architecturaux magnifiques, une culture bien présente.
Les cireurs de chaussures sont partout comme ici sous le Palacio Arzobispal
Aucune ruelle n’est plate . Et toujours ces montagnes qui dominent autour de nous
On ne ressent pas d’insécurité, mais il existe une forte présence policière
en même temps c’est logique, nous sommes devant le Palais Présidentiel
Une plaque commémorative insolite trône sur la façade du palais. Gabriel García Moreno a renversé le gouvernement des libéraux en 1859 se proclamant président avec un pouvoir quasi absolu “impérialiste”. Il a réprimé les révoltes et réunifié le pays. Il fut assassiné en 1875 à coup de machette, et en mourant dans la cathédrale toute proche où il était allé se réfugier, il aurait prononcé ces mots : « Dios no muere! » (Dieu ne meurt pas !)
La façade de certains bâtiments est percée par de nombreuses boutiques en arcades .On peut y trouver les magnifiques tissus colorés très typiques de la région
Dans l’une d’elles, une boutique dédiée au chocolat. L’Equateur fait partie des grands pays producteurs de cacao
Dans une autre…
un gars attend le barbier
La cathédrale métropolitaine de Quito (construite entre 1545 et 1848). Y repose le Marechal Sucre, héros de la guerre d’indépendance
La Plaza Grande
La statue qui trône au centre de la place rend hommage au héros du 10 août 1809, jour de libération de la ville de Quito de la domination espagnole et de la dépendance administrative de Lima.
On visite la Iglesia El Sagrario (XVIIe siècle) pendant l’office
pas facile de ne pas déranger car le plancher craque sous nos pieds et les petits enfants ça fait plein de pas “un peu lourds” 😉
Jamais on aurait pu imaginer une telle richesse coloniale au cœur des Andes
En sortant de l’église on aperçoit un autre édifice qui nous attire en face
C’est le centre culturel métropolitain de Quito. Mais qu’est ce donc donc ?
On rentre par curiosité… l’entrée semble libre… à l’intérieur un magnifique escalier très lumineux
On arrive sur un balcon qui donne sur la rue piétonne et…
sur la façade de l’église El Sagrario qu’on vient de visiter
Nous surplombons le magnifique patio du centre culturel. Ces palmiers à plus de 2 800 m en plein centre ville c’est quand même unique
Ce lieu date du XVIIe siècle. Il aurait été construit sur un des palais d’Atahualpa puis transformé en école , en caserne et enfin en musée
De l’autre côté de la rue : le musée de la banque centrale de l’Equateur. Mais la monnaie nationale (le Sucre) est morte depuis l’an 2000, et c’est le Dollar Americain(USD) qui l’a remplacée .
Et plus loin on aperçoit la statue géante de la vierge sur le mont Panecillo (plus de 3000 mètres d’altitude)
On se sent en osmose avec le lieu. Quito est une ville qui nous donne une émotion très particulière
Quito possède le centre historique le plus vaste, le moins altéré et le mieux conservé d’Amérique. Il a été le premier centre historique à être inscrit au patrimoine culturel de L’Unesco en 1978. De notre balcon on voit bien la Plaza Grande
On se perd dans les dédales de couloirs et d’escaliers. On croise des employés souriants et au regard bienveillant sur nos enfants…
On débouche alors sur un musée dans cet édifice. Et c’est incroyable l’entrée est gratuite !
Le tout est très bien fait. Expositions permanentes et temporaires très intéressantes. L’histoire de la ville de Quito, qui a été construite sur les fondations d’une cité Inca, est très ancienne est mouvementée.
Rumiñahui , un général d’Atahulpa préféra raser la ville plutôt que de la laisser aux conquistadors quand ils arrivèrent à Quito en 1534. Avec les colons arrivèrent de nombreux ordres religieux qui construisirent des églises, des monastères, et des bâtiments publics s’appuyant sur la main d’oeuvre locale.
La culture amérindienne fut longtemps réprimée par les colons espagnols mais elle persista et avec le temps elle reprend peu à peu ses droits même si c’est un long chemin
Quito a une population d’une grande mixité, composée de nombreuses ethnies originaires des Andes (dont les descendants des Incas) et de descendants des premiers immigrants d’Europe au XVIe siècle avec de plus en plus de métissage. Ce mur de photos est là pour en témoigner
Dans ce bâtiment la bibliothèque Federico Gonzáles Suárez, également d’accès libre