La Habana et sa Rue de la Soif. Un paradis factice pour les touristes ?

Mardi 24 avril 2018 : La Havane. Parque Central. Cuba

Il est déjà 15h30. Après notre balade en bus, nos ventres grondent car on n’a pas mangé ce midi. On se lance à l’assaut des rues piétonnes à la recherche d’un bon petit resto latino.

Une Mama veille sur le quartier, cigare cubain au bec.

On arrive dans La Calle Obispo… visiblement la rue la plus animée avec ses bars, ses clubs et ses resto.

Malgré  l’heure avancée,on n’a aucune difficulté à trouver une pizzeria ouverte pour contenter les ventrous affamés de Lolo, de ses frères

et de Legoglück

Un fois bien repus, on continue notre virée le long de cette ruelle animée

ça chante, ça joue, ça danse…

C’est l’heure de la sortie des écoles

Comme dans la plupart des pays qu’on visite depuis un an, l’uniforme est de mise.

C’est LA rue commerçante presque chic du pays (et d’ailleurs probablement la seule avec de belles boutiques comme on l’apprendra plus tard). Fidel voulait faire de cette rue une vitrine du pays. En réalité une extrême minorité des cubains a les moyens d’acheter des choses ici. La plupart des locaux viennent seulement faire du lèche vitrine. Vous verrez que dans quelques instants, en quittant cette rue restaurée,  la réalité du pays et la  misère.

Partout des musiciens

des Mamas qui dansent

 

En video :

On essaie de trouver un accès internet : impossible. A Cuba, pas de connexion facile avec le reste du Monde. ça va être compliqué d’organiser le reste de notre voyage. On trouve une agence locale pour nous renseigner. Mais non, rien à part quelques prospectus pour des sorties toutes organisées à la Havane. Rien d’autre . Or nous ce qu’on cherche c’est découvrir les habitants de Cuba chez eux dans les villes et les campagnes. ça s’annonce difficile.

On peut dire qu’on est dans un quartier folklorique.

A chaque coin de rue le culte du “Che”

Un vendeur à la sauvette a réussi à nous convaincre d’acheter des casquettes pour protéger nos niños du soleil

Mais progressivement pendant ce séjour cubain notre opinion sur “le sauveur” de la nation va vite se modifier…

On passe devant Jose Mari

Le pauvre se fait chier dessus en permanence

Ici les bus scolaires sont du même gabarit que les voitures

On retourne chez nous en passant par le Parque Central

et ses folles mascarades…

En s’éloignant du centre touristique, on va revenir dans la réalité cubaine… Fini la poudre aux yeux pour touristes naïfs !

En video :

Le Tour de la Havane Chic. La vitrine de Cuba

Mardi 24 avril 2018 : La Havane. Cuba. Parque Central

De notre appartement, on arrive à pied au Parque Central devant le sublime Gran Teatro de La Habana et le Capitol. Dame Glück a une idée.

Elle nous propose un tour  en bus panoramique, histoire d’avoir un aperçu de la ville.

C’est pas donné. Ils ont le sens du capitalisme ces communistes cubains ! Le chauffeur sympa nous fait gratuit pour nos 3 enfants alors qu’on aurait dû payer pour Alex.

On s’installe sur le balcon du bus à ciel ouvert. La météo est avec nous. C’est parti.

Les bagnoles américaines taxi “repimpées”  sont toutes concentrées au même endroit pour épater les touristes. C’est le “Hollywood Cubain”

Autour de la place les bâtiments sont superbes et bien entretenus

C’est assez récemment que le gouvernement cubain a entrepris de restaurer ces vieux palais pour en faire des hôtels de luxe, des musée ou des bâtiments administratifs. On peut dire que ça en jette. On se croirait dans un film

Comme souvent la façade arrière des hôtels fait un peu moins rêver

On arrive sur le front de mer au Castillo de San Salvador de la Punta

et en face au Castillo De Los Tres Reyes Del Morro

Un vrai cliché cette balade en bus. On est loin de l’ambiance miséreuse de notre quartier.

Mais tout ça confirme l’impression première de Dame Glück. Mais c’est un décor de carton pâte crée  pour les touristes ou la bourgeoisie locale. Au fond tout cela, c’est un peu factice…  Depuis hier on a déjà constaté que les vrais habitants de La Havane ne vivent pas dans ce luxe , et de loin !

Dès qu’on s’éloigne on aperçoit comme dans notre quartier beaucoup d’immeubles en ruine…

Certains immeubles délabrés sont encore habités par des gens qui probablement n’ont pas d’autre choix que d’y vivre dans des conditions peu enviables.

ici la seule partie restaurée de cet immeuble est una casa particulare pour y accueillir les touristes. Pour les voisins cubains c’est tout autre chose.

Heureusement le gouvernement met le paquet pour l’éducation (peut être avec un peu de propagande aussi) et les écoles sont bien entretenues.

Voici le mythique malecon (l’avenue de la ville en front de mer)

les édifices rongés par les embruns… 

Les conditions de vie ne doivent pas être faciles tous les jours..

Le bus se dirige à nouveau vers les beaux quartiers.
Les statues impérialistes sont là pour nous accueillir.

Avec les hôtels démesurés 

L’Hôtel Habana Riviera construit dans les années 1950 appartenait à l’origine au gangster Meyer Lansky qui en décida la construction après avoir vu l’hôtel Riviera sur le Las Vegas Strip de son ami Moe Dalitz.

Dès qu’on s’approche de ces hôtels de luxe, les belles voitures américaines restaurées sont à nouveau là aussi

Monumento a las víctimas del Maine del Vedado à la mémoire des marins morts dans l’explosion du cuirassé américain USS Maine au crépuscule en 1898

La Tribuna Antimperialista José Martí

En tout cas il n’y a pas à dire c’est très beau.
Ici El Monte de las Banderas (le Mur des Drapeaux) avec le ministère des affaires étrangères.

On se balade en bus en pleine carte postale

Bon OK Cuba n’a pas encore un stade de foot à la auteur du Brésil

Adidas a réussi à s’y implanter  tout de même !

Dans ce quartier, des taxis partout

Pas de doute on est dans les quartiers chics ,avec les petits palais qui étaient pour la plupart des maisons closes ou des casinos avant la révolution.

L’Hotel Presidente

Les petits palais à côté des grand immeubles

Ici pas de Mc Do. Et c’est tant mieux pour Pepe le vendeur de burger.
Qu’est qui ressemble le plus au M de Mc Do ? Ben c’est le Pꟼ de Los Pepes !

C’est quand même beau !

Monumento a José Miguel Gómez en marbre d’Italie

On arrive sur la Plaza de la Revolución. Au centre ce n’est pas une tour radiophonique mais le mémorial José Martí (109m) une sorte d’obélisque de béton à la soviétique

Che Guevara nous observe

ainsi que Camilo Cienfuegos un autre héros “barbudo” de la révolution cubaine castriste

En video :

Des centaines de militaires arrivés en bus défilent sur cette place immense. En fait elle a été construite dans les année 50 par la dictature de Batista et s’appelait Plaza Civica

Et à côté des treillis, voici des bonbons à la violettes, à la rose et à la framboise pour les touristes. On est au milieu d’une comédie.

Glück apprécie beaucoup la scène délirante. Mais ça laisse Madame glück indifférente.

Le tourisme à l’américaine

Le 1er mai et le le 26 juillet (jour de la révolution), la place est bondée car tous les employés de la ville sont dans l’obligation de venir s’y réunir. C’est une des plus grandes places au monde et elle peut contenir 1 million de personnes avec ses 72 000 m

C’est ici pendant des années que Fidel Castro faisait ses discours les plus mémorables : il tient le record du monde 7h15 sans interruption !

La Necropolis de Colon

Un magnifique cimetière de la bourgeoisie et l’aristocratie cubaine.

La tombe de la Milagrosa est toujours fleurie. Cette jeune femme décédée en couches a été enterrée avec son enfant à ses pieds, comme le voulait la coutume. Lorsqu’on a ouvert la tombe des années plus tard, le bébé se trouvait dans les bras de sa maman…

Ici a été enterré le général Arnaldo Ochoa Sanchez condamné pour l’exemple par Fidel Castro. Sa tombe est anonyme mais l’emplacement est connu par certains cubains qui le considèrent  comme un héros.

On s’éloigne ensuite du centre ville

en direction des les complexes hôtelier modernes en bord de mer du Miramar : Triton Neptuno, Panorama, Copacobana… on ne fera pas de photos c’est sans intérêt…

En réalité la majorité des cubains se déplacent dans ce type de véhicule

La population a l’air excédée par le défilé des bus comme le nôtre qui les observe comme si on était au zoo; c’est vrai que ca a un côté un peu voyeur assez dérangeant

On retourne dans les quartiers chics. Avec leurs mansions (petits palais néobaroques)

Et c’est là qu’on revoit à nouveau les jolies voitures

Dame Glück pense même rapidement, qu’à part ça, ici il n’y a rien à voir ici.

Régulièrement des bâtiments à l’effigie du Che

La propagande et le culte de la personnalité

Tout pour l’honneur et la patrie

Ah bah voilà encore une vieille caisse en panne.

La prise en charge des soins de santé est exceptionnelle. Ici tout est pris en charge par l’état et le niveau des médecins est impressionnant.

Partout des hôpitaux. Un sérieux atout pour Cuba

Le Che a fortement contribué à permette l’accès aux soins pour tous les cubains en aidant les plus démunis. A cuba la santé est gratuite sauf les médicaments. 

Combien de marches gravir pour étudier à l’Université de la Havane ?

A Cuba les Universités sont réputées pour la qualité de leur enseignement. Le Monde entier emploie des cubains qui sortent d’ici

On revient sur le Malecón : c’est une promenade de front de mer de 8 kilomètres de long prisée par les habitants. On pensait s’y promener à pied mais ça ressemble un peu trop à une autoroute enfumée par les vieux moteurs qu’autre chose. Pas si esthétique que ça en fait .

Plaza 13 de Marzo avec face à nous l’ancien Palais présidentiel transformé ensuite en musée de la révolution. Petite anecdote, la statue en premier plan du héros national José Marti, est une réplique de la statue érigée dans Central Park à New York.

On double un char d’assaut garé devant le musée de la révolution

puis un avion : il a été abattu lors de la crise des missiles en 1962

et un lance missile. On est au Memorial Granma. Le Granma est un yacht  acheté au Mexique  par les rebelles, dont Fidel Castro, son frère Raúl Castro, Camilo Cienfuegos et Ernesto « Che » Guevara. Les 82 guérilleros partis de Tuxpan ont débarqué le 2 décembre 1956 sur la plage de Las Coloradas

On se rapproche du Capitolio

Ola bomberos !

Ola plátanos !

Ola Ombres !

On se rapproche du vieux Havane, joliment restauré et reservé aux casas particulares

Edificio Bacardí

On retourne sur le front de mer en direction du port. De l’autre côté de la baie de la Havane le Christ nous regarde passer

Les remparts de la Cabaña

Le port de la Havane

Ici tout fonctionne au pétrole

Cet énorme paquebot accosté démontre que Cuba s’est ouvert récemment au tourisme de masse. Mais on découvrira vite que ces touristes se déplacent en troupeau et que c’est très compliqué de découvrir le pays quand on est voyageur indépendant comme nous.

La vieille ville

Iglesia de San Francisco de Paula (XVIIIe s)

Les vieux tchouk tchouks à vapeur bien restaurés

 

 

La vieille ville classée au patrimoine mondial est clairement bien restaurée, vivante et colorée

On revient au point de départ : le parc central

El Capitolio est une reproduction du Capitole de Washington

Ce tour de la ville nous remonte le moral après notre mauvaise expérience de l’ambiance de notre quartier et de nos propriétaires.

Clairement la Havane est une ville spectacle bien restaurée dans sa partie touristique mais on a déjà entraperçu l’envers du décor.

Bizarrement les photos sont sans doute très flatteuses. C ‘est toute la manipulation sur le tourisme à Cuba.

Que nous réservera Cuba ? Partons à la découverte de la Havane à pied. !!!!

La Habana les Belles Américaines du Parque Central

Mardi 24 avril 2018 : La Havane. Cuba. L’appartement Calle Neptuno

Au petit matin on entend du bruit dans le salon. Les enfants dorment encore…

On se lève sur nos gardes. On tombe nez à nez avec le mari de la propriétaire et sa femme de ménage. Ils sont rentrés en douce dans l’appartement et préparent le petit-déjeuner sans qu’on leur ait demandé quoique ce soit.

C’est plutôt sympa mais ça peut paraître aussi un peu intrusif. On n’aime pas trop l’idée mais bon on fait avec. On leur dit que ce n’est pas la peine car on acheté ce qu’il faut hier mais ils insistent parce que c’est inclus dans la prestation de l’appartement

C’est touchant quand même. C’est super bien présenté et ça a l’air assez bon en plus. On les remercie. Mais là mauvaise surprise, le mari nous dit que ça coute 25 cuc (en plus du prix de la nuit qui lui est nettement moins cher), gloups. Et il nous affirme qu’il faut le payer tout de suite.
Pourtant on s’était renseigné auprès d’eux et de airbnb : conformément à la similitude avec les chambres d’hôtes, le petit-déjeuner devait être inclus dans le prix, bien qu’il faille d’abord demander.

Il appelle sa femme parle avec elle puis passe le combiné à Glück. Au bout du fil elle continue à parler en pensant toujours avoir affaire à son mari. Tatyana dit : (alors que c était Glück qui avait le combiné) :   “El yuma con el trabajo que tiene esta lleno de dinero solo tiene que pagar” ce qui veut dire en gros “cet étranger avec le métier qu’il a, il est plein de fric, il n’a qu’à payer”
Glück lui répond en espagnol. Et croyant avoir affaire à son mari au téléphone, elle se décompose.
Ça commence fort mal notre contact avec les cubains.
On a le moral à zéro.

Contrairement à ce qu’il était signalé sur leur annonce il n’y a pas internet (en fait on va vite s’apercevoir qu’à Cuba Internet n’existe presque pas) :-(( c’est un peu galère,

Heureusement les enfants sont cool. ça leur fait du bien de se poser un. Et cet appartement est super confortable et calme. Ce qui est rare au centre de La Havane.

Loïc et Victor rivalisent d’ingéniosité pour construire des shurikens en Laq

Après ce petit déjeuner “imposé” par nos hôtes, on est un peu démoralisés.

On se met en route tard. Mais il est temps de se ressaisir et de découvrir si la Havane va tenir ses promesses.

On s’éloigne des immeubles en ruines

C’est le défilé des vieilles américaines

Plus on se rapproche du Parque Central, et plus l’ambiance redevient touristique.

Les byci-taxis sorte de cyclo-pousse à la cubaine

le dôme del Capitolo

On arrive au Parc Central. Au fond El Gran Hotel Manzana Kempinski La Habana

Et El Museo Nacional de Bellas Artes la habana. On est loin de l’ambiance miséreuse de notre quartier à 100 mètres d’ici.

Sieur Glück est amusé par ce musée de vieilles voitures à ciel ouvert. Mais Dame Glück trouve ça bruyant et malodorant 😉

Partout des belles américaines des années 1950 : Chevrolet, Pontiac, Cadillac, Oldsmobile, Plymouth, Dodge, Chrysler,… 

Suite à l’embargo imposé par les USA, les cubains ne pouvaient plus acheter de voitures neuves à part quelques Lada russes. Fidel Castro  a interdit que les belles américaines sortent du pays et les cubains ont été obligés de prolonger la vie de ces vieilles voitures (parfois avec des moteurs Lada ou Hyundai) faute d’autre moyen de transport.
C’est classe quand même.
Bon maintenant les jeunes chinoises arrivent en masse… mais pas sur cette place.

Départ chrono

De gauche à droite : Gran Teatro de La Habana “Alicia Alonso”, Hotel Inglaterra, Hotel Telegrafo. Là on ne plaisante plus c’est fastueux et  très très bien entretenu.

Les voitures des taxis sont très bien retapées et repeintes couleur bonbon. D’ailleurs on se renseigne dans les hôtels du coin pour trouver une voiture de location et explorer le reste de l’île de Cuba dans quelques jours.

Il y a aussi des cocos-taxis version motorisée des byci-taxi. Ce sont des tricycles motorisés en forme de noix de coco jaune.

Dame Glück a soudain une idée lumineuse…

Arrivée à La Havane. Cuba nous voilà !

Lundi 23 avril 2018 : dans le ciel au dessus de Cuba

Après une bonne heure de vol depuis le Mexique, on aperçoit l’île de Cuba

Pas de décalage horaire avec Cancun

15h30 : il pleut sur le tarmac de l’aéroport de la Havane.

On passe la douane sans problème grâce au Saint Graal obtenu à l’arrache à Cancun avant le décollage

On mettra un temps fou à récupérer les sacs à dos en soute mais on est motivés

Première chose à faire, se procurer de l’argent local. Cuba est le seul pays au Monde à avoir 2 monnaies :
– pour nous étrangers des CUC (pesos convertibles), qui valent à peu près la même chose que le dollar
– pour les cubains des CUP (pesos nacionales ou pesos cubains) qui  valent 25 fois moins et qui ne sont pas convertibles

Dès la sortie de l’aéroport, c’est le dépaysement. Les vieilles bagnoles américaines sont là… Cuba n’est donc pas un mythe

Un musicien (ou un tueur à gages ?) passe à côté de nous. Son pote est là pour l’emmener dans sa caisse.

On est tout de suite dans le bain : Hasta Siempre Comandante

Vamos pour un tour en taxi.

Direction le centre de la Havane où on a reservé un appartement.

On passe à côté d’un type en panne (on va découvrir que c’est une habitude ici) avec sa Peugeot 604 enfin on dirait bien une 604.

On croise plein des vieilles voitures américaines, françaises ou russes… enfin pas  vraiment… el conductor nous explique qu’il y en a de moins en moins au profit des nouvelles voitures chinoises.

On assiste quand même à un vrai défilé

Cette Peugeot 309 fait presque moderne

 

Alors ça c’est une Peugeot mais pas sûr du modèle : 104 ?

Lada… une des voitures les plus communes ici

On passe devant le portrait d’une icone locale : Le Che, Ernesto Guevara

En s’approchant de la ville on aperçoit les premiers bâtiments de l’époque coloniale, plus ou moins défraichis.

Le taxi nous dépose calle Neptuno proche du centre de la Havane. 

Nous voici au pied d’un immeuble. C’est ici qu’on a reservé un appartement.

C’est una Casa Particulare. ça veut dire une location privée. Deborah, la propriétaire est là pour nous accueillir et nous installer. On rentre avec elle dans l’immeuble.

On est au dernier étage. Bon la porte de l’appartement ressemble un peu à une porte de prison. Et la dame nous dit qu’il faut toujours bien fermer chaque serrure et n’ouvrir à personne. Que La Havane est une belle ville avec des gens sympa mais surtout n’ouvrir à personne. On se pose des questions. On est arrivé il y a plus de 4 mois en Amérique Latine et on n’a encore jamais vu ça. Pourtant on a bourlingué pas mal. La Havane serait une ville dangereuse ? 

Depuis une vingtaine d’année, les Cubains peuvent louer  leurs maisons ou appartements à des touristes. Pour eux c’est une nouvelle source de revenus moyennant taxes conséquentes bien sûr. Un petit panneau étatique est affiché sur la porte. Formalités… passeports.

C’est bien grand, confortable. Deborah l’hôtesse est sympa MAIS…

D’ici on a une vue imprenable sur la ville… ça a l’air quand même un peu défraichi

Le jour faiblit. Il est temps d’aller faire quelques courses

Première chose à faire : trouver de l’eau et quelques victuailles pour ce soir. On en profite pour découvrir notre quartier.

De jolies façades colorées.
On est en plein cliché des années 1950: La Havane comme dans les livres, ville aux mille colonnes, est figée dans le temps, avec ses bâtiments coloniaux et belles américaines des fifties.

Des hall d’entrée kitsch.

De vieilles églises baroques (angle Galiano-Concordia)

On se rend vite compte que malheureusement la plupart des bâtiments d’époques sont dans un état de délabrement avancé

Palais aux murs décrépis et lézardés. Fenêtres mal isolées aux volets en ruine

On dirait que toutes les tiendas de notre quartier sont déjà toutes fermées à cette heure-ci. Il faudra marcher un moment pour trouver 2 bouteilles d’eau (les 2 dernières de la boutique) mais pas moyen de trouver des victuailles. Et pas le moindre restaurant ouvert.

C’est un peu la déception. Le quartier est calme, voire glauque en fait. Nous qui pensions pouvoir manger ce soir dans un resto au bord de la mer…

Le nuit tombe, les rues deviennent désertes. On n’a aucun sentiment d’insécurité mais visiblement La Havane festive nocturne n’est pas dans ce quartier. Alors on décide de rentrer à l’appart. On mangera le peu de nourriture qu’on avait emmené dans nos bagages mexicains. On tombe de sommeil

En video :

 

Dernière soirée au Mexique (Playa del Carmen) avant un hypothétique départ pour Cuba

Dimanche 22 avril 2018 : Bacalar, Mexique

Après notre super journée dans les eaux tumultueuses de “Los Rapidos” nous reprenons la route vers Playa del Carmen

4 heures de route toute droite en repassant par Tulum

Et en suivant les fameuses cox mexicanas ! et elles ont du coffre

On refait le plein d’essence. Et encore une fois le pompiste essaie de nous rouler, mais cette fois, on ne se laissera pas faire eh eh

On s’approche de Playa del Carmen avec ses centaines d’hôtel de luxe le long de la côte.

On arrive vers 19h30 à l’hôtel (Maya Turquesa). Impossible de se garer alors qu’il était censé y avoir un parking. On sort nos bagages à l’arrache pour les mettre dans le couloir de l’hôtel. Sauf que le Check in est interminable avec une réceptionniste nouille. 

L’hôtel est sympa avec une jolie piscine dans un patio. Et on compte bien en profiter. Sauf qu’il faut qu’on rende la voiture avant que l’agence de location ferme.

On monte vite fait les bagages dans la chambre puis on file rendre el caro à l agence dollar, ouf, tout est ok 🙂

On passe devant les nombreux bar branchés de Playa

De retour à l’hôtel (à pied, forcément !), on réserve le transfert en taxi pour le lendemain. Il est trop tard pour se baigner car on a RDV avec Alizée qui nous rejoint pour aller manger

Alyzée nous conseille d’aller au plus près, à l’Italien du coin de la rue qui est très correct.

Excellente soirée !

On se boit 3/4 l de cerveza chacun (enfin pas les enfants bien sûr !) car on a besoin de décompresser après avoir tant speed les derniers jours.

On se couche bien vite en rentrant dans notre petite chambre commune à l’hôtel, après une petite douche juste pour Loïc qui a eu la turista.

On se réveille très tôt, une heure avant le réveil. Glück culpabilise de ne pas avoir renvoyé les fiches d’inscription pour la rentrée des classes des petits. Car après cette année d’itinérance on prévoit un retour à la Réunion dans 3 mois. Il le fait pendant que Dame Glück finalise les sacs et répond à quelques messages.

Le taxi est à l heure et nous amène comme convenu à l aéroport de Cancun. Il est très agréable. En discutant avec lui on découvre qu’il travaille 7j/7 et parfois même la nuit pour pouvoir élever ses enfants . Le vie est souvent dure au Mexique. Beaucoup de mexicain viennent ici au Yucatan pour trouver du travail et s’éloigner des régions peu sécurisées comme Acapulco qui est en faillite et les campagnes où la misère régne. Le contraste est saisissant ici car de nombreux gringos (touristes étrangers souvent des US) viennent dépenser des fortunes pour profiter des plages de Cancun et des attractions diurnes et nocturnes. La péninsule du Yucatan est un eldorado dans un Mexique en pleine crise politique et sociale.

On est un peu stressés de ne pas pouvoir décoller pour Cuba, surtout Glück car pour l’instant on n’a trouvé aucun moyen d’obtenir un visa sans passer par un consulat. Or le plus proche est à plus de 1600 km. C’est ballot quand on sait que la Havane n’est qu’à 500 km d’ici à vol d’oiseau. Mais il  y aurait un filon dans l’aéroport de Cancun…

Au bout d’une heure de route, nous voici à l’aéroport de Cancun. Une dame nous indique qu’on peut faire les 5 visas sur place. YES ! Et en moins de 5 minutes les formalités du visa pour cuba sont réglées, il n y avait donc aucune raison de s’en faire !

On va prendre un solide petit déjeuner : café , burgers et gâteaux. On se pose unpeu  jusqu’à l heure du Check in

La file du check-in n avance pas. Pas grave. Un gringo qui attend aussi en profite pour y faire un petit concert 😉

Sur le tarmac…

… ça bouchonne aussi. Et pas facile de passer devant une hôtesse peu compréhensive qui veut absolument qu’on présente chacun nos passeports un à un avec 3 petits gars de 10, 6 et 3 ans !

en video :

Décollage

au dessus des lagunes et du lagon

des golfs et autres parcs d’attraction

La ville de Cancun compte à elle seule près de 1 million d’habitants. Elle est divisée en trois parties :

voici la célèbre zone hôtelière et touristique, située sur une bande de terre de vingt-trois kilomètres entre la mer des Caraïbes et la lagune Nichupte

voici la partie sauvage avec un zoo

et au loin plus dans les terre, la zone urbaine, où se regroupe la majorité de la population et où sont installées la plupart des institutions de la ville.

Adios Mexico… on t’a adoré !

Bon bah là on est vraiment HS !

1h30 de vol – 500 km. Cuba nous voilà !

Los Rapidos de Bacalar

Dimanche 22 avril 2018 : Mexique

Après longé tranquillement la lagune de Bacalar en voiture, nous arrivons à notre objectif de pause baignade-repas : “Los Rapidos” de Bacalar.

C’est un lieu hors du commun qui nous a été conseillé par la famille française qu’on a croisée hier à Calakmul.

 

 

 

En fait c’est une rivière (à fort courant : rapidos !) qui est alimentée par une multitude de sources souterraines d’eau douce et qui se jette ensuite dans la lagune salée.

La couleur de l’eau est surréaliste.

On se rend compte que c’est aussi ici que la famille Baltzer en Vadrouille nous avait conseillé de venir. Le hasard fait bien les choses. Les enfants ont hâte d’aller goûter l’eau.

Vamos ! Tout le monde à l’eau !

Et c’est parti pour un tour de manège !

Le courant nous emmène à toute vitesse

C’est l’extase !

 

Des cordes sont disposées en travers de la rivière pour nous éviter de dériver trop loin en aval; et vu le courant, ce n’est franchement pas inutile !

Franchissement de la première sans encombre

Mais ensuite Victor échappe à la vigilance de Mr Glück

C’est chaud avec les enfants ! A un moment, Victor se retrouve coincé par une corde au niveau de la gorge . Il est secouru par ce gentil monsieur qui mangeait juste en face et qui n’hésite pas à se jeter à l’eau pour l’aider

 

La vie tient parfois  à un fil; dans le cas présent à une corde…. Sans l’aide de cet homme, peut-être que les choses auraient mal tourné pour Victor et toute la famille Glück.
Ce moment a été un tournant de nos vies. Gracias !!! Mille merci amigo !
On te doit beaucoup. 

On est tous sonnés et euphoriques en même temps. La vie est fragile et il est  temps d’en profiter plus que jamais!

On prend notre temps pour manger sur place

sous l’œil bienveillant de notre sauveteur et de sa petite amie

Il y a beaucoup de monde et le serveur est complètement débordé.

Allez encore un dernier bain pour les enfants et Glück !

C’est l’heure de remonter

on quitte à regret cet endroit magique

On  reprend la route vers 16h, car elle est encore longue jusque Playa del Carmen.

Juste pour le plaisir quelques vue aériennes du site :

La vidéo :

Bacalar et sa Lagune aux 7 nuances de bleu

Samedi 21 avril 2018 :
Il est plus de 16h00 lorsqu’on quitte la vieille cité Maya de Calakmul perdue dans la jungle toute proche du Guatemala.

Une longue route nous attend. On appréhendait un peu mais Glück semble en forme (sauf qu’il enfonce un peu l’arrière de la voiture sur un arbre en sortant de sa place de stationnement, Gloups !)

Route sans problème, entre forêts et terres agricoles

On traverse quelques rares villages où la vie semble paisible

Double Topes… ça rime avec F… (et ça y ressemble)

Dans chaque village des marchands ambulants, et souvent accompagnés de leur famille

Des paysans en charrette

Et la voiture vedette du Mexique. Tunée cette fois

Après 4 heures de route (8 heures sur la journée), on arrive à Bacalar accueillis par le soldat combattant

On s’installe dans une petite pension très correcte tenue par un petit papy sympa.

On se renseigne pour organiser une excursion pour le lendemain vers la lagune de Bacalar, ça semble bien. Mais quand on repasse après s’être reposés un peu (et avoir acheté nos billets d’avion pour quitter le Mexique dans 2 jours), les prix ont nettement augmenté. On voit bien qu’on se rapproche de Cancun -Playa del Carmen- Tulum car l’ambiance redevient touristique : le gringo est là pour cracher un max d’argent, on sent que ça ne va pas nous plaire ! Donc ce sera nada : Demain, on se débrouillera à l’arrache en mode impro comme on aime tant !

Il est l’heure de trouver un restau. On se dirige vers le centro de Bacalar. On galère un peu car c’est bondé de touristes. Alors on décide de se faire un gastro en terrasse à l étage, où on mangera un excellent poisson !!!

On est tous les 5 HS après cette journée bien remplie

Loïc est épuisé et craque…

mais ça ira mieux une fois son assiette arrivée et son petit ventre rempli ;_)

D’ici on peut admirer le spectacle de rue du jongleur de feu

En video :

Après une bonne nuit de sommeil, on réorganise nos sacs à dos puis on se prend un petit déjeuner à 2 à l’hôtel pendant que les enfants se reposent. C’est un des rares moment d’intimité qu’on a depuis des semaines…

mais ce sera de courte durée car Victor nous rejoint bien vite. Et c’est tout aussi bien, car pour nous voyager avec nos 3 bouts de choux c’est le pied

La météo est assez mitigée, on ne regrette donc pas vraiment la sortie en bateau sur la lagune

Peu à peu le soleil prend le dessus et on decide de longer la lagune par la route. Les couleurs sont magnifiques

Plein de jolies villas avec leur plage privée. On est loin de l’ambiance du Chiapas. Ici c’est le monde de la jet set

On trouve enfin une plage accessible pour pouvoir piquer une tête

Sauf que c’est pas vraiment public… continuons notre route

Nous passons devant le Cenote Azul

On décide de pousser plus au Sud vers “Los Rapidos” de Bacalar un lieu qui nous a été conseillé hier par une famille française. Et cela nous réservera bien des surprises 😉

Calakmul, la megacité dans la jungle entre le Mexique et le Guatemala

Samedi 21 avril 2018 : Calakmul, Mexique

En video :

 

Après un départ très matinal de Escarcaga, on bifurque au village de Conhuas vers le Sud en direction de la biosphère proche du Guatemala. Il reste 60 km à parcourir en voiture (1h30), sur une route très isolée dans la jungle

En fait c’est très carrossable

On passe 2 guitounes : quelques pesos pour le début de la route et quelques autres pour la fin. C’est pas cher mais c’est un vrai business local.

On croise des “dindons- paons”

On appréhendait un peu car c’est une zone de passage des narcotrafiquants en provenance d’Amérique Centrale et c’est aussi une région crainte par les mexicains en raison de l’agressivité de certains policiers plus ou moins clean qui verbalisent sans raison pour quelques pesos.

Mais ça se passe bien. Batman est là pour nous protéger

Nous voici arrivés à l’entrée du site archéologique

La vieille cité abandonnée de Calakmul est située au beau milieu des 7 200 km2 de jungle du bassin du Petén.

Et c’est parti pour une jolie rando dans la jungle en direction de la cité perdue.

On rencontrera un lézard à la tête improbable

Et Lolo de crier ; “Eh regardez là au dessus de nous dans l’arbre !” “C’est un serpent vert fluo !!!”

Il nous observe puis se planque dans les feuillage. Il mesure un bon mètre de long. On apprendra plus tard que c’était un Oxybelis fulgidus, ou serpent liane.

On atteint les premiers vestiges de l’ancienne civilisation Maya

On ne se lassera jamais des grands escaliers !!!!

Cette puissante cité maya fut habitée pendant plus d’un millénaire, avant d’être engloutie par la jungle après son abandon.

On se régale. Du sommet des pyramides, quelles vues !!!! Certaines sont en train d’être nettoyées et restaurées;

Oubliée depuis des siècles, Calakmul fut redécouverte par exploration aérienne en 1931.

50 000 personnes y vivaient et contrôlaient des localités situées à une distance allant jusqu’à 150 km. Au total 6 750 structures anciennes identifiées

Calakmul était reliée par une chaussée aux ruines d’El Mirador ,situées au Guatemala (à 38 km).

Plein de stèles partout

On approche de la grande Pyramide

Plus de 50 m de haut, ce qui en fait une des plus hautes de la civilisation maya. Quatre tombes y ont été localisées.

A l’assaut !!!

C’est parti les zozos !

Victor tient absolument à monter jusqu’en haut avec ses petites jambes. Quel courage!

D’ici on domine de nombreuses autres pyramides

Un palais de neuf salles a été construit au sommet de la pyramide, supportant un toit dentelé monumental avec une décoration de bas-relief en stuc peint.  certaines étaient utilisées pour la préparation des aliments, et il y avait un sauna

Petite pause avant la descente

On rencontre une famille de Perpignan bien sympa

avec leurs 2 enfants, Baptiste et Maëlys. Ils sont en vacances 3 semaines au Mexique.

Puis on se rend compte que juste au dessus de nous dans les arbres, une famille de singes hurleurs se balade tranquille, avec un tout petit

voici leur cri (les mêmes que ceux qu’on avait entendu à Tikal) :

Leur cris portent jusqu’à 5 km. Ils se baladent en clan.

Ils nous racontent que sur la route qu’on prend juste après (et que eux viennent de faire), ils ont eu à subir la “mordida”, la fameuse morsure de la police

Bon maintenant à l’assaut de  l’autre pyramide géante (50 m quand même!)

La cité construite sur un dôme calcaire de 35 m de haut s’élevant au-dessus des marais environnants constituant une source importante d’eau pendant la saison des pluies. Ces marais sont reliés à un système sophistiqué de  canaux pour irriguer les cultures.

Il fait chaud et soif ! A la sortie ,

on se rachète de l’eau bien fraîche. Une grosse route nous attend en direction de Bacalar (4 heures).

en video :

De Palenque à Calakmul

Lundi 20 avril 2018. Palenque. Mexique

Hôtel Cañada International

On ne met pas de réveil ce matin. Il est nécessaire de récupérer après notre grand périple de 3 jours au Guatemala. On fait tranquillement nos préparatifs, et puis le blog.  Un bon petit déjeuner que Glück est allé acheter à l’Oxo du coin et c’est parti sauf que…

La polyurie-polydipsie de Loïc commence à franchement nous inquiéter. Alors on se décide à aller voir un médecin. C’est en ville et on nous annonce une heure d attente.

Dame Glück reste avec lui tandis que Glück rentre à l hôtel avec Alex et Victor.

Le jeune médecin mexicain est plutôt sympa. Il est bien consciencieux et passera bien 20 bonnes minutes avec nous. Il fait immédiatement un  dextro a 0,92 , ouf ! Pas de signe de diabète.
La consultation ne coûtera que 50 pesos, soit environ 2,5 euros ! Certes c’est une consultation publique mais quand même, il y a de grosses inégalité de salaires par rapport au secteur médical privé mexicain. Faut pas s’étonner que certains médecins ici travaillent aussi comme taximan la nuit pour gagner leur vie décemment. C’est fou quand on voit le prix de certaines autres prestations comme le tourisme local !

On rentre à pied à l’hôtel et au passage on s’achète un kilo de mangues à 20 pesos (1 euro!)

On rejoint Alex dans la piscine

Victor a un petit coup de pompe

Après s’être bien détendus, on va se faire un bon repas chez notre pote restaurateur allemand en face. Toujours aussi sympa, copieux et succulent.

Il est plus de 15h30 quand on se met en  route en direction d’Escarcega. 3 bonnes heures de route nous attendent.

On quitte l’Etat du Chiapas vers le Tabasco puis l’Etat du Campeche

Plein de topes et les 2 petits zozos sont durs. On en profite pour faire des activités scolaires avec Loïc. La vie est bien plus dure pour les enfants mexicains qui tiennent boutique avec leurs parents après l’école.

La majorité de la circulation ici : de gros camions

On longe des champs de palme à perte de vue

Le route est bonne mais la circulation est dense

On est au milieu de plein de camions de produits inflammables

un sombrero hombre ???

Changement d’Etat

Quelques villages. Et comme toujours au Mexique plein d’églises

Nous arrivons vers 19h00 à Escarcega notre ville étape

Notre hôtel (Global Express Hotel) style motel est juste ici derrière la pompe à essence. On en profite pour faire le plein. Glück “El Lléno, por favor”. Le pompiste : “Si señor”. Il met le remplissage automatique. Repart. Ok le réservoir est rempli. Sauf qu’une autre pompiste arrive et dit que ce n’est pas plein et remet une bonne dose pour quelques pesos de plus. Alors que je suis sur que c’était plein.  C’est une Arnaque à la pompe ! Bon on ne fera pas d’histoire. Mais sachez qu’ici si vous faites le plein mettez vous d’accord sur un prix fixe pour éviter ce genre de déconvenues.

La piscine est sympa sauf qu’il est déjà tard et ça caille trop pour faire un plouf. Pour la première fois depuis qu’on est au Mexique on aura une soirée fraiche!

On décide de sortir pour aller manger. On va retirer de l’argent puis au burger king. On préfère le drive plutôt que de laisser la voiture sur le parking car il y a des gamins qui s amusent à monter sur les voitures et pas mal de traînards

Alors on va ensuite faire un tour en voiture au centre ville pour retirer de l'”efectivo”. c’est soir de marché

Escarcega est une ville banale sans grand  intérêt mais les gens sont sympas (en dehors des pompistes et des voyous ;-))

On rentre à la chambre avec nos burgers sous l’œil du réceptionniste bodybuidé.  En dessert ce sera des mangues, puis dodo en zappant la douche !!!! What ? Les crados !

Après une bonne nuit de sommeil, on se lève un peu tôt car on a prévu d’aller visiter un site historique perdu au milieu de la jungle. Et pour ça il faudra au moins rouler pendant 8 heures sur la journée et marcher pas mal de temps dans la forêt.

On quitte la ville d’Escarcega

ça rime avec Coca Cola

Activités avec Loïc : les carottes adorent les ânes et ils mangent de l’herbe
😀
(c était des phrases à remettre dans l’ordre)

Et madame tortue : va aller en Amérique? Veut voir les poissons? A des cheveux ?
Lecture avec Victor de la BD de Moana

Encore quelques heures de route. A partir de Conhuas on va prendre une route isolée dans la jungle pour atteindre Calakmul eh eh eh !!!!

Yaxchilán, la cité des pierres vertes uniquement accessible en pirogue

Jeudi 19 avril 2018 : Frontera Corozal, Mexique

Après une longue route de 4 heures au Guatemala, 30 minutes navigation en lancha pour arriver au Mexique à la frontera Corozal

On est là comme convenu au point de rendez.  Oui, mais- pas comme convenu !- il n y a personne pour nous recevoir !!! On attend sur les bancs de l’office de lancha en mangeant des cacahuètes avec quelques gentes du coin et en regardant la télé .  

Au bout de 3/4 d’heure, notre guide de l’agence mexicaine nous rejoint avec son petit groupe pour nous faire visiter la cité de Yaxchilán. Il est midi, on s’est levé à 5h30,  et on a un peu la dalle quand même. Mais il va falloir patienter car le repas n’est pas prévu tout de suite.

On se dirige vers les lanchas. Car Yaxchilán est une vieille cité maya isolée dans la jungle au bord la rivière, sans aucun accès terrestre. Pas de route pour s’y rendre, seulement des petits bateaux.

en video :

 

Et c’est reparti pour un tour

Il nous faudra 40 minutes de navigation sur le Rio Usumacinta, ancienne voie d’échanges entre le Peten et le Chiapas.

Les Glücks accostent en terre maya

Victor épuisé s’est endormi. Dur pour Dame Glück car il va falloir le porter et grimper!

la vue sur la rivière se mérite

Encore un petit effort pour gravir ce sentier forestier

Yaxchilán, signifie la cité des pierres vertes. Elle a été habité pendant plus de mille ans dès le IIIe siècle avant JC

Yaxchilán nous voilà!
Voici la structure 19, édifice sur 2 niveaux appelé aussi labyrinthe

On rentre dans ce bâtiment. Ici pas de lumière ni de fenêtre ; l’avancée dans l’obscurité servait à simuler les passages dans l’inframonde au cours des rites initiatiques. Et là, le pompon : le guide (le même qui nous avait fait visiter Bonampak 3 jours avant) n’a même pas une loupiote. C’est grâce aux téléphones portables de certains participants qu’on peut s’en sortir!

Dans la 1ere salle, il y a de toutes petites chauves-souris pendues au plafond qui nous regardent

On décide vite de s’éloigner du guide. On en a marre avec ses “entonces, vale familia“. Perdons nous seuls dans ce labyrinthe !

De l’autre côté de l’inframundo : La Luz (La lumière!)

Encore un site magique perdu dans la jungle.

Les ruines de Yaxchilàn occupent une position centrale dans la forêt Lacandone.

On quitte le reste du groupe pour avoir plus de liberté

On grimpe sur tous les escaliers qu’on voit en direction des édifices

Et ça monte sévère

La descente est raide. Forcément.

Les arbres sacrés ceibas et les cris des oiseaux nous montrent la direction 😉. 

Allez encore une petite montée de 40 mètres ! Quelques volées de marches au milieu de la jungle. C’est le plus bel ouvrage réalisé par Pájaro Jaguar IV (752 à 772 après JC) et aussi le mieux conservé. Cet escalier a été construit avec de grands blocs sculptés.

A mi chemin, on arrive  une petite esplanade où se trouve un sanctuaire avec la stèle 2 (confectionnée en 537 après JC).

A l’intérieur les chauves souris ne nous quittent pas des yeux

On rencontre en haut un couple de notre groupe qui comme nous s’est éloigné du groupe et du guide “Entonces”.

Lui est mexicain de Mexicó City, elle est portugaise, bien sympas. Ils sont étudiants en archéologie.

Tout en haut, le Gran Acropolis est rectangulaire, avec une baie couverte d’une voûte et deux pièces aux extrémités. Il préserve le stuc qui le recouvrait et les traces de peinture rouge.

Loïc répond au copain de la portugaise qui demandait s’il ne parlait pas espagnol : “si !! Hablo un poco español !”

A l’intérieur un gardien veille sur les lieux

Pendant ce temps, notre nouveau compagnon archéologue nous explique qu’en haut dans les 2 excavations un buste et une tête, ceux d’ Oiseau Jaguar, décapité au XIXème siècle, ont été volontairement séparés et que selon la croyance maya lacandone le jour où ils se retrouveraient rassemblés serait le jour de la fin du monde car les Jaguars célestes dévasteront le monde.

Une stalactite sculptée

On redescend ensemble et on croise le groupe qui monte . 2 gars français ont retrouvé les lunettes de Dame Glück qu’elle avais perdues en montant avec Victor à bras, On a eu vraiment eu de la chance sur ce coup là !

Yaxchilán devint l’un des centres les plus puissant de la région vers  400 après JC sous les règnes de Bouclier-Jaguar et d Oiseau- Jaguar puis abandonnée brutalement au début du IX eme siècle; L’une des caractéristiques les plus remarquables de Yaxchilán est le grand nombre de linteaux avec écriture glyphique, jusqu’à présent on en a identifié 60. Ces différents aspects de la vie de ses dirigeants et de leurs aventures politiques sont racontés.

Les enfants s’amusent commes des fous sur la Gran Plaza

Ils courent et sont heureux dans le parc qui est magnifique

Loïc fait une grosse crise et on entend de loin son bruit de porte qui couine

Notre acolyte portugaise nous dit qu’elle file voir une autre partie du site avant l’heure du rassemblement du groupe. Sauf que c’est l’heure de reprendre la lancha, mais son copain mexicain vient nous dire qu’elle n’est pas rentrée et qu’il faut dire au guide “Entonces” de l’attendre. On apprendra par la suite qu’elle s’est pris un gros savon

une vue aérienne du site “volée” à shutterstock

Et c’est reparti pour 3/4 de navigation direction Corozal à contre courant

“Mira aqui ! ” (regardez la bas sur la rive !!!

Un crocodile !!!!!

Victor se rassure avec son pouce

Le croco nous montre sa dentition. Bien équipé le bestiaux. C’est la première fois qu’on en voit un dans son milieu naturel ! Et hop il plonge dans l’eau. Mieux vaut ne pas se baigner ici !

Et pourtant sur l’autre rive (Guatemala) des enfants se baignent !!!!

Nous voici de retour a Frontera Corozal. Ici non plus sur la rive mexicaine, les enfants n’ont pas peur des crocos

On espère le repas au retour mais non! Voilà qu’ils veulent qu’on aille faire les papiers à la douane côté mexicain avant! Alors qu’on avait plus que le temps de faire ça tranquillement le matin ! Les enfants sont affamés et nous aussi!

Allez cette fois ci c’est rapide. Et on ne se fait pas racketter comme à l’aller par le douanier.

Le repas est plutôt sympa, on mange avec les 2 gars français (qui nous avaient retrouvé les lunettes), la portugaise et son pote mexicain (les archéologues)

Puis on reprend la route en bus avec un chauffeur, …encore pire que celui de l’aller, ce qui est un exploit! 4 heures de topes, de dépassements imprudents, les enfants en vrac, on arrive à 21h30 à Palenque, épuisés. On récupère notre chambre dans le chouette hôtel Cañada international et on chope 2-3 trucs à la tienda pour manger car on n’a pas le courage de ressortir.

En video :