A la fin de la visite du musée, on s’aperçoit il pleut un peu moins dehors. On décide donc d’aller braver le mauvais temps pour voir les ruines de Pumapungo d’un peu plus près.
Même pas peur de la lluvia hein Lolo ? On dirait que la crise de nerf de Loïc est terminée
Le site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il daterait du XVe siècle.
Une bonne partie de ce fort militaire Inca est souterraine mais ça ne ne se visite pas… ce qui fait enrager notre Alex explorateur
Pumapungo a été détruit avant l’arrivée des Espagnols en raison de la guerre civile Inca.
Le site est composé d’un complexe de structures, murs, fondations, canaux et couloirs pavés
Delannoy et Cocos ???
Un observatoire au milieu du site archéo c’est rigolo. C’est vrai qu’on est en altitude et proche de la ligne de l’Equateur. Conditions idéales pour admirer la voûte céleste.
Comme dans le jeu Tzolkin on y plante du maïs mais pas dans l’eau hein !
On s’approche d’une grille donnant sur…
Alex trépigne… on n’a pas le droit d’explorer les galeries souterraines de cette vieille cité !!
Les enfants se défoulent dans l’espace ludique du musée
Pendant que Papa Glück va voir les maquettes des navires des premiers conquistadores
Les vieux billets d’Équateur en Sucre avant l’arrivée de l’USD $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
Du haut de la vieille Cité on se remet en route à pied vers la ville “neuve” de Cuenca
On passe devant la Iglesia de Todos Santos
On prend le chemin des amoureux le long del Rio Tomebamba
En chemin, on tombe sur une super panaderia (boulangerie) où on achète (pour le goûter et le petit dej du lendemain) 5 croissant 5 pains au chocolat et 2 pains dulce de leche, le tout pour 3 dollars et des poussières
Retour à l’appartement via l’ascenseur psychédélique
Plein d’Alex Lex !!!!!
Un goûter pour reprendre des forces
Une bonne nuit de sommeil
Le lendemain 24 mars 2018 : Gros petit déjeuner… on se prépare à une longue journée de trajet…
On ne fait pas grand chose le matin : sacs, perte de temps à la poste, préparer l’appartement.
Il est midi et demi. Il faut qu’on parte. Sauf qu’il faut qu’on rende les clefs et Thomas n’est pas là. Il ne répond pas non plus au téléphone.
Nuestro conductor de bussette est déjà là… Finalement Thomas arrive. On le croise rapido et c’est parti pour une autre journée un peu folle !
23 mars 2018 : après l’excellent repas du midi, impossible de continuer à pied sous cette pluie glacée avec Victor endormi. On va donc visiter le musée Pumapungo, bien à l’abri des intempéries.
Il est construit juste à côté d’un site archéologique précolombien.
L’entrée est libre
Loïc est très fatigué et nous fait une crise d’anthologie. Il ne veut rien entendre, court dans tous les sens et hurle dès qu’on le reprend. Pas habituel chez notre Lolo. Son papa est obligé de le gérer sous l’œil surpris et inquiet du vigile. Une employée vient même essayer de l’amadouer et le consoler en lui donnant des bonbons… ça marchera mais transitoirement. Le pauvre est à bout de force.
Du coup Dame Glück va commencer la visite en paix avec Alex et Victor
Los paños, les fameux châles à franges tissés selon une technique précolombienne.
La plupart des amérindiens portent le poncho tissé avec de la laine de mouton. Et les femmes portent des Anacos : ce sont des pièces de tissu rectangulaire portées comme une jupe moulante à la taille avec une ceintures multicolore.
Ce musée est chouette mais il manque d’explications. On ne sait pas trop à quoi servent ces masques de bois et de papier.
On apprend succintement que les chapeaux sont fait en laine et que ce sont des artisans Azuay qui travaillent les métaux pour fabriquer des boucles d’oreilles, des colliers, et des bagues.
Le musée est axé surtout sur le brassage ethnique de l’Equateur avec ses 15 millions d’habitants (age moyen de 25 ans !!!). Les amérindiens représentent environ 25 % (répartis en 25 groupes ethniques différents), les metisses 65 %, les européens et créoles 7 %, les afro-équatoriens 3%
Une partie du musée insiste sur les populations Shuars et les Achuars. Ils font partie des peuples amérindiens les plus isolés du Monde, habitants des forêts de la haute Amazonie (jusqu’à 2000 m d’altitude). Les premiers envahisseurs espagnols les ont appelé de manière péjorative les Jivaros (sauvages). Leur territoire est actuellement coupé en deux par la frontière entre l’Équateur et le Pérou.
La langue shuar est parlée par 50 000 personnes.
Malgré les tentatives d’implantation de cultures étrangères telles que la religion chrétienne, les Shuars restent très attachés à leurs valeurs et à leur culture.
Et là on tombe nez à nez sur… cette tête humaine coupée… et réduite
Ouuh ça nous secoue un peu. Les enfants curieusement ne sont pas si impressionnés que ça. On vérifie, non ce n’est pas une reconstitution ! C’est une vraie tête d’Homme
Et en voilà une autre…
On lit alors les explications : est-ce une tradition encore pratiquée ? est-ce une manière d’embaumer leurs morts ? à qui sont ces têtes ?
Alors apprendra plus tard en relisant les traductions que cette pratique n’est (en théorie) plus d’actualité. ouf !
Sur la demande du chef de tribu (“tsankram”), les guerriers Shuars (chasseurs de tête) menaient des raids contre la tribu des Achuars. Ces raids n’avaient pas pour but de s’approprier des richesses ou des territoires, mais plutôt de s’emparer de la force et de l’esprit de l’ennemi ainsi que de se venger sur lui des exactions et meurtres passés, dans un cycle de «vendetta» sans fin. Leur but ultime : se venger.
Pas vraiment pacifiques !
Après avoir décapité l’ennemi, les guerriers Shuars fuyaient, par peur des représailles, dans un endroit sûr près d’une rivière, afin d’établir un contact avec “Arutam”.
Arutam est l’esprit de la « vision » ou/et du « pouvoir », il protège les Hommes d’une mort violente mais permet également d’assurer leur survie.
Après avoir reçu l’autorisation du chef de la tribu (sous forme de cérémonie solennelle), le chasseur de tête pouvait commencer la préparation du Tsantsa (tête réduite).
Tout en fumant du tabac et en consommant des substances hallucinogènes, il vidait et désossait la tête.
La peau du visage devait être disséquée en un seul bloc. Les sourcils, le nez, les lèvres, les oreilles étaient soigneusement préservés. Un tsanta réussi doit ressembler à la victime de son vivant.
Le crâne était ensuite jeté à la rivière en tant que présent à la divinité Pani, le dieu Anaconda. Le tsantsa se présentait alors comme une sorte de “sac-masque”, ouvert sur ce qui a été le cou.
Il était mis à tremper dans une décoction de baies pendant près de deux heures
A l’issue de cette étape, la peau devenait sombre et caoutchouteuse, et la taille de la tête se réduisait à la moitié de sa taille originelle.
Puis elle était desséchée à l’aide de cendres et de pierres chaudes, et remplie de sable, cousue et remodelée. Dans ce rite, les lèvres de la tête réduite étaient jointes, à l’aide de chountas (épines de palmiers), de sorte qu’Emesak, l’esprit vengeur du mort, ne pouvait plus sortir pour causer de tort.
Du charbon était frotté sur l’extérieur du visage afin de lui conférer une certaine étanchéité et de pouvoir modeler la peau. Les chountas étaient ensuite retirés et remplacés par des ficelles pour fermer définitivement la bouche de l’ennemi.
Ensuite on la lavait, la peignait et la décorait. Le rituel Numpenk (du sang) durait dix jours.
Enfin avait lieu l’Amiamu (rite final). Pour se préparer avec les “Emesaks”, on sacrifiait symboliquement un cochon
Des chansons sacrées de guerre (ou “ujaj”) les accompagnaient. “je porte ton compagnon. le corps que tu devais porter à la place des ombres je le porterai “.
On consommait des infusions guayasua et de la nourriture sacrée (ou ikmak) : viande porc et manioc. Tout cela selon les croyance de “Ayumpum”, pour faire une initiation à une nouvelle vie. Une sorte d’exorcisme pour chasser le mauvais esprit vengeur.
“J’ai été vengé, j’ai tué mon ennemi, il est mort, moi même j’ai été ton ennemi”
La tsantsa pourra être ensuite pendue au cou de son propriétaire dans une cérémonie destinée à montrer aux ancêtres que la vengeance a bien été accomplie. lui apportant son pouvoir personnel, son “arutam” (force, courage, sagesse…).
Plus le guerrier a de tsantsa, plus il a de pouvoir.
Afin d’éviter de futurs problèmes, la famille de l’adversaire était également assassinée mais on ne s’embarrassait par à réduire les têtes des enfants, ni des femmes ni des apachs (métis), considérés comme des êtres inférieurs!!!!
Ces pratiques ont effrayé les conquistadors et de violents affrontements ont eu lieu entre les Shuars et les Espagnols. Des dizaines de milliers de têtes espagnoles furent réduites en un demi-siècle de combats et contribuèrent à alimenter la légende des « sanguinaires » Shuars réducteurs de têtes.
Certains des premiers explorateurs européens, dont des missionnaires, firent les frais de cette pratique. Dès le début du XVe siècle des collectionneurs et amateurs de curiosités occidentaux cherchèrent à se procurer des tsantsas. Cette demande ainsi que l’apparition d’armes à feu changea dangereusement les habitudes des indiens qui se mirent à produire des trophées uniquement destinés au troc. Ce n’est que dans les années 1960 que les autorités équatoriennes et péruviennes interdirent cette pratique.
La loi équatorienne interdit désormais le rituel de la tête réduite humaine : seulement celle des singes paresseux est encore toléré pour permettre de perpétuer ce type de cérémonie.
Depuis, des trafics de tsantsas d’imitation ont été constatés. Soit fabriquées avec de la peau de chèvres ou de singes hurleurs, soit avec des corps humains par des taxidermistes à partir de cadavres récupérés dans des morgues loin de tout contexte amérindien.
Les vraies tsantas, de plus en plus rares, sont très recherchées par les collectionneurs. Elles font l’objet d’un commerce international, le plus souvent illégal. Les tsantas authentiques les plus recherchées sont celles de Blancs, elles sont noircies, mais on peut les reconnaître à leur moustache hautement respectée comme celle-ci qui se dévoile sous nos yeux :
La Plaza de las Flores, à l’architecture coloniale superbe est bordée de bâtiments anciens, à arcades, ornés de balcons en bois
Accés interdit : en travaux !
Notre attention est par contre attirée par une scène curieuse : les ouvriers du chantier crient très fort et s’agitent dans tous les sens
Les habitants regardent la scène en rigolant. Un pauvre bougre est attaché à un poteau et ses collègues lui donne des coups de ceinturon sur les fesses. Ouïe !!! Une passante nous explique que tout va bien : c’est juste l’anniversaire de la” victime” et c’est une tradition locale pour fêter ça. Compleaños Feliz amigo !
En vidéo : ça déménage…
L’église San Francisco est “cerrada”. Nous ne pourrons donc malheureusement pas visiter ce bâtiment incontournable.
On traverse le marché artisanal, dans sa partie vêtements
Et toujours des sourires bienveillants , même pas de circonstance car nous sommes très clairs sur le fait que nous n ‘avons pas l’intention d’acheter . Ici, être souriant, c’est juste normal !
De l’autre côté on remarque une dame qui pousse une énorme brouette de cerises. Génial des cerises !!!! On va craquer 😉
On se perd ensuite avec plaisir dans le marché aux épices, aux fruits et légumes.
Dans chaque pays , c ‘est pour nous un des moments forts du voyage de déambuler au milieu des produits locaux et de visiter ces marchés hauts en couleurs et en odeurs
On trouve même des pasteles (pâtisseries)
Maintenant direction el museo del sombrero (musée du chapeau) et pas n”importe lequel : El sombrero de Paja Toquilla, plus simplement ,le fameux et mondialement connu… Panama !
Du coup, une petite explication s’impose ; et oui, le fameux Panama ne vient pas du tout du Panama mais d’ici, en Equateur ! c ‘est d’ailleurs l’un des articles les plus exportés du pays et c’est par erreur qu’il porte le nom d’un autre pays ! Le quiproquo date des années 1800, lorsque les commerçants espagnols commencèrent à exporter les chapeaux de paille Toquilla VIA le Panama ! Puis au cours du 19ème siècle, les ouvriers du canal de Panama les portaient pour ce protéger, ce qui contribua à associer encore un peu plus ces chapeaux aux pays d’Amérique Centrale
Il y a pourtant eu de nombreuses tentatives de concurrence, tant asiatique que d’autres pays latino-américains, mais aucun n’a pu obtenir la qualité suffisante pour rivaliser ! En effet, les frondes fibreuses du palmier toquilla (carludovica palmata), les meilleures, sont issues de palmiers poussant dans l’arrière pays aride de la côte centrale équatorienne, notamment autour de Montecristi
Les pousses de palmier sont battues au sol puis ouvertes pour en extraire de longues feuilles crème, qui seront attachées en bottes et bouillies dans d’immenses cuves d’eau, avant d’être séchées au soleil pendant 3 jours.
Les fils obtenus sont ensuite vendus aux entreprises chapelières de Cuenca et des environs pour être tissés. On apprend que les meilleurs tisserands travaillent tôt le matin ou tard en soirée, voire la nuit car la transpiration gêne leur travail. Le tissage varie d’une maille lâche pour les chapeaux les plus courants, à une maille serrée pour les plus haut de gamme. Les plus beaux ne laissent passer ni l’eau ni même la lumière tant le tissage est dense, un vrai travail d’artiste !
Ensuite , toute une série de gabarits et autres instruments pour la mise en forme
Chaque exemplaire demande de nombreuses heures de travail, tout particulièrement pour la qualité la plus élevée, les superfinos !
On se laisse impressionner par l ‘exposition , chaque exemplaire a son caractère propre, c’est vraiment beau !
Un seul mot à dire : …. Chapeau ! à tous les artisans qui perpétuent la fabrication de cet accessoire !
Petit clin d’oeil sur la terrasse panoramique du musée : un détournement original d’objet ! un message subliminal ? car de là à penser que certains ont un petit pois dans le crane , il n’y a qu’une tête …d’épingle !
Il commence à faire faim et il faut se trouver de quoi manger ; on longe en le surplombant le Río Tomebamba
A la sortie du museo, il pleut des cordes. C’est dur pour les commerçants ambulants comme cette vieille dame qui obligée de fuir pour se trouver un abri
pour nous c’est plus facile, on trouve ce petit restau familial
On y mange un excellent almuerzo servi par les gérants, un couple adorable avec leur petite fille (à gauche sur la photo) . Le papa est en salle et la maman au fourneaux ; elle arbore une magnifique coiffure très sophistiquée mais on sent qu’elle ne préfère pas être prise en photo donc on respecte !
Un des meilleurs restau qu’on ait fait depuis le début du voyage : un potage de légumes à tomber par terre, des jus de fruits frais, du poulet, du porc, du boeuf, des pommes de terre… Le tout pour une somme modique. Ce pays et ses habitants sont incroyables !
A la fin du repas zut il pleut encore! On s’aperçoit que Glück a oublié son pull au musée du sombrero. On retourne le rechercher et on brave la pluie
sauf qu’on commence à se prendre des seaux en pleine figure
C’est drôle ces bâtiments en brique : ça rappelle à Glück la rue de son enfance
La pluie redouble. Impossible de continuer la visite de la ville car en plus ça commence à cailler un peu ; on est tout de même à 2500m ! On s’abrite comme on peut. Victor s’est endormi, c’est le pompon
On a encore pas mal de chemin pour rejoindre le site archéologique de Pumapungo et impossible d’avancer à pied à l’abri. On finit donc par se résoudre à prendre le taxi pour ne pas être trempés jusqu’aux os. Il y en a beaucoup sauf qu’aucun ne s’arrête: ils sont pleins. Evidemment car avec la pluie tous les habitants ont eu la même idée que nous… on attend 20 minutes avant de pouvoir se faire emmener par un taxi qui nous roule copieusement mais comme on n’a pas le choix, pfff …. c’est la dure loi du marché !
23 mars 2018 : Après notre long périple d’hier, on passe une bonne nuit à 2500 mètres d’altitude dans notre appartement au cœur de la superbe ville de Cuenca ou plutôt Santa Ana de los Cuatro Ríos de Cuenca de son vrai nom 🙂
Du salon, on a une superbe vue sur la Plaza Calderón et la Cathédrale. Pas mal pour un petit-dej …
Cuenca et ses 300000 habitants, nichée au coeur des Andes, dans la Sierra du Sud à 2530 m d’altitude
Après Quito, c’est la plus importante et la plus belle cité coloniale du pays
On descend à la découverte de notre rue (Calle Gran Colombia ) où les bâtiments sont magnifiques!!! L’Équateur est décidément un pays étonnant, d’une très grande diversité et dont chaque aspect nous a séduits
On a un colis à poster mais pas de bol, la poste est fermée. On se dirige donc vers la Iglesia de San Alfonso. Car à Cuenca, chaque recoin cache un trésor : église, sanctuaire, musée, petite place coquette…
Comme à Quito, on s’aperçoit que la population est jeune
Ce bâtiment nous intrigue : et si on allait voir ça de plus près ?
Un garde est posté à l’entrée mais on peut y renter librement. L’intérieur est fastueux… avec une exposition de peinture. On dirait un musée. On continue à explorer…
vers un escalier plutôt sympa !!! On décide de monter mais une voix nous interpelle : “Ola esta prohibido quedarse aquí, no está abierto al público” en gros on n’a pas le droit de venir ici. On s’excuse platement
et on ressort… En fait on était à la alcaldía de Cuenca (la mairie)
On se dirige ensuite la plaza Calderon
nous y voila
D’un côté la Vieille Cathédrale (Catedral vieja de Cuenca renommée El Sagrario). Elle a été construite au XVIe siècle, année de la fondation de la ville, avec les pierres de l’ancienne cité Inca de Tomebamba (Vallée du Soleil). Pour notre astronome en herbe d’Alex , ses tours servirent de point de triangulation pour mesurer la rotondité de la terre. Elle est aujourd’hui déconsacrée et transformée en musée d’art et salle de récitals.
De l’autre côte de la place, la nouvelle Cathédrale (Catedral de la Inmaculada Concepción de Cuenca) construite entre 1885 et 1985
Le centre historique est inscrit au patrimoine culturel mondial par l’Unesco et on comprend sans peine pourquoi ! on pourrait passer des jours a flâner dans cette ville superbe à l’ambiance détendue ….
Les habitants ont l’air heureux comme ici Roméo et ses poulettes
Du centre de la place, on aperçoit les fenêtres de notre appartement ; plutôt bien situé, non 🙂 ?
Et si on visitait la cathédrale ?
Ses coupoles bleues flash sont en travaux
A l’entrée comme dans beaucoup de lieux de culte, des mendiants….
L’intérieur est vraiment splendide
ça donne le tournis à Alex
des vitraux magnifiques
des peintures originales
et une chorale qui teste l’acoustique du lieu
On retourne flâner sur la place à regarder les passants. On se pose sur un banc car Victor s’est endormi d’épuisement.
Beaucoup de femmes qui portent la pollera, une jupe large et colorée qui s’arrête sous le genou avec un bord brodé. Elles ont aussi un chapeau de paille et les cheveux les tressés.
par contre étonnement très peu d’hommes portent le poncho traditionnel…
Malgré cette ambiance bien agréable, c’est aussi la première fois depuis qu’on est en Amérique latine que quelqu’un nous épie et regarde nos moindres faits et gestes. Ce cavallero est visiblement un indic pour les ladrones (voleurs). Cuenca est un joyau mais on n’y voit pas tant de touristes que ça, donc on ne passe pas inaperçus.
Legoglück nous conseille d’aller un peu plus loin
On contourne la cathédrale en se confondant à la population au milieu du marché artisanal.
Cette abuela porte le paño, un châle à franges tissé selon une technique précolombienne. Si nous n’avions pas eu la contrainte de voyager léger, sûr qu’on en aurait acheté !
On arrive au célèbre mercado de las Flores, sur le parvis de l’Iglesia Carmen de la Asuncion, la Plazoleta del Carmen
Mme Glück est aux anges
Derrière le marché aux fleurs, on aperçoit l’église
C’est El Santuario Mariano del Carmen de la Asunción… tout simplement !!! Elle date de 1682 !!!!
Malheureusement, elle est fermée . Enfin , en théorie … plus exactement elle est fermée au public mais certains groupes ont des autorisations spéciales On se greffe alors discrètement à à un groupe de touristes français rencontrés le matin même et avec qui on avait un peu sympathisé , qui justement la visite ! C’est un groupe d’amis un peu âgés et un des papis nous explique qu’un de ses ancêtres est enterré au cimetière marin de Saint Paul à la Réunion !
Jérôme discute beaucoup avec un équatorien très sympa rencontré dans l’église, qui vit à Bordeaux, et profite de vacances pour faire découvrir son pays natal à un de ses copains. Il nous explique que l’Equateur est un petit pays regroupant une trentaine d’ethnies différentes vivant en symbiose. Toutefois la situation pour la plupart des amérindiens est difficile.
Notre prochaine étape : la Plaza de San Francisco et le marché
22 mars 2018 : Galápagos, Puerto Ayora On se lève pas trop tard car il faut partir pour l’aéroport car aujourd’hui, on quitte les Galápagos. C’est dur pour les enfants.
ça va être une journée marathon : taxi-bateau-bus-avion-bussette pfff !!!
D’abord, 1 heure 30 de taxi pour aller au Nord de Isla Santa Cruz
puis 15 minutes de bateau… pour traverser le canal Itabaca jusqu’à Isla Baltra
Puis 15 minutes de bus jusqu’à l’aéroport de Baltra
puis 2 heures d’attente pour monter dans l’avion, pffff…
Notre destination (provisoire) Guayaquil en Equateur mais on est attendus ce soir à Cuenca au cœur des Andes
Décollage à 11h30 : on s’éloigne d’Isla Baltra, de son aéroport,…
et de Isla Seymour Norte tout au loin
Pendant 1000 km , on survole l’océan Pacifique en direction du Continent Américain
Voici le continent : les zones de cultures sont inondées. On peut dire que nos sommes dans une zone humide. Quel contraste avec les Galápagos!
La ville de Guayaquil bordée par l’énorme fleuve le Rio Guayas avec un immense port
4 millions d’habitants
Des bidonvilles qui s’étendent sur les collines voisines
Guayaquil est aujourd’hui sous la grisaille et la chaleur. Pas sexy cette ville industrielle qui est le cœur économique de l’Equateur
L’avion s’est posé en douceur à côté d’une statue impressionnante en bronze de 30 mètres, hommage aux indiens Huancavilca : Guayas et Quil dont le nom a été donné à la ville.
On change l’heure de nos montres : on perd 1 heure
Pas de formalités de douane 🙂 car c’était un vol domestique
Une vieille Dodge ça vous plait les gars ?
Une fois nos sacs récupérés, on décide se renseigner sur le système bussette (minivan privatisé avec chauffeur) pour se rendre à Cuenca. Pour une famille de 5 comme sous c’est beaucoup plus pratique que le bus classique ou que de louer une voiture.
Allez en route cavallero !
On repasse devant Gayas le Grand chef Puna, qui selon la légende combattit les Incas puis les Espagnols. Le gars aurait tué sa femme Quill pour éviter qu’elle ne soit capturée .
En face, la statue de quelques gars pas du tout pacifiques …..
tout comme les nôtres dans le van 😀
On passe sur l’énorme pont traversant Rio Daule et Rio Guayas
Il est plus de 15h00 et on a faim ! Nuestro Conductor nous propose une pause repas dans les faubourgs est de la ville. Au menu un mix mexicano-americain. Pas très diet tout çà mais on a faim 😉
Comme dans beaucoup de villes d’Amérique latine la voiture est un luxe que peu de gens peuvent se payer , même s’ils en auraient bien besoin ne serait-ce que pour faciliter leur travail.
On quitte progressivement la ville. On s’aperçoit vite que la route est dangereuse et que les gens conduisent comme des fous furieux sans respecter les piétons ni les 2 roues.
D’ailleurs on en voit vite les effets sur les bords de route…
Puis on arrive dans la campagne
Les abribus sont plutôt écolo 😉
Pas la moindre ville pendant 150 km… au début c’est plat avec des plantations à perte de vue : cacao, bananes ….
Avec pleins de petits producteurs venus vendre en bord de route
Quoi il est pas frais mon poisson ?
ça y est : les montagnes font leur apparition !
Puis on atteint la haute montagne : les Andes
Notre chauffard est très pressé : on a le dos cassé par les nids de poule, les bouts de routes effondrés dans le ravin, les centaines de virages en épingle à cheveux…
On franchit le col sous la pluie. La Sierra est dans le brouillard
Agricola sur l’ipad : Glück 1 – Dame Glück 0 —-> c’est rare et ça se fête 😉
Après plus de 4 heures de route, on y arrive enfi à Cuenca à la nuit tombée (19h00)
19h15 : A l’adresse de notre AirBnB : personne…. notre chauffeur est pressé de repartir mais on finit par le convaincre d’attendre un peu. Comme son téléphone portable est déchargé (et que le nôtre est sans carte sim), il négocie gentiment avec le gérant d’une boutique pour qu’il appelle notre logeur. Notre chauffeur doit ensuite rejoindre sa famille ce soir à Guayaquil. Il repart donc refaire les 4 heures de trajet dans l’autre sens et de nuit !
La femme de Thomas, notre hôte, arrive finalement assez vite pour nous installer dans l’appartement. C’est super, plein centre, magnifique vue sur la cathédrale
Dame Glück va faire les provisions rapido en bas (on est dans la rue principale) pendant que les diablotins se détendent après cette longue longue journée de trajet depuis les Galapagos
21 mars 2018. Il est midi. Après notre marche de 2 heures à Isla Seymour en plein soleil, on remonte sur le catamaran. On a chaud et on a besoin de baisser le thermostat
Au programme : Roberta nous propose de nous mettre à l’eau pour du snorkeling en dérivante le long de Isla Seymour
C’est parti ! Lolo est le premier à l’eau
Suivi d’ Alex, Victor et Maman !
L’eau est un peu frisquette avec quelques courants froid mais pas besoin de combinaison pour nous (alors que les allemands sur-équipés ont mis des combi intégrales et des palmes king size 😀 ). Dame Glück assure Victor qui au début n’est pas tranquille mais il se calme vite, émerveillé par ce qu il voit dans l eau.
En quelques coups de palme on peut attendre le fond à 5 mètres de profondeur. Il est formé de rochers tombés des falaise de l’île et le corail en recouvre une bonne partie.
Glück Senior et Glück Junior se régalent.
L’eau est d’une transparence incroyable
Au total, une heure de snorkeling dans une eau transparente et profonde, jolis bancs de poissons, poissons napoléons, poissons perroquets, petites raies ….
Jamais on n’a vu un banc de poisson aussi gros !!!! Il y en a partout. On ne sait plus où donner de la tête.
Alex survole un tapis de poisson
Mais les 2 petits fatiguent vite et se refroidissent, Dame Glück remonte avec eux sur le bateau un peu avant le reste du groupe… Dame Glück s’est sacrifiée pour Glück et Alex et elle leur donne le feu vert pour rester autant qu’ils peuvent. Du coup ils sont décidé à s’en mettre plein les yeux !!!! Et ils remonteront bien après tout le monde…
Napoléon
ça y est on est tous sur le catamaran… et ça sent bon…
L’équipage nous a concocté un festin, thon frais en sauce, purée de brocolis, asperges, et aubergines, puis bananes caramélisées. Un régal
On mange en naviguant
On s’approche la plage de las Bachas sur l’île Santa Cruz
On débarque sur ce bout de plage deserte via le zodiac
Au programme : détente/baignade/snorkeling
Victor est aux anges
Visiblement , Roberta aussi est aux anges …..
On est déjà en milieu d’après-midi et il est l’heure de partir
Retour en catamaran vers la côte nord de Santa Cruz .
Au total aujourd’hui : une bonne petite navigation tranquille
Une fois à quai. Il faut attendre les membres de l’équipage. Les enfants en profitent pour faire la rencontre de Cacao, un chouette petit chien des gardes – côte
On rentre à Puerto Ayora en fin d’aprés-midi en bus
Loïc s’endort d’épuisement et Victor a encore une sérieuse accélération du transit. On va récupérer le linge chez la petite mamie de la lavanderia puis on se détend à la chambre de l’hostal jusqu au lendemain.
Isla Santa Cruz, 20 mars 2018, 17h00 : Après notre traversée périlleuse en provenance de Isla San Cristobal, on arrive à Puerto Ayora. On marche jusqu’à l’hostal qu’on avait réservé. Le patron a des soucis de fuites d’eau dans notre chambre…
mais il est sympa comme tout et nous trouve une autre chambre encore plus jolie avec une jolie vue sur le cœur de la ville .
On se pose un peu. On trouve une lavanderia tenue par une adorable vieille abuela dans une petite ruelle. Demain on sentira bon !
Ce soir, Sarah et Beat transitent également par Santa Cruz et on s’est donné rendez-vous. On va manger ensemble aux Rocks
On fêtera dignement l’anniversaire de Sieur Glück !
Un très bon moment
(même si les petits sont excités)
Après cette bonne soirée, on se quitte heureux. Demain ils partent pour San Cristobal et nous ce sera notre dernière journée aux Galápagos. Mais on garde contact 😉
Le lendemain, il faut se lever tôt. Après de longues hésitations , et bien conseillés par Karine et Sandrine , on a choisi de passer la dernière journée sur l’île Seymour ; entre autres pour enfin voir les fameux iguanes terrestres avant de quitter les Galápagos !
On petit déjeune dans “notre” agence de taxi-boat habituelle.
Devant le port, les taxi pick-up attendent les clients à l’ombre des flamboyants
Nous, on monte dans un bus rempli par un groupe d’allemands étudiants en biologie animale encadré par leur prof grisonnant visiblement en chasse… qui n’a d’yeux que pour les jeunes filles… et se révèlera étonnamment peu respectueux de la faune et de la flore 🙁
On traverse l’île Santa Cruz du sud au nord… toujours tout droit la seule route au milieu de la nature…
Après une heure de route, on arrive au canal Itabaca qui sépare Isla Santa Cruz et Isla Baltra
On embarque sur un petit zodiac qui nous conduit au catamaran sur lequel on passera une bonne partie de la journée à naviguer. A la différence des autres embarcations qu’on an pris aux Galapagos, on est dans le luxe aujourd’hui. Direction: Isla Seymour une petite île au nord de Isla Baltra
On passe à côté d’Isla Daphne Mayor
et on s éloigne de Isla Santa Cruz
Une fregate (un mâle) survole le catamaran en exhibant son beau jabot rouge
Il est 10h15. Après 1h30 de navigation tranquille, on débarque sur l’île Seymour Norte (13 km). Notre catamaran mouille juste devant.
Un gros lézard impassible nous regarde passer…
Lolo : “regarde papa là un iguane se cache dans les buissons !”
Bien vu Loïc !
ça y est !!! les voilà !!! c’est la première fois qu’on voit des iguanes terrestres. Ils se déplacent avec nonchalance
On fera une très belle balade pendant 2 heures où on verra quantité d’iguanes terrestres, de frégates, de fous à pieds bleus, d’otaries. C’est très très beau et impressionnant.
Ces otaries endémiques des Galápagos (leones marinos en espagnol ou sea lions en anglais) se différencient des phoques par le fait qu’elles ont des oreilles proéminentes et des pattes arrières en forme de nageoire non fusionnées.
Les otaries et les iguanes terrestres vivent ici en osmose
Roberta notre guide est très sympa. Elle nous explique bien l’ecosystème de l’archipel. Sur cette île (Seymour) les iguanes terrestres des Galápagos (conolophus subcristatus) ont été transférés à partir de Santa Cruz. Ici ils ne sont plus menacés par les chiens, les chats, et les rats qui sont des prédateurs importés par l’Homme.
Cette espèce endémique était autrefois extrêmement fréquente dans tout l’archipel mais les populations ont souffert sur les autres îles.
Les enfants se prennent pour des explorateurs du Monde Perdu (Jurassic Parc 2)
Ils peuvent mesurer jusqu’à 1m50 pour 13 kg. Avec leur crète épineuse qui en impose ils peuvent avoir l’air effrayant mais ils ne sont pas agressifs et nous regardent tranquillement.
Roberta nous montre un cimetière d’otaries.
Comme ici ce bébé probablement mort de faim en attendant le retour de sa mère. Celle-ci n’est probablement jamais revenue de sa pêche car dans l’océan les prédateurs des otaries comme les requins sont nombreux
On s’apercevra vite lors de la sortie le groupe d’étudiant allemand qui nous accompagne qui se dit “vert” est tout sauf respectueux envers la faune locale. GRRRRR !!!!
On se rapproche des points de nidification des frégates superbes (fregatas magnificas)
2 mètres d’envergure
Lolo est intrigué par leur énorme “pomme” d’Adam toute rouge : “ils ont mangé trop de pommes ?”
Leur plumage non étanche ne leur permet pas de plonger ni de nager.
Les enfants commencent à fatiguer car notre groupe est un peu statique (on n’a plus l’habitude de marcher aussi lentement) et on commence à cuire au soleil
On assiste aux parades nuptiales. Les mâles gonflent leur sac gulaire rouge vif sous le cou (pomme d’Adam selon Loïc) et tapent dessus avec leur bec pour faire un bruit sourd de percussion rythmée. Bon les photos sont surexposées car on s’est gouré dans les réglages du reflex 😉
Allez ça donne un effet irisé aux Glücks !!!
On n’est pas bien là ?
Legoglück à pieds rouges et Fou à pieds bleus !?
On observe à nouveau les iguanes aux airs de dinosaures. Ils possèdent une relation symbiotique avec les oiseaux, qui les débarrassent de leurs parasitess, ce qui les protège et constitue une source d’alimentation pour les oiseaux
Les iguanes sont très majoritairement herbivores et comme l’eau douce est rare ils mangent les cactus opuntia pour s’hydrater , et même les épines !
Ce spécimen n’est plus très frais !!!
Déjà plus de midi : allez !!! il est temps de remonter sur notre catamaran… via le zodiac
20 mars 2018, 14h30 : il est temps pour nous de quitter Isla San Cristobal. Nous faisons nos adieux à David (ou plutôt nos promesses de retrouvailles à la Réunion) pour monter sur notre bateau, enfin si on peut appeler ça un bateau… car encore une fois, la coquille de noix sur laquelle on embarque n’est pas celle qui était prévue. Comme d’habitude tous les bateaux partent en même temps pour faire la traversée .
Les otaries qui ont investi les autres barcasses nous regardent passer d’un air distrait
Au loin, on voit les oiseaux tourner autour des bateaux de pêche… ils ont faim !
On est beaucoup trop nombreux sur le bateau par rapport à sa taille, et on a la visite des gardes côtes qui viennent interroger l’équipage et prendre une photo. Visiblement pour eux le bateau est en surcharge… pas très rassurant… Tout le monde est crispé
On s’éloigne à vitesse grand V de l’île San Cristobal
et du Leon Dormido
C’est la première fois depuis la traversée en Mer Baltique qu’on n’est vraiment pas rassurés. On a le vent dans le dos et le capitaine pilote mal. Il dépasse les crêtes de houle ce qui fait piquer la poupe du bateau et taper la proue dans les creux. Et sent que le bateau surchargé ne demande qu’à se renverser… et nous sommes en plein Océan Pacifique… sans gilets de sauvetage en plus !
Et ce con fait la course avec les autres bateaux
La plaisance c’est le pied ! Beau cadeau d’anniversaire pour Mr Glück 😉
Pendant la traversée on apercevra plusieurs bancs de poissons volants
On longe l’île inhabitée de Santa Fe
Après 2h30 de navigation, on arrive à Isla Santa Cruz. Le capitaine laisse partir à la mer les sacs plastiques plein de vomi (des passagers) dans le port. On lui montre notre désapprobation mais il s’en fout . Il est en train de tuer l’écosystème unique de l’archipel qui en plus est son gagne pain !
On remonte sur les pangas pour accoster à Puerto Ayora
On est quand même contents d’être arrivés à bon port après cette navigation imprudente
19 mars 2018 : après une nuit compliquée… notre première turista familiale du voyage, on a besoin de rester tranquille.
On se repose dans notre hostal.
En fin d’après-midi, on donne rendez vous à David, un ami de Gaëlle, qui fait une trans pacifique et est actuellement aux Galápagos, qui propose qu’on se rencontre pour faire connaissance à l’aire de jeu en bas de chez nous. C’est parfait, les enfants pourront se défouler et on discutera tranquille en regardant les otaries de le Playa de los Marinos
C’est à nouveau une très chouette rencontre. On accroche tout de suite , il est très intéressant, ouvert d’esprit , cool . Quand on pense qu on était presque voisins à la Réunion sans se connaître ! On discute beaucoup de nos vies et envies respectives, de nos voyages en cours . Et on se dit que si c’ est possible, ce serait bien de se revoir pour manger un morceau le lendemain, avant notre retour sur Santa Cruz
On va se coucher tôt car on a besoin de récupérer.
Le lendemain, 20 mars, c’est le printemps… euh non ! ici, sur l’Equateur, il n’y a pas de printemps !!!! le 20 mars c’est plutôt l’anniversaire de Glück.
Le temps est un peu grisou et lourd mais tant pis on a décidé de faire un tour dans la nature. On prend un taxi jusqu’à la Playa Mann
De là on va au Centro de Interpretacion, un lieu culturel d’accès libre, plein d’informations sur la géologie et l’écosystème de l’île.
On continue par une jolie promenade très bien aménagée dans une forêt de cactus
Le chemin est en pierre de lave !
Les fregates nous guident jusqu’à l’Océan. Au loin : le fameux Léon Dormido, un îlot rocheux vestige d’un cône volcanique érodé.
On arrive à notre but : Muelle Tijeretas
Une jolie petite crique où vivent des pélicans…
…et des otaries bien sûr !
Et elles ont investi les lieux : l’échelle pour descendre à l’eau leur appartient!
Il faut donc les contourner 😉 Dame Glück se lance
Mission réussie !
Pas facile de descendre hein Alex ?
Victor et Loïc sont plus effrayés par les crabes rouges qui leur barrent le passage que par les otaries
les otaries sont joueuses
Tranquillement, les fous à pieds bleus nous regardent nager
Sauf que les enfants ne sont pas très rassurés… les crabes ça sait nager Papa? et est-ce qu’ils peuvent nous rattraper et nous pincer ?
Une otarie viendra nager avec nous.
Et on verra aussi d’énormes bancs de poissons. On remercie les habitants de cette jolie crique sauvage pour leur sociabilité 😉
En video
On reprend notre bout de chemin dans la forêt pour aller jeter un coup d’oeil à…
la Playa Carola
et on reprend le chemin du Centro de Interpretacion
On se rapproche de la petite ville de Puerto Baquerizo Moreno
Le drapeau Équatorien flotte devant le petit port. Il n’y pas si longtemps un homme nommé Manuel J. Cobos avait fondé une société “utopique” en faisant travailler des prisonniers dans son usine de sucre et en fabriquant sa propre monnaie le Cobo. Finalement l’utopie lui coûta la vie 🙁 car ses “ouvriers” se rebellèrent.
Comme convenu on retrouve David, notre compagnon de voyage du bout du Monde.
Lui qui a ses habitudes depuis quelques jours à San Cristobal, nous trouve un super petit resto au menu familial.
Un très bon moment
Il est 14h00. Il est bientôt temps pour nous de quitter l’île San Cristobal pour de nouvelles aventures car nous avons un bateau à prendre. David nous accompagne jusqu’au quai.
Devant le port, il explique aux enfants que ce joli bassin représente la carte de l’archipel des Galápagos
En attendant notre bateau sur le quai, il explique aux enfants comment fonctionne un bateau à voile à travers les Océans.
On passe un très bon moment et on projette de se revoir à la Réunion
17 mars 2018, 16h00 , Galápagos : nous débarquons sur la magnifique et sauvage Isla Isabela.
A l’arrivée, plein d’otaries nous attendent au débarcadère de Puerto Baquerizo Moreno, mais attention, ici les mâles peuvent être agressifs et ils essaient de mordre. Ils sont énormes et ont de bonnes dents.
Notre hostal est tout près mais on ne le savait pas, du coup, on se fait avoir par un taxi roublard qui nous fait faire le tour de cette petite ville avant de revenir quasiment au point de départ . Bon, c’est noté : au retour on fera le trajet à pied.
On peut dire que le propriétaire de l’hostal n’a pas fait les choses à moitié. La casa de Jeimy, ce n’est pas une petite maison familiale mais plutôt un énorme immeuble. L’ambiance est quand même sympa, plutôt baba cool surfer (une compétition internationale a lieu ici dans quelques jours
On a une très grande chambre au dernier étage (y muy limpia) avec vue sur mer et balcon. Un vrai mirador.
Petite partie de siete familias
Le soleil se rapproche de l’horizon. Et si on allait fair un petit tour au bord de la mer ?
On part pour faire quelques courses mais en se baladant en front de mer, on tombe nez à nez sur une énorme colonie d’otaries
Les otaries des Galápagos appelées ici Leones Marinos de Galápagos sont endémiques
Un lieu magique ! Elles font un bruit incroyable et passent leur temps à communiquer entre elles. Elles aboient très fort émettent aussi des grognements. Et les bébés ne sont pas en reste entre 2 tétées.
Les mâles peuvent peser jusqu’à 250 kg pour une taille de 2m50 !!!
Il y a 40 ans leur nombre était estimé à 40 000 mais une décroissance de 60% a été constatée sans savoir si l’espèce est réellement en danger 🙁
Par hasard, on rencontre Karine et Sandrine qui comme nous sont bouche bée devant ce magnifique spectacle que nous offre la nature
Des moments magiques à observer ces animaux étranges qui ont investi le port ! Ce sont eux les vrais habitants de Isla Sans Cristobal.
On est très heureux d’avoir partagé ça ensemble 🙂
Le soleil se couche
On décide de continuer à faire connaissance avec Sandrine et Karine autour d’une bière. Elles sont très sympa , et adorables avec nos enfants. On partage la passion des voyages, des autres cultures, des animaux, le tout avec respect.
Une très belle rencontre, de celles qui sont marquantes et précieuses durant notre voyage. C’est bon de croiser de belles personnes comme elles, bienveillantes, et respectueuses de la nature et des autres, tolérantes avec les enfants
On poursuit la soirée en allant manger ensemble en bas de chez nous, dans un super snack à menus simples et pas chers. On passe une très bonne soirée.
Le lendemain, après une bonne nuit à la Casa de Jeimy
De notre balcon on a une superbe vue sur la ville de Puerto Baquerizo Moreno
Avec ses 4 800 habitants, c’est la seule ville de l’île San Cristobal. Partout ailleurs, c’est une réserve naturelle
Glück nous a dégoté une super panaderia dans le barrio (quartier). Du coup on s’installe tranquillement sur la terrasse de notre hostal avec des croissants presque comme ceux de chez nous pour le petit déjeuner ! Quel luxe,un vrai régal !
On a même trouvé du yaourt en cubi. Un conditionnement familial un peu plus écolo.
Après un peu de repos dans la chambre, on se met en route tranquillement en fin de matinée.
Notre idée, c ‘est de manger au marché du coin qui a très bonne presse.
On ne peut pas dire que l’ambiance soit au rendez-vous. L’accueil est glacial, que ce soit des habitants ou des commercants.
Et pour la première fois depuis qu’on est en Amérique Latine, on mangera très mal.
Même Loïc fera diète après quelques bouchées. Il a raison car le résultat se fera sentir dès ce soir : la première turista familiale du voyage !
On décide de marcher le long du port
Quelques otaries dorment à l’ombre mais la plupart sont parties chasser en mer.
au nez et à la barbe d’un pélican
Ici aussi l’activité est centrée sur les sorties en mer pour les visiteurs. Mais comme à Isabela, on est loin du tourisme de masse et le pueblo est vraiment tranquille.
On se renseignera sur les possibilité de sorties mais on va opter pour un séjour tranquille à Puerto Baquerizo Moreno en se limitant à la découverte de lieu avec nos propres savates.
On croise Karine et Sandrine a une terrasse de restau en partant à la Playa Mann
Les enfants sont apprivoisés !!! Elles sont incroyables!
Puis on poursuit jusqu’à cette jolie petite plage au Nord de la ville
Encore un petit coin de paradis où la faune sauvage va nous surprendre
à première vue ça ressemble à une plage d’une jolie petite station balnéaire
sauf que dès qu’on barbote un peu dans l’eau des otaries viennent nager à notre rencontre !!!!
Elles imitent même l’aileron d’un requin avec une de leur nageoire pectorale 😉
Le clou du spectacle : 2 bébés otaries viennent nager au milieu des baigneurs !!!
On passera tout l’après midi à se baigner ici, au beau milieu otaries.
Alex et Loïc se font un copain pour jouer au beach -tennis
On revient à pied au port. On trouve une héladeria pour déguster une glace pour le goûter
Victor à Alex : “moi je t’aime pas… je t’adore !!!!”
On revient sur la plage du port où vit la colonie d’otaries près de l’aire de jeu. On y a rendez-vous avec Sandrine et Karine 😉
Karine et Sandrine : merci à vous pour ces superbes photos de nos 3 galopins !
On retourne boire une bière avec les filles et on passe à nouveau un très bon moment à discuter de nos vies en compagnie de Legoglück.
Au bout d un moment, les petits nous font payer le fait qu’on s’occupe moins d’eux et commencent à mettre le bazar dans le bar , on ne pourra plus y retourner dans celui là 😉
On mange au restau à combos et on file au lit
Nuit horrible car Victor se vide et on doit le doucher 5 fois … la turista familiale commence !!!!!